Catégorie : Petit et grand écran

Encore plus de films

Et voici venu le temps des… films du moment! Enfin du moment c’est un grand mot vu que la plupart ne sont pas vraiment récents mais certains valent malgré tout le coup. Et comme toujours dans ces cas-là, rétrospective chronologique par ordre de visionnage.
onva_s__aimer.jpg
D’abord, il y a eu volonté de comédie romantique et bande annonce pas mal qui nous a poussées Géraldyne et moi-même un soir à regarder On va s’aimer avec Alexandra Lamy, Julien Boisselier, Mélanie Doutey et Gilles Lellouche. Sauf que ce film est une catastrophe. C’est chiant, c’est long, c’est grotesque, les personnages ne sont pas creusés, pas crédibles, les actrices mauvaises, bref, on a détesté (et je persiste à dire que Boisselier a une voix qui ne lui ressemble pas)!

batman.jpg Après ça, je me suis replongée dans des valeurs sûres pour regarder Batman begins, réalisé par Chistopher Nolan, que je n’avais encore jamais vu. Christian Bale en Batman m’a quasiment autant emballée que Daniel Craig en James Bond, c’est dire car je l’adore; il (Christian Bale) est vraiment très convaincant en homme tourmenté malgré ses traits un peu jeunes parfois.
Le seul petit reproche que l’on pourrait faire au film c’est sa mise en place un peu longue mais une fois que l’on est dedans on oublie tout le reste… Je suis impatiente à présent de voir le prochain Batman – The Dark night – (presque autant que de voir le prochain James Bond rendez-vous compte)!

PSILoveYou.jpg Comme un peu de douceur dans ce monde de brut n’est jamais inutile, j’ai enchainé avec Ps: I love you, avec Hilary Swank et Gérard Butler. C’est triste, mais finalement un peu moins que ce que je craignais mais par contre ça fait bizarre de voir Hilary Swank dans ce type de rôle (avec ses serres-têtes notamment)… Je ne suis pas habituée et plusieurs fois j’avais l’impression qu’elle allait se retourner pour laisser place à Jennifer Garner!
Quoiqu’il en soit le film fait passer un agréable moment même si d’ores et déjà je ne m’en souviens plus trop à part que dans les grandes lignes une femme perd l’homme de sa vie et essaie de se reconstruire grâce aux lettres qu’il lui fait parvenir après sa mort… Un mélange de flash-back et de ses tentatives pour se reconstruire malgré le drame.

augustrush.jpg Puisqu’on est dans le registre de l’amour, August Rush met en scène Keri Russel et l’incroyablement sublissime Jonathan Rhys-Meyers! C’est bien simple, oubliés James McAvoy, Ryan Gosling ou Jim Sturgess, je suis totalement subjuguée par J.R-M, au moins dans ce rôle, parce que dans Match Point (de Woody Allen) il ne m’avait pas fait la même impression.

Pour en revenir au film, c’est l’histoire d’un jeune orphelin de 11 ans (joué par Freddie Highmore vu dans Neverland, Charlie et la chocolaterie ou encore Arthur et les Minimoys) qui part à la recherche de ses parents en « suivant la musique » parce que figurez-vous qu’il est en passe de devenir un jeune prodige… On suit en parallèle le destin de ses parents qui se sont aimés follement une nuit puis ont été séparés sans jamais s’oublier (si ça fait pas poésie à 2 balles j’en veux rien!).
En fait, s’il n’y avait pas eu le môme j’aurais sûrement adoré cette histoire d’amour improbable mais le gamin vient gâcher la moitié du film, forcément il ne s’appelle pas Jonathan Rhys-Meyers!!
Je vous ai dit qu’il a des yeux incroyables, une cicatrice au-dessus de la lèvre presque comme moi (en fait la mienne se voit à peine), c’est sûrement un signe du destin pour signifier qu’on est âme sœur, non?! Enfin bref, le film est sympa grâce aux parents qui dégagent une vraie intensité mais il y a quelques invraisemblances qui mériteraient d’être gommées…

