Catégorie : Petit et grand écran

4 séries humoristiques à voir

C’est la rentrée des classes et bientôt ce sera aussi la rentrée télévisuelle! Même si, il faut bien se le dire, depuis que Netflix et autres plateformes de vidéos en demande existent, on regarde de moins en moins de séries diffusées chaque semaine sur un grand réseau… Par contre, devant toute l’offre qui existe, il est parfois difficile de démêler les bijoux des « potables » alors je voulais prendre le temps de revenir sur quelques séries coups de cœur et il se trouve que ce sont toutes des comédies!

Ted Lasso (Apple TV)

Gros, gros coup de cœur pour cette série et pourtant la première fois dont on m’en a parlé, je n’étais pas convaincu par le sujet : un entraîneur de football américain se voit offrir un poste d’entraineur de soccer (foot pour les français) pour une équipe anglaise. Il y a des blagues sur le choc des cultures mais ce sont surtout les personnages qui sont tellement drôles et touchants! Pour bien faire, je voudrais en parler le moins possible pour éviter de ne pas lui rendre justice car la série est un bijou avec des acteurs à la hauteur (Jason Sudeikis, Hannah Waddingham, Juno Temple, Brett Goldstein notamment)

Superstore (NBC/Netflix)

Cette série de format court est une sitcom plus classique mais on a dévoré les 6 saisons en quelques semaines. On y suit le quotidien de plusieurs employés et gérants d’un grand magasin typiquement américain et bien que ce soit drôle et léger, les conditions de travail y sont fréquemment dénoncées. D’ailleurs, politique, immigration et religion y ont leur place avec différents points de vue qui s’opposent.

Si j’aime tout particulièrement les 2 personnages principaux (Amy et Jonah), au fil des épisodes, on s’attache beaucoup à tous les autres aussi (Dina, Garett, Cheyenne…). C’est un peu déjanté, on aime!

Schitt’s Creek (CBC, Netflix)

Honte à moi, il semble que je n’ai jamais mentionné cette série ici avant alors que je l’ai adorée et qu’elle est canadienne, youhou! La série s’est finie après 6 saisons en 2020 mais elle est tellement attachante qu’il FAUT la voir! Par contre, il faut plusieurs épisodes pour vraiment apprécier, ou s’attacher plutôt, aux personnages alors n’abandonnez pas si aux premiers épisodes, vous êtes un peu mitigés. La série se bonifie et on ne peut que tomber amoureux de ses personnages.

L’histoire? La riche famille Rose se retrouve sans le sou du jour au lendemain et s’installe dans une petite ville du nom de Schitt’s Creek, dans un motel miteux. La famille (dysfonctionnelle) devra s’adapter à cette nouvelle vie et autant dire que pour les (grands) enfants pourris gâtés, élevés à New-York, le choc va être rude! Les dialogues sont incisifs, le sarcasme y est roi et les acteurs sont extraordinaires (Dan Levy, Eugene Levy, Annie Murphy, Catherine O’Hara et tous les autres).

Never have I ever (Netflix) – Mes premières fois en français

Ma dernière découverte sur Netflix et comme il n’y a que 2 saisons d’une dizaine d’épisodes pour l’instant, je l’ai dévorée en quelques jours! Le résumé officiel: « Après une année traumatisante, Devi (Maitreyi Ramakrishnan) une ado indo-américaine souhaite être plus appréciée à l’école, mais ses amis, sa famille et ses sentiments ne lui rendent pas la tâche facile. »

Créée par Mindy Kaling, cette série est drôle et rafraîchissante avec une héroïne brillante mais qui se posent les mêmes questions que bien des ado. C’est léger mais quand même touchant et on apprécie la place de la culture indienne dans cette famille et dans le show. Pour les fans de tennis, John MacEnroe est la voix off.

Le théorème du homard et Sex Education

Je me rends compte où j’ai des phases où je lis très peu et d’autres où je vais sauter d’un livre à l’autre pour peu qu’on m’en ait conseillé un nouveau. C’est ainsi qu’après avoir lu les 3 tomes des Filles de Caleb (que personnellement, je n’ai pas vraiment aimé), un collègue m’a parlé du Théorème du homard de Graeme Simsion. Je me suis empressée de le commander à la bibliothèque et je l’ai dévoré en quelques jours à peine.

C’est l’histoire d’un professeur universitaire brillant qui sait qu’il est différent des autres sans avoir mis un nom dessus. Nous, lecteur, savons que c’est le syndrome d’Asperger qui fait qu’il ne réagit pas comme les autres dans certains contextes sociaux. Un jour, il se met en tête de se marier et lance donc l’opération Épouse qui, au biais d’un questionnaire minutieux, devrait lui permettre de trouver la perle rare. Attention, elle ne doit pas fumer, ne pas être végétarienne, aimer plusieurs parfums de crème glacée, être ponctuelle, sportive, intelligente, etc. Cette personne-là existe-t-elle vraiment mais Don peut-il seulement être amoureux?

Vous vous en doutez, le héros, bien que rigide (vous apprendrez ce que sont les repas normalisés), est attachant. Il se met parfois dans des situations cocasses et c’est son détachement face aux attentes sociales qui nous touche. On s’interroge même parfois sur toutes ces codes que nous encourageons en les reproduisant à l’infini sans jamais chercher une autre voie…

Maintenant il me reste à lire la suite, L’effet Rosie, le théorème de la cigogne.

En attendant, j’ai sauté sur l’occasion lorsqu’un ami nous a référé une nouvelle série pour découvrir Sex education sur Netflix. La série se passe en Angleterre et suit Otis (Asa Butterfield) dont la mère, sexologue, peut être envahissante avec son ouverture d’esprit et son besoin de tout verbaliser. Un jour, par un concours de circonstances, Otis s’improvise sex thérapeute pour un élève de son lycée et rencontre Maeve (Emma Mackey), une fille un peu rebelle qui va lui proposer une drôle d’association.

On aborde le thème maintes fois revu de la sexualité à l’adolescence mais les personnages (aidés par un très bon casting) en font tout l’intérêt. C’est drôle, intelligent et on regrette juste qu’il n’y ait que 8 épisodes pour cette première saison. Au passage, vous pourrez y retrouver Gillian Anderson qui a bien changé depuis X Files et à qui l’âge va drôlement bien.

Netflix ou la malédiction du choix

Pendant longtemps, tel le petit village de gaulois, nous avons repoussé l’envahisseur et nous avons refusé de nous abonner à Netflix. Enfin, c’est surtout mon chum qui refusait parce que moi j’étais plutôt celle qui lui suggérait (le harcelait) pour nous abonner!

Comme nous n’avons pas le câble, la télé se résumait à Télé Québec, ce qui est parfait pour les enfants avec les dessins animés du matin mais qui limite les options pour le reste du temps. Puis, à force de suivre de plus en plus de séries qui étaient produites par Netflix (The Crown, Unbreakable Kimmy Schmidt, House of cards, Stranger things, 13 Reasons Why), sans compter les téléfilms de Noël pendant les Fêtes, on a décidé d’essayer.

Au grand bonheur des enfants qui ont tout de suite réussi à naviguer dans l’application et qui se sont découvert une passion pour Fuller House (la suite de la série de mon enfance : La Fête à la maison). De notre côté, on s’est trouvé face à un nouveau problème : l’ampleur du choix! C’est ainsi qu’un soir où on cherchait une série à regarder on a fait défiler les catégories proposées (Tendance, Action, Drama, Comédie, etc.) sans réussir à se mettre d’accord. Tsé quand l’un est d’humeur pour quelque chose de sérieux alors que l’autre a plus envie de légèreté… Alors on s’est dit, tant pis, on a qu’à regarder un film à la place! Et bien sérieusement, on a passé un autre 30 minutes à faire défiler toutes les sections! Je crois que ce soir-là on a fini par prendre chacun un livre, faute de s’être mis d’accord!

Alors depuis on a une nouvelle stratégie qui consiste à demander à nos amis ce qu’ils ont vu et aimé sur Netflix pour faciliter notre choix! C’est ainsi qu’on a regardé Sherlock, The Sinner et Bodyguard côté séries; Bird Box côté films.

De mon côté, je re(rererere)garde les épisodes de Friends avec toujours autant de plaisir et j’ai aussi découvert Jane the virgin un peu par hasard et Oh My God, je suis totalement accro! L’avantage c’est qu’il y a 4 saisons de disponible (la 5e et dernière sort bientôt je crois) mais cette série inspirée de telenovela est complétement addictive, tout en étant super légère et loufoque. Autant dire qu’avec environ 88 épisodes à regarder, je suis occupée pour les prochaines semaines!

Si vous avez des films ou séries à nous recommander pour éviter qu’on passe nos soirées à juste faire défiler les catégories, n’hésitez pas.

Plein de nouvelles séries à découvrir

Plus le temps passe plus j’ai l’impression de regarder de nouvelles séries et pourtant j’ai aussi l’impression de n’avoir rien à regarder! Pourquoi? Parce que la majorité de ces nouveaux shows ne comprennent que peu d’épisodes. Oubliez le temps des saisons à 24 épisodes, maintenant quand on en a 13, c’est le jackpot!