lionslamb.jpg Enfin, dans l’avion, j’ai vu Lions for Lambs (Lions et agneaux en VF), le dernier film de
Robert Redford dont je n’attendais rien de spécial et j’avais bien raison! On suit 6 protagonistes dont 2 jeunes soldats en Afghanistan, un sénateur (Tom Cruise) et une journaliste (Meryl Streep) qui font la conversation autour d’une nouvelle stratégie militaire et du rôle des médias, et enfin un professeur d’université (Robert Redford) qui tente de convaincre un élève prometteur de ne pas gâcher son potentiel… Tout ça nous donne un film engagé (contre Bush, la guerre en Irak, la façon dont les médias américains traitent de ces sujets) mais parfaitement creux!
On a un peu d’action avec les deux soldats qui, forcément, vont subir une attaque mais comme l’avion n’est pas l’endroit le plus sombre pour voir un film, je râtais à peu près toutes les scènes se déroulant de nuit! Pour le reste ça blablate, ça manque d’intérêt à part vouloir faire la morale à ses concitoyens américains, vous me direz c’est déjà un bon début surtout qu’il y a du boulot! Ah ah!

Bientôt je vous parlerai de mon arrivée au Canada…

The L Word

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J’en avais brièvement parlé dans la rubrique « chanson de la semaine » quand j’avais mis -l’excellente- chanson Where do I begin de Shirley Bassey, j’ai rattrapé les 5 saisons qui composent la série The L Word (et non World comme beaucoup le pensent).

The L Word est une série centrée sur un groupe de lesbiennes à Los Angeles, ce qui pourrait limiter son attrait de prime abord et ce qui explique qu’il m’ait fallu 5 saisons pour m’y mettre. Pourtant, force est de constater que la série vaut le coup et ne s’adresse pas uniquement à un public homo.

Les personnages sont intéressants, avec une vraie épaisseur, et ont de bonnes interactions. Dans la première saison, on découvre le couple de 8 ans, Bette (Jennifer Beals) et Tina (Laurel Holloman), qui vivent à côté de Tim (Eric Mabius, vu dans Ugly Betty) (un homme donc) et de sa petite amie qui débarque lors du 1er épisode, Jenny , écrivain en herbe qui va tomber amoureuse d’une fille à son tour.

Parmi les autres personnages, on retrouve Alice (Leisha Hailey), un peu fofolle et légère, Dana (Erin Daniels), la championne de tennis qui hésite à faire son coming out et enfin, mon personnage préféré, Shane (Katerine Moenning)! Shane c’est le garçon manqué, c’est celle que tout le monde ne peut s’empêcher de remarquer (voire d’aimer) alors même qu’elle est plutôt perdue et qu’elle avance au jour le jour dans la vie.
Parmi les autres personnages, il y a Kit (Pam Grier), la sœur de Bette, qui est la seule hétérosexuelle du groupe. Au fil des saisons quelques personnages se rajoutent, d’autres disparaissent… ce qui m’a valu une grosse crise de larmes pendant la saison 3 mais je ne vous en dirais pas plus.

Mon avis: le défaut principal de la série repose dans le traitement des personnages secondaires. En effet, à chaque saison de nouveaux personnages font leur apparition, souvent attachants, ils restent même parfois sur plusieurs saisons, mais tout à coup on se débarrasse d’eux, un peu trop brusquement. Alors qu’ils avaient une vraie place dans le groupe initial, dans leur vie quotidienne, on nous fait croire que du jour au lendemain ils peuvent disparaître et que passe tout seul… Bien sûr on s’y fait mais quand même, Marina, Angus, Carmen, Papi et d’autres me manquent parfois.

Autre détail négatif, Jenny et l’actrice qui l’interprète, Mia Kirshner… Je n’arrive pas à savoir si c’est le personnage qui me sort par les yeux ou son actrice (qui a pourtant de magnifiques yeux bleus) mais du coup pendant certaines saisons, j’étais tentée de faire avancer à chacune de ses apparitions!