Dix pour cent (Call my agent au Canada)
On commence par une série française puisque c’est suffisamment rare pour le signaler. C’est à vrai dire une collègue (qui n’est pas française) qui m’en a parlé! « Quatre agents de comédiens, aux personnalités hautes en couleur et aux vies personnelles compliquées, se battent au quotidien pour trouver les meilleurs rôles pour leurs prestigieux clients. Quand Camille, la fille illégitime de l’un d’entre eux, débarque à Paris pour chercher un boulot, cette dernière est alors plongée dans le quotidien mouvementé de l’agence et nous fait découvrir à travers son regard naïf les dessous de la célébrité…»
Qu’est-ce qui fait le succès de cette série? Les acteurs! Ceux de la série bien sûr (Camille Cottin, Thibault de Montalembert et Grégory Montel entre autres) mais aussi ceux qui viennent jouer leur propre rôle! C’est un gros plus de la série, découvrir à chaque épisode quelles seront les stars invitées et quels traits leur prêtera-t-on. Ont joué le jeu Fabrice Luchini, Juliette Binoche, Cécile de France, Nathalie Baye et Laura Smet, etc.

The Marvelous Mrs. Maisel (La fabuleuse Mme Maisel)

Je n’en avais pas entendu parler jusqu’à ce qu’une copine en parle alors que c’est une série (d’Amazon) dont les 8 épisodes méritent d’être vus!

« Dans le New York de 1958, Miriam “Midge” Maisel a tout ce dont elle peut rêver : un mari parfait, 2 enfants et un appartement élégant dans l’Upper West Side. Mais sa petite vie parfaite prend un virage inattendu lorsqu’elle se découvre un talent pour le stand-up après que son mari l’ait quittée. »

Outre le fait que les acteurs sont parfaits (Rachel Brosnahan, Michael Zegen, Alex Borstein, etc.), qu’on découvre le New-York de la fin des années 50, que ce soit écrit par Amy Sherman-Palladino (Gilmore girls forever), on vibre avec cette héroïne exubérante, pleine d’énergie à la répartie toujours bien trouvé. C’est original, drôle mais pourquoi ça ne fait que 8 épisodes? 🙁

Mindhunter

« Comment anticiper la folie quand on ignore comment fonctionnent les fous? Deux agents du FBI imaginent une enquête aux méthodes révolutionnaires et se lancent dans une véritable odyssée pour obtenir des réponses. »

Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas ici d’une série policière, on suit plutôt la démarche de ces 2 agents qui seront les premiers à définir le profil psychologique de tueurs en série, après des recherches méticuleuses et des séries d’entretien avec plusieurs criminels. Basée sur une histoire vraie, on plonge au cœur de ce qui sera une révolution psychologique. J’ai adoré le duo formé par les 2 flics, par contre le rythme est assez lent, il ne faut pas vous attendre à de l’action vraiment.

Produite par David Fincher pour Netflix, on retrouve Jonathan Groff, Holt McCallany et Anna Torv (Fringe) au générique notamment.

Atypical
« Sam, 18 ans, est sur le spectre de l’autisme mais il décide, encouragé pas sa thérapeute, qu’il est temps d’avoir une petite amie. Ce nouveau besoin d’indépendance va entraîner une série de bouleversements sur l’ensemble de sa famille. »
Avec des épisodes de 30 minutes, la série de Netflix se dévore très rapidement. On découvre les challenges de Sam (Keir Gilchrist) mais aussi toutes les répercussions sur sa famille, notamment sa mère qui a toujours tenté de le protéger à tout prix mais aussi sur sa sœur (Brigette Lundy-Paine) qui est passée en second pendant longtemps…

The Good Doctor
« Atteint du syndrome d’Asperger ainsi que de celui du savant, le chirurgien Shaun Murphy, fraîchement diplômé, rejoint un prestigieux hôpital de San José. Livré à lui-même, il éprouve des difficultés à s’intégrer à l’équipe. Mais en mettant son incroyable don au service de ses patients, ce jeune prodige suscite vite de l’admiration chez certains de ses pairs. D’autres, en revanche, n’attendent qu’une erreur de sa part pour le mettre hors course.»

La force de la série réside dans son acteur principal, Freddie Highmore (Bates Motel), qui joue à la perfection ce jeune médecin autiste. Les 2 premiers épisodes ne m’ont pas plus emballé que ça, tout y était trop cliché, mais les suivants m’ont bien plus accroché. Les personnages secondaires notamment sont un peu moins caricaturaux, un peu plus attachants et les intrigues intéressantes. Seule série « mainstream » de ce post puisqu’elle est en cours de diffusion sur ABC/CTV et qu’elle comptera 18 épisodes.

Unbreakable Kimmy Schmidt
J’avais regardé les premiers épisodes l’an passé, et bien que j’ai aimé, je n’ai pas continué la série. C’est au cours des vacances de Noël où je n’avais vraiment plus rien à voir que je me suis dit qu’il serait temps que je regarde les autres épisodes. L’histoire? Kimmy a été retenu dans un bunker avec 3 autres jeunes filles pendant plus de 15 ans, enlevée par un gourou qui leur a fait croire à l’apocalypse. Le jour où elle retrouve la liberté, elle décide de s’installer à New-York et de repartir à zéro.
Il s’agit ici d’une comédie avec des personnages loufoques mais attachants. Le kidnapping et les années de séquestration sont abordés mais jamais dramatiquement. À la manière de Kimmy (Ellie Kemper), naïve et pleine d’optimiste, on regarde la vie avec bonne humeur et on s’amuse de toutes les découvertes qu’elle fait, accompagné par son coloc, Titus Andromedon (Tituss Burgess) et de sa nouvelle boss (Jane Krakowski). Il y a déjà 3 saisons et c’est diffusé sur Netflix. Bonus : la chanson du générique qui reste en tête pour la journée!

The Leftovers, LA série à voir

The Leftovers est une série en 3 saisons diffusée sur HBO qui s’est achevée en juin 2017. J’en ai toujours eu de bons échos mais le sujet difficile, la lourdeur du propos m’avait rebutée. C’est finalement quand le dernier épisode a été diffusé et que les critiques ont été unanimes célébrant à la fois la constance de la série et sa fin parfaite que je me suis dit que je ne pouvais pas râter ça!

« Du jour au lendemain, un 14 octobre en apparence ordinaire, 2% de la population disparaît mystérieusement de la surface de la terre. (…) Trois ans plus tard, la vie a repris son cours dans la bourgarde de Mapleton, une petit ville près de New York, mais rien n’est plus comme avant. Personne n’a oublié ce qui s’est passé, ni ceux qui ont disparu. A l’approche des cérémonies de commémoration, le chef de la police locale, Kevin Garvey, est en état d’alerte maximale : des affrontements dangereux se préparent entre la population et un groupuscule comparable à une secte… » (Allociné)

Si le résumé met en avant Kevin Garvey (Justin Theroux), la série repose en réalité sur plusieurs protagonistes forts tous servis par des acteurs incroyables. Nora Durst est une mère qui a vu disparaître son mari et ses 2 enfants sous ses yeux et qui doit composer avec ça chaque jour. Matt Jamison est un pasteur dont la femme est plongée dans un état végétatif suite à un accident. Ces personnages et bien d’autres encore font la force de la série, surtout parce qu’ils sont incarnés par des acteurs fantastiques (je me répète)! Carrie Coon qui interprète Nora est tellement intense, tellement juste, à la fois forte, fragile, on vibre avec elle, on pleure avec elle, on se relève avec elle, bref, elle est parfaite! Mais c’est le cas des autres aussi. Je n’ai jamais aimé Justin Theroux mais alors depuis que je l’ai vu dans la peau de ce shérif, je suis totalement conquise! Il y est puissant et son jeu est vraiment impeccable!

The Letfovers n’est pas une série policière (même si son protagoniste est shérif), The Letfovers n’est pas une série de science fiction (même si 2% de la population a mystérieusement disparu), The Letfovers est une série qui mêle mystique, religion, questionnement philosophique sur la vie, l’amour, la place de la famille aussi.

La musique joue une part importante et la trame sonore merveilleuse complémente parfaitement la beauté des images lêchées!

Maintenant laissez-moi vous parler de la fin (sans vous révéler quoi que ce soit)… Le co-créateur de la série est Damon Lindelof qui a auparavant officié sur… LOST! Alors forcément pour ceux qui ont vu cette série en entier il y a de quoi s’attendre au pire quand il s’agit de conclure une histoire… Mais pas ici. Ici la fin est parfaite, nous offrant une conclusion digne de ce nom et célébrant une dernière fois ces 2 personnages principaux: Kevin et Nora, autour d’un face à face émotionnel et puissant.

À voir!

The Handmaid’s Tale

Fouille-moi pourquoi je suis incapable de prononcer le titre de cette série à haute voix! Mais l’avantage c’est qu’en vous en parlant à l’écrit, vous n’avez pas à subir mes cafouillages!