Enfin, pour ne pas rester sur une note négative, il est évident que si j’ai rattrapé les 5 saisons en un mois à peine c’est que la série vaut vraiment le coup!
Les personnages ont tous quelque chose d’attachants et les intrigues oscillent entre humour et drame plus profond, mais dans l’ensemble le ton reste assez léger. On y aborde des thèmes comme l’homoparentalité, la transseexualité mais aussi tout simplement l’amitié, l’infidélité, la jalousie, la maladie… Bref, c’est un condensé d’émotion, souvent servi par une excellente bande son qui plus est!
Et comme les saisons sont courtes (12 épisodes en moyenne), ça se dévore très vite mais il faudra attendre la rentrée 2009 pour découvrir la sixième et dernière saison à présent.

Amour et chipolatas

amouretchipolatas.jpg Non ce n’est pas moi qui fait cette drôle d’association mais Jean-Luc Lemoine dans sa pièce du même nom. Et autant vous le dire tout de suite, le titre est un peu ce qu’il y a de moins bon dans la pièce heureusement… Parce qu’il faut bien avouer que ce n’est pas terrible « Amour et chipolatas » et qu’en plus ça ne renvoie pas à grand chose…

En tout cas, cette comédie qui se joue au théâtre du Temple (près de République) est donc écrite par Jean-Luc Lemoine et jouée par deux troupes de comédiens dont Jean-François Cayrey, Sébastien Castro, Laurent Hugny et Christophe de Mareuil.

Trois mecs qui ne se connaissent pas se retrouvent invités à un barbecue chez l’ex-copine qu’ils ont en commun et qui a une grande nouvelle à leur annoncer…

On se trouve en présence de caractères très différents et qui fonctionnent très bien, soit tout seul, soit par opposition à un autre. On rit beaucoup, on garde en mémoire quelques scènes vraiment marrantes et on regrette juste un petit passage de 5-10 minutes peut-être où le rythme diminue un peu à l’entrée en scène du personnage féminin.

Cela étant, c’est une comédie vraiment agréable qui se joue déjà depuis plus de 400 représentations et encore jusqu’au 27 avril à Paris.
On peut, qui plus est, trouver des places à moitié prix (dans les 17 euros) sur certains sites internet, c’est donc l’occasion de passer une soirée rigolote au théâtre! Par contre, le placement est libre donc mieux vaut arriver un petit peu en avance. Et si cette pièce ne vous emballe pas, vous pouvez toujours tenter Les Belles-soeurs

Comment Paris a-t-il pu être d’un ennui mortel…

paris.jpg Paris, dernier film de Cédric Klapisch, est à oublier bien vite si vous voulez mon avis! Quel est l’intérêt de faire un film chorale si c’est pour s’intéresser 1minutes 30 à chaque personnage à raison d’une fois toutes les 20 minutes?!

Juliette Binoche (très belle) est le personnage le plus développé alors que Mélanie Laurent (Je vais bien, ne t’en fais pas) doit avoir 3 lignes de texte et toutes insipides.
Luchini a qui l’on colle quelques déclamations sans doute parce qu’il faisait ça très bien dans d’autres films arrive à être chiant dans à peu près chaque séquence alors que Cluzet (3 minutes 30 à l’écran) parvient tout de même à avoir un petit côté attendrissant. Quant à Olivia Bonamy, la pauvre, elle apparaît elle aussi à peine quelques secondes!
Albert Dupontel, Gilles Lelouch, Karin Viard, et tant d’autres n’ont pas beaucoup plus de chance dans leur rôle. Mais quel dommage car toutes leurs intrigues pourraient avoir un potentiel si seulement on s’intéressait un tant soit peu réellement à eux et pas seulement comme faire-valoir!