La première saison de cette série a été diffusée sur Hulu au printemps 2017 et a reçu de nombreux éloges, sans compter des nominations à différents prix (les Emmys notamment à venir en septembre). Basé sur le roman culte de la canadienne Margaret Atwood, La servante écarlate ou The Handmaid’s Tale, cette série raconte ce que sont devenus les États-Unis dans un futur pas si éloigné quand une religion s’est imposée en exploitant terrorisme, désastre écologique et infertilité mondiale pour renverser le pouvoir et établir un nouvel ordre des choses plus près de la dictature que de la démocratie…

Imaginez une société où les femmes n’ont plus le droit de travailler ni même d’avoir un compte bancaire mais sont réparties en 3 castes: les Épouses (des hauts placés), les Martha (les cuisinières, bonnes à tout faire) et les « Handmaid » (Servantes), les rares femmes dont l’utérus est encore fonctionnel et dont le seul rôle est de porter les enfants des hauts placés. Ces femmes-là habitent chez leur « maître », prennent leur nom et doivent une fois par mois, au moment où elles sont fécondes, subir la Cérémonie, en croisant les doigts pour qu’un bébé en découle…

Sans rentrer dans plus de détails, ce qui est formidable dans cette série, c’est à la fois la certitude que cette société pourrait exister tant des pans de ce qui est décrit existent déjà ou ont existé à travers l’histoire et à la fois les flashbacks qui nous permettent d’effleurer les événements qui ont amené à cette société. C’est assez difficile de concevoir comment on a pu en arriver là et pourtant bien des choses paraissent crédibles voire probables. La force de la série repose sur ses acteurs bien sûr (exceptionnelle Elizabeth Moss, Joseph Fiennes, Max Minghella, Alexis Bledel, Yvonne Strahovski, etc.) mais aussi sur la maîtrise de ses deux fils narratifs. On est tenu en haleine de bout en bout, espérant que June, Elizabeth Moss donc, trouve une échappatoire à sa condition présente misérable mais en même temps assistant à son « réveil »: comment rester saine d’esprit en étant confinée dans une vie régie dans le moindre détail, ou prendre la parole est limite un acte de rébellion, ou posséder un livre n’est plus permis, ou être amoureux n’est pas loin du péché…

Alors c’est ça, la folie imposée par un groupe d’hommes qui a réussi à mettre sous son joug les États-Unis, devenus La République de Gilead, un retour de plusieurs siècles en arrière et une impression glaciale que la science-fiction pourrait devenir réalité un jour si on n’y prend garde, comme June a été prise de court dans un passé pas si lointain.

13 reasons why, Big Little Lies, Black Mirror, The Crown, Younger

Ces derniers temps, nous avons enchainé pas mal de séries sur recommandation des copains avec quelques grands écarts de genre!

Mon coup de coeur, la mini-série Netflix 13 reasons why! Une adolescente s’est suicidée et a laissé 7 cassettes (oui, ce truc vintage) qui donnent chacune un bout d’explication à son geste en s’adressant directement aux 13 personnes concernées. Passant la première impression de série pour ado, on a totalement accroché avec l’histoire et le fil narratif. Les acteurs sont tous très très bons, à commencer par Dylan Minnette et Katherine Langford, les deux protagonistes qui jouent Clay et Hannah. Chaque jour on avait hâte d’entendre « Welcome to your tape… »

 

Dans un tout autre genre, Younger diffusé sur TV Land! Une comédie cette fois-ci sur une quarantenaire (Sutton Foster) qui décide de se faire passer pour une jeune femme de 26 ans afin de décrocher un poste dans une maison d’édition après avoir mis en pause sa carrière pour élever sa fille. Avec 12 épisodes par saison et déjà 3 saisons au compteur, on a pu enchainer les épisodes en quelques jours vu qu’ils ne font qu’une vingtaine de minutes. C’est drôle, c’est mignon, les acteurs (Nico Tortorella et Peter Hermann notamment) sont plus qu’agréables à regarder alors je ne saurais trop que vous la conseiller pour vous changer les idées, même Chéri a aimé!

 

Big Little Lies: mini série diffusée sur HBO, réalisée par le québécois Jean-Marc Vallée avec au générique des stars telles que Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Shailene Woodley, Alexander Skarsgård ou encore Zoë Kravitz est une belle surprise. « Quand Madeline, Jane et Celeste se lient d’amitié par l’intermédiaire de leurs enfants, elles ne se doutent pas qu’elles vont se retrouver, des mois plus tard, au centre d’un tragique accident, survenu à la fête de l’école. Qui est mort ? Qui est responsable ? » (résumé Allociné). Le premier épisode ne m’a pas accroché plus que ça mais plus l’intrigue avançait plus j’avais de la misère à attendre l’épisode suivant! Heureusement il n’y en a que 7 donc on arrive vite au dénouement et on peut enfin valider nos théories! En bonus, la bande originale bien cool!