Mais faire-valoir de quoi au juste? Difficile à dire tant tout s’éparpille, et cela dès le générique. Même Paris, qui donne son nom au film, n’est pas mis en valeur. On nous montre quelques monuments célèbres, sans les mettre en scène, on alterne les plans sans intérêt et parfois c’est le silence. Parfaitement inutile et mal advenu alors même qu’à un autre moment Luchini en voix off récite du Baudelaire (ou Apollinaire, j’ai un doute) sur une musique de fond plus les bruits de pas du personnage que l’on suit! Rien de mieux pour prêter attention à de la poésie!

Bref, j’ai beau aimer Romain Duris et Juliette Binoche, c’est loin de suffire pour rattraper tous les défauts du film! Heureusement depuis aujourd’hui et jusqu’au 19 mars c’est le printemps du cinéma donc la séance (bonne ou mauvaise) ne coûte que 3,50 euros, c’est déjà ça!

Derniers visionnages

On continue la semaine avec des films, au programme ces derniers temps: deux (soi-disantes) comédies, un tueur en série, une balade en Amérique… Retour par ordre de visionnage:

hors_de_prix.jpg La soi-disante comédie est française puisqu’il s’agit de Hors de prix avec Gad Elmaleh et Audrey Tautou. On part d’un malentendu tellement vu et revu que déjà ça débute déjà mal puis l’histoire avance et se traine sans jamais que ce ne soit vraiment drôle. On sourit parfois mais souvent on s’ennuie. C’est une comédie romantique qui n’est pas drôle et qui peine à faire rêver à travers cette petite intrigue amoureuse.
Bref, j’ai pas aimé (mais il faut reconnaître que les tenues d’Audrey Tautou sont souvent à tomber!).

zodiac.jpg Changement de registre total avec Zodiac, un film réalisé par David Fincher qui évoque une histoire vraie débutant à la fin des années 60.
Comment un tueur en série qui envoie des messages codés à des journaux à marquer indélébilement la vie de plusieurs personnes s’y intéressant. On suit Paul Avery (Robert Downey Jr), journaliste brillant qui perdra des plumes dans cette enquête, David Toschi (Mark Ruffalo) flic qui s’acharnera pendant des années à résoudre ces crimes et enfin Robert Graysmith (Jake Gyllenhaal) dessinateur au San Francisco Chronicle qui passera 10 ans à étudier l’affaire, limite à en devenir fou.

L’histoire de base est passionnante mais comme elle s’écoule sur des années et que de nombreux noms (de personnes, de lieux) sont jetés au cours de l’enquête, on s’y perd parfois. Cela étant, les trois acteurs sont vraiment très bons et David Fincher orchestre l’ensemble d’une main de maître, as usual.

blueberry_nights.jpg Dans un autre registre à nouveau, j’ai vu My blueberry nights dont j’attendais beaucoup depuis les quelques images vues au moment du Festival de Cannes l’année dernière, notamment le fameux baiser…
Dans ce film de Won Kar Waï, Norah Jones tient le haut de l’affiche, Jude Law, Nathalie Portman et Rachel Weisz arrivant juste après.
Je ne savais pas de quoi il était question dans le film et j’ai été un peu déçue que Jude Law ne soit là que quelques minutes du film, surtout que pendant ces rares minutes il est incroyablement beau!
En fait, il s’agit de trois histoires à travers une seule mais elles peinent à s’entrelacer ou du moins à s’enchaîner sans que cela paraisse fabriqué… D’autre part l’image que le réalisateur renvoie de cette Amérique vieillotte et reculée, comme figée dans le temps, ne m’a pas vraiment plu…
Par contre, le choix de The greatest de Cat Power comme chanson récurrente ne pouvait que me plaire, tellement elle est belle et colle parfaitement avec l’atmosphère du film.

enchanted.jpg Enfin, le dernier film que j’ai vu c’est Enchanted (Il était une fois en VF) dont j’avais à regret loupé la sortie sur grand écran. Et bien avec le recul, ce n’est pas plus mal car vraiment ce film ne m’a pas touchée. On part d’un dessin animé classique où la jeune damoiselle rencontre enfin son prince charmant mais la vilaine sorcière va s’en mêler et les jeter dans le monde réel.