 

The Crown: on change totalement de registre avec cette série historique de Netflix qui nous plonge dans l’univers de la famille royale britannique peu de temps avant qu’Elizabeth devienne reine d’Angleterre au décès de son père. C’est fascinant de se pencher sur ce pan de l’histoire, surtout que les acteurs, là encore, sont très bons (Claire Foy, Matt Smith, Vanessa Kirby, etc.). On en apprend plus sur le fonctionnement de cette monarchie et on ne peut qu’admirer le dévouement de cette jeune reine qui a en faire pâtir sa famille!

 

Je vais finir par Black Mirror, diffusé d’abord sur Chanel 4 (UK) avant de passer sur Netflix en 2015. Je n’ai regardé que le premier épisode, non pas parce que c’était mauvais mais parce que la série réussissait tellement bien son mandat que j’en suis encore mal à l’aise plusieurs mois plus tard! Les épisodes n’ont aucun lien entre eux et ont seulement comme point commun de montrer dans des univers dystopiques la dépendance des hommes vis-à-vis des écrans et réseaux sociaux. Chaque épisode est dérangeant et selon Chéri c’est vraiment le premier le pire mais je vous laisserai juger par vous-même!

Dans mon projo #18

captainfantasticCaptain Fantastic : l’histoire d’un père et de ses 6 enfants qui vivent totalement en marge de la société, au fond d’un bois mais qui doivent faire une incursion dans le « vrai » monde pour des funérailles. Primé à Cannes et Deauville, ce film est beaucoup plus triste et lourd que ce à quoi je m’attendais mais Viggo Mortensen et les jeunes qui jouent les enfants sont formidables… On s’interroge sur nos choix de vie, sur les limites à poursuivre ses idées quand elles impactent notre entourage et on en retient quelques éléments comme parents (pousser ses enfants à approfondir leurs opinions par exemple).

independence-day-2Independance Day: Resurgence : 20 ans après le cultissime Independance Day, on s’essaie à une suite. Plusieurs acteurs sont encore présents au générique (Jeff Goldblum, Bill Pullman) mais pas Will Smith. Pas grave, on suit les fils/filles de dans ce nouvel opus, avec toujours autant de clichés que dans le 1er! C’est le genre de film d’action qui se laisserait bien voir si les scénaristes faisaient un peu d’effort (mais y a Liam Hemsworth pour les yeux)! Y a tellement d’incohérences, de choses qui ne font pas de sens, qu’on passe juste le film à râler au final. En même temps, on aurait du s’y attendre!

badmomsBad Moms : une comédie sur le thème de la maternité avec Mila Kunis que j’aime bien et surtout Kristen Bell que j’adore (Veronica Mars forever), ça aurait du passer tout seul! En fait, c’est juste lourd! Mais vraiment! Outre le fait que ce soit vulgaire, c’est très très télescopé si bien qu’on sait déjà ce qui va se passer dans la scène suivante! Voire on peut écrire tout le film après les 15 premières minutes les yeux fermés. Dommage.

retourchezmamereRetour chez ma mère : Après avoir tout perdue, Stéphanie (Alexandra Lamy) est forcée de retourner vivre chez sa mère (Josiane Balasko) et forcément la cohabitation entraîne son lot de frustrations. C’est plutôt une comédie très sympathique qui joue beaucoup sur les quiproquos. Certains moments rappellent la fameuse scène autour de « Juste Leblanc » dans Le dîner de con et fonctionnent très bien, notamment la création de l’adresse courriel et la tourte « Picard »! Le scénario n’est pas très étoffé malheureusement mais au moins les acteurs contrebalancent un peu ce détail.

mebefore-youMe before you : Portée par la superbe Emilia Clarke qui est parfaite dans ce rôle de jeune fille toujours souriante et optimiste mais sans trop de but dans la vie qui accepte un poste de 6 mois comme auxiliaire de vie auprès d’un très beau jeune homme (Sam Claflin) devenu tétraplégique suite à un accident. On ne va pas se mentir, il y a une amourette au programme mais tout le reste, la vie après l’accident, le suicide médicalement assisté, la réaction de l’entourage sonne très juste. Les acteurs sont vraiment bons, le film est touchant, parfois drôle mais forcément triste…

nowyouseeme2Now You see me 2 : je ne me souvenais pas en détail du premier sorti en 2013 mais le film marche toujours aussi bien pour moi. Les acteurs sont vraiment bons (Jesse Eisenberg, Woody Harrelson, Mark Ruffalo, Morgan Freeman, Lizzy Caplan…), les personnages fonctionnent bien, le scénario aussi, un très bon moment pour ma part!