Tout est très naïf, pour ne pas dire niais dans ce film, les personnages sont sous exploités, l’histoire aussi, bref, j’ai été déçue…
Pour les fans de Mc Dreamy dans Grey’s Anatomy, Patrick Dempsey interprète ici un prince charmant des temps moderne… Et on peut aussi apercevoir une actrice de Bones dans les dernières secondes, je peux vous le dire j’ai cherché un bon moment d’où je la connaissais!

Bienvenue chez les Ch’tis mérite-t-il un tel succès?

bienvenue-chez-lesch-tis.jpg 8 millions de spectateurs en 12 jours nous annonce la presse pour Bienvenue chez les Ch’tis, autrement dit un record absolu ou presque! Mais le film de Dany Boon mérite-t-il vraiment une telle fréquentation?

Personnellement, je n’aime pas particulièrement Dany Boon, surtout quand il prend l’accent Ch’ti (soit très souvent) car c’est un accent qui ne m’est pas familier et que je ne trouve vraiment pas beau, à l’inverse de celui des marseillais. N’ayant ni répulsion ni aversion pour le Nord, le propos du film ne m’attirait pas plus que ça si c’était pour me faire casser les oreilles par Dany Boon pendant 1h30.

Sauf que voilà, les premières critiques étaient positives, les chiffres ont commencé à enfler et tout s’est accéléré au point qu’on en parle un peu partout!
Portée par les bons échos, je me suis dit qu’il fallait juger ce qu’il en était sauf que la semaine dernière, malgré une demi-heure d’avance sur l’horaire de la séance, il n’y avait déjà plus de place aux Halles. Qu’à cela ne tienne, on a remis ça cette semaine avec mon frère à l’UGC de Porte Maillot qui a la particularité d’avoir des places numérotées. C’est ainsi qu’en arrivant 45 minutes en avance on m’a dit qu’il ne restait des places qu’au troisième rang!! La salle étant grande, on était pas collé à l’écran, ça allait mais c’est impressionnant de s’entendre dire ça pour une comédie française…

Le film commence et très rapidement on se met à rire et ça ne s’arrêtera quasiment plus. Il y a plein de très bonnes choses et notamment deux scènes qui rappellent le passage de « Juste Leblanc » du Dîner de con ce qui fait que j’avais vraiment les larmes aux yeux tellement je riais! Et ça, on ne peut pas dire que ça m’arrive souvent au cinéma!
Dany Boon est remonté en flèche dans mon estime (il doit être content de le savoir!), l’accent Ch’ti me paraît beaucoup plus agréable et même la région pourrait avoir quelques attraits touristiques, notamment le carillon qui est quand même superbe!

En conclusion, j’ai été totalement conquise, écroulée de rire les 3/4 du film, une petite baisse intervenant vers la fin, mais Kad Merad est une fois de plus excellent! Il joue bien, il est très élégant en plus de ça et il m’a fait mourir de rire!

Bref, si ce n’est pas encore fait aller voir Bienvenue chez les Ch’tis il mérite largement son succès! Hein!

Damages: LA série à voir!

Mais vraiment quoi!
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Dans Damages, on est plongé au coeur d’une affaire judiciaire opposant la redoutable Patty Hewes (Glenn Glose) et le riche industriel véreux, Arthur Frobisher (Ted Danson). Pour se faire on suit, dans les méandres de ce dossier, Ellen Parson (Rose Byrne), jeune avocate ambitieuse et fraîchement diplômée qui fera ses premières armes aux côtés de son mentor Patty Hewes et qui découvrira ainsi jusqu’où la soif de gagner peut conduire et engendrer.

damages2.jpg Cette série, dont la première saison compte 13 épisodes, est diffusée sur la chaîne câblée américaine FX et depuis peu sur Canal+. Elle se regarde ou plutôt se dévore comme un film tellement elle est bien ficelée et tient les téléspectateurs en haleine.