joyJoy: Avec Jennifer Lawrence, l’histoire vraie de Joy Mangano, femme pleine de créativité, qui se démènera pour faire aboutir une de ses idées (une mope révolutionnaire) au milieu d’un entourage pas toujours très aidant. Réalisé par  David O. Russell (Silver Linings Playbook), on retrouve au casting Bradley Cooper, Robert De Niro, Édgar Ramírez entre autres.

jonesesThe Joneses: ça devait bien faire 10 ans que je n’avais pas vu Demi Moore dans un film mais il faut reconnaître qu’elle n’a pas beaucoup changé (mais le film date de 2009)! Avec David Duchovny, ils jouent des parents qui s’installent dans une riche banlieue où, bien vite, tous leurs voisins vont envier toutes les dernières bébelles à la mode qu’ils ont. On apprend qu’il s’agit en fait de vendeurs « castés » pour se faire passer pour une famille lambda dans le seul but de faire vendre des produits poussés par les marques! Je dois dire que l’idée de base est vraiment bien vue et que la critique de notre société de consommation en arrière est pas mal. Ça reste un film assez léger mais maintenant je fais référence à certains de mes voisins comme les « Jones », tsé, ceux qui t’en mettent plein la vue en ayant toujours plus gros/plus grand/plus mieux que les autres!

furyFury : tout autre registre pour ce film qui évoque les derniers mois de la seconde guerre mondiale à travers l’équipage du char d’assaut « Fury ». C’est assez gore, brutale, ça dépeint sûrement bien plus réalistement cette guerre que d’autres films plus connus mais ça ne m’a pas touché. Avec Brad Pitt, Shia Leboeuf, Logan Lerman, Michael Peña, Jon Bernthal et Jason Isaacs, on suit ces hommes éreintés par ce qu’ils ont vu dans les combats, violents, prêts à tout et on perd un peu de foi en l’humanité en se rappelant ce qu’est la réalité d’une guerre.

mr-_churchMr. Church: une petite fille se réveille un matin pour découvrir qu’il y a maintenant un cuisinier chez elle, Mr Church (joué par le très bon Eddie Murphy) ce qui ne fait pas son affaire. On découvre assez vite qu’il est là pour 6 mois, temps qu’il reste à vivre à sa maman atteinte d’un cancer du sein mais au final, il restera beaucoup plus longtemps que prévu et restera ami avec « Charlie » Brooks (Britt Robertson) toute sa vie. C’est inspiré d’une histoire vraie, mon chum vous dirait que c’est mignon, moi que c’est triste!! À vous de voir…

Les Invincibles

affiche-invincibleAutant on regarde beaucoup de séries américaines (quoique de moins en moins), autant on regarde à peu près aucune série européenne ou québécoise. Mais quand plusieurs amies m’ont dit que Les Invincibles étaient une série culte, ma curiosité a été suffisamment titillé pour que je me lance dans ma première série québécoise! Pas la plus récente puisque sa première saison remonte à 2005 mais toujours d’actualité avec un sujet aussi intemporel que des questionnements sur l’entrée dans la vie d’adulte et les relations amoureuses…

Le point de départ? 4 amis se retrouvent autour d’un pact : à 21h précise le lendemain, ils devront tous quitter leur copine respective. Pour être sûrs de ne pas rater le rendez-vous, ils ont chacun la même montre qu’ils synchronisent avant de sceller toutes les clauses de leur entente (pas de relation de plus de 2 semaines entre autres). On découvre donc P-A (Pierre-Antoine Robitaille ou François Létourneau), Carlos Fréchette (Pierre-François Legendre), Rémi Durocher (Rémi-Pierre Paquin) et Steve Chouinard (Patrice Robitaille). Ils se connaissent depuis l’école, ont chacun des personnalités bien différentes mais avec un point commun : l’immaturité! Ils sont drôles, ils sont attachants, ils sont aussi un peu lâches (voire beaucoup), complètement débiles parfois mais qu’est-ce qu’on les aime! Si le point de vue est le plus souvent masculin, les personnages féminins ne sont pas en reste avec une belle brochette d’actrices là aussi (Catherine Trudeau, Amélie Bernard, Louise Bombardier).

La série compte 3 saisons qui fonctionnent toutes bien. Je crois que ma préférée est la deuxième avec une scène de cambriolage qui me fait rire juste à y penser! Mais tous les épisodes sont bons et c’est effectivement une série culte avec des acteurs formidables! Même mon beau-père, qui était en vacances chez nous quand on la regardait, est devenu accro, malgré le bon accent québécois des personnages!

invinciblesJe ne parlerai pas en détail du final mais c’est bien le seul point noir de la série pour moi. Je ne m’attendais pas du tout à ça et j’ai d’ailleurs encore du mal à croire que les scénaristes aient fait ce choix-là… Mais foncez, regardez cette série et surtout venez me dire qui est votre personnage préféré! Moi je suis « team Rémi » à fond!