La réalisation est implacable, les personnages, les acteurs, le scénario, tout est complètement maitrisé et parfait! Bref c’est à ne pas manquer, moi j’ai adoré!

À noter que Glenn Glose a reçu le Golden Globe de la meilleure actrice dans la catégorie « drama » cette année grâce à ce rôle, et même que c’était vachement mérité!

Sur ce, je finis mes rattrapages de Rome et Dexter puis j’attaque The Wire (Sur écoute) dont j’ai entendu beaucoup de bien!

Cashmere mafia/Lipstick jungle, même combat?

Cashmere mafia et Lipstick jungle font partie avec Gossip girl de ces séries inspirées voire adaptées de roman « chick lit » cette saison à la télé. Toutes trois ont de nombreux points communs à commencer par New-York et les hautes sphères de la bourgeoisie de la ville. Gossip girl se concentrant sur les riches ado, je n’en parlerai pas plus aujourd’hui, car Cashmere mafia et Lipstick jungle ont encore beaucoup d’autres points communs.

Dans chacune de ces séries, on se concentre sur un groupe d’amies (4 pour la première et 3 pour la seconde) qui ont toutes parfaitement réussi dans des domaines assez proches: les médias et la mode. Elles ont dans les 35 ans, certaines sont mariées avec enfants et d’autres (la minorité) célibataires. Les intrigues tournent autour de leur vie amoureuse et des coups bas qu’on peut leur faire dans leur travail, car le succès crée des jalousies, forcément.

cashmere1.jpgDans Cashmere mafia (diffusée sur ABC), on retrouve Lucy Liu (Ally Mc Beal, Charlie’s angels), Bonnie Sommerville(Friends, The OC), Miranda Otto (Le seigneur des anneaux) et Frances O’Connor. L’ensemble du casting fonctionne bien, de même que les acteurs interprétant les maris pour les couples concernés, cependant c’est du côté des intrigues que le bât blesse car elles sont loin d’être prenantes. On a beau suivre des filles ultra lookées, qui réussisent dans leur métier, qui ont tout pour elles, c’est très convenu, sans attrait, bref on s’ennuie! Du coup, pas étonnant que les audiences soient mauvaises et que la série soient déjà au bord de l’annulation.

Mais qu’en est-il pour Lipstick jungle diffusée sur NBC dont l’histoire est sensiblement la même?

lipstick_jungle.jpgD’abord le casting sur le papier me séduisait beaucoup moins: Brooke Shields (Susan), Kim Raver (24, The nine) et Lindsay Price (Beverly Hils) mais à l’écran, hormis quelques réserves pour Brooke Shields, je trouve que le trio fonctionne parfaitement. L’une est à la tête d’un studio de production, l’autre d’un magazine de mode et la dernière (seule célibataire) est créatrice de mode (de quoi s’embrouiller avec Cashmere mafia). Leurs intrigues professionnelles sont bien mieux intégrées et souvent plus intéressantes que celles de CM. En plus, on s’éloigne un peu du « meilleures amies à qui on dit toujours tout » quand l’une dissimule une liaison aux deux autres.

Dans l’ensemble, elles sont plus accessibles que leurs cousines et leurs intrigues sont beaucoup plus intéressantes voire croustillantes (en tout cas celle de Kim Raver me suffirait à elle seule!). Les maris et les enfants sont eux encore moins présents que dans CM mais ça passe sans problème, surtout que Kirby (Robert Buckley) est là pour le plaisir de ces dames!

Au final, je ne regrette donc pas le départ de Cashmere mafia et pour l’instant (à 4 épisodes de diffusés) j’espère que Lipstick jungle remontera suffisamment dans les audiences pour s’offrir une seconde saison.

Enfin, difficile de ne pas penser à Sex and the City en voyant chacune de ces séries mais aucune ne l’égale pour l’instant, il faut dire l’approche n’est pas tout à fait la même non plus. Reste à voir si Lipstick jungle maintiendra son intérêt sur toute la saison…

Juno

juno.jpg Juno restera dans les mémoires surtout pour la prestation de ses acteurs, à commencer par la toute jeune (et canadienne) Ellen Page. Elle y interprète une adolescente de 16 ans qui, dès un premier rapport sexuel, tombe enceinte de son meilleur ami. Loin de se plier aux clichés que ce sujet pourrait entraîner, Juno est un film intelligent où les répliques drôles fusent. On ne tombe pas dans un débat moralisateur, ni dans le teen-movie sur le fait d’être enceinte à l’école, c’est une histoire plus adulte ou d’adulte au final, tant l’héroïne, sous ses traits d’ado est perspicace et attachante.

On pourrait citer les autres acteurs (Jennifer Garner évidemment), les autres personnages (le père, la belle-mère, la meilleure amie), car chacun à sa mesure ajoute quelque chose au film, qui fait que c’est tendre, espiègle et sincère.

Dans les bémols, je dirais que justement l’héroïne est parfois un poil trop percutante pour être crédible. C’est un peu une Veronica Mars enceinte (et brune), on savoure mais en même temps on sent un décalage par rapport à son âge. Certains diront que c’est trop écrit.

Autre chose, la story-line avec le père adoptif m’a parfois un peu gênée car une certaine ambiguïté semblait s’installer entre eux qui ne me paraissait pas nécessaire… Je me suis d’ailleurs demandée si j’avais bien compris leur relation.

Enfin, l’affiche française faisant référence à l’excellent Little miss sunshine, je me permets donc de faire la comparaison entre ces deux films indépendants à mon tour. Les deux s’attachent à des gens ordinaires et éminemment sympathiques, les deux ont beaucoup fait parler d’eux par le bouche à oreille et grâce à leur casting de choix, mais Little miss sunshine avait quelque chose en plus à mon sens, peut-être le côté un peu délirant des personnages…

Quoiqu’il en soit, Juno est un film vraiment sympa et je comprends à présent mieux pourquoi Ellen Page était nommée aux Oscars! La pauvre se l’ait fait piquer par notre frenchie Marion Cotillard mais, du haut de ses 20 ans, elle a tout le temps d’en recevoir un plus tard dans sa carrière. C’est tout ce que je lui souhaite!

Into the wild

Into the wild Parmi tous les films vus dernièrement, c’est clairement celui que je retiendrais mais il m’est difficile d’en parler sans être impudique, tant il m’a profondément émue.

Depuis très longtemps, je rêve d’ouvrir les yeux et de ne rien voir à perte de vue qu’une nature sauvage, sans contamination humaine. C’est peut-être pour ça qu’Into the wild a résonné en moi avec une telle force.
Tiré d’une histoire vraie, d’autant plus tragique, ce film raconte comment Christopher McCandless, 22 ans, a un beau jour tout quitté pour partir sur les routes à la poursuite de son objectif: l’Alaska.
On retiendra l’aventure humaine au gré des rencontres qui marqueront son voyage, et bien sûr la nature, personnage à elle seule, époustouflante à maintes reprises. Elle ferait rêver si elle ne se refermait pas comme un piège sur le héros, alors même que lui ne demandait qu’à vivre en communion avec.

À plusieurs moments, les larmes montent aux yeux, on vit tout avec Chris (Emile Hirsch), personnage jusqu’au boutiste, devenu Alex Supertramp en chemin, tout en partageant la douleur de sa famille, laissée sans nouvelle.
Je lisais la critique de Paris match qui écrivait que c’était une « rafraîchissante bouffée d’oxygène » alors que j’ai eu le sentiment, au contraire, de me noyer sous les efforts vains du protagoniste pour finir épuisée, voire lessivée par ces 2h30 de film.

Into the wild est un film d’autant plus perturbant qu’il est tiré d’une histoire vraie, de quoi ressasser le destin du protagoniste encore longtemps après avoir quitté la salle.
Je suppose que j’aurais pu préciser qu’il était réalisé par Sean Penn, mais à quoi bon?