Demain commence aujourd’hui

demain-le-filmAvez-vous entendu parler du documentaire Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent? Ça faisait plusieurs mois que j’attendais de le voir et maintenant que c’est chose faite, je rêve que le monde entier le voit. C’est un documentaire sur l’écologie qui part du postulat classique du début: notre planète va droit dans le mur si on ne fait rien. Mais on ne s’étend pas sur ce constat, ce qu’on fait à la place, c’est qu’on fait le tour des initiatives qui voient le jour un peu partout dans le monde pour inverser ce pronostic, des initiatives de citoyen lambda, des initiatives de ville, de quartier, parce que oui, toutes sortes de choses existent et qu’on n’en parle pas assez.

Et c’est bien tout le propos du film: mettre en lumière des actions concrètes, donner envie d’en savoir plus, de faire pareil, ressortir avec un peu, beaucoup d’espoir en l’humanité.

De mon côté, plein de choses m’ont fait tiquer, des bonnes et des moins bonnes. En vrac: on installe un million d’écrans publicitaires interactifs dans les métros (Paris dans l’exemple) alors que seulement 1 seul de ces écrans consomment autant d’énergie que DEUX familles pour un an! En résumé, une Ville et une compagnie privée se mettent d’accord pour nous faire avaler encore plus de publicités qu’un banal panneau 3,20×2,40m et au passage ruinent encore un peu plus la planète! Merci à eux!

À l’opposé, on a 2 femmes en Angleterre, à Todmorden, qui ont un jour décider de s’investir pour l’environnement et qui ont elles-mêmes été surprises par l’enthousiasme des gens de leur communauté. C’est ainsi qu’est né Incredible Edible. Ça ressemble à quoi? À une petite ville où les espaces verts et terrains vacants ne servent plus d’ornements mais de potagers! Où chacun peut venir cueillir le fruit ou légume de saison, où l’on échange avec son voisin autour de la culture du moment, où on enseigne aux enfants à cultiver la terre. Tout ça par des bénévoles qui pensent qu’il est de la responsabilité de tous de faire quelque chose.

How many farmers can you destroy before destroying farming itself? » – Vandana Shiva

Pour rester sur le registre de la terre, j’ai été soufflé par ce couple français (elle juriste, lui ex-marin) qui s’est transformé en agriculteurs mais pas de n’importe quel genre. Non seulement ils font de la permaculture mais leur but est de le faire sans aucune émission de CO2. Autrement dit sans avoir recours à aucun tracteur et c’est fascinant! Sur une petite surface, leur gestion intelligente des plantations, la diversité des plants leur permet de cultiver à la main, avec des outils bien pensés (de leur cru parfois) autant que sur une surface 10 fois plus grande! On préserve donc la terre mais aussi la qualité de l’air! Je rêverais de les avoir comme voisin mais pour les voir visitez la ferme du Bec Hellouin en Normandie!

When people are asking us « How can you afford to become carbon neutral, to become green? » I have to say « How can you afford not to? » – Morten Kabell

Beaucoup d’autres initiatives à travers le monde sont fascinantes. Copenhague qui a réduit ses émissions de carbone de 40% par rapport à 1995 et qui voient ses usines de charbon se transformer en biomasse sous la pression des habitants et des politiques! La ville propose aussi à ses habitants d’investir dans les éoliennes qui leur fournit désormais de l’énergie leur permettant ainsi d’avoir un rendement sur leur placement (6-7% tout de même) tout en faisant diminuer leur facture de chauffage! L’île de la Réunion aussi se tourne vers les énergies renouvelables en optant pour l’agri-énergie: mettre des panneaux solaires sur les serres pour protéger les cultures tout en produisant de l’énergie!

Globalement ce qu’on remarque c’est qu’avec de bonne volonté, on peut faire beaucoup mais qui aujourd’hui a cette bonne volonté? Pas nos élus clairement, ni les leaders industriels qui tirent les ficelles en arrière…

On n’a pas besoin d’être toujours plus riche et on n’a pas besoin d’aller toujours plus vite. Toutes ces entreprises qui croient aujourd’hui encore que la mondialisation c’est devenir leader dans son propre pays, puis ensuite sur son continent, gagner un 2e continent…. Y a des limites. » – Emmanuel Druon (PDG de Pocheco)

On garde un peu d’espoir avec cette entreprise française, Pocheco, qui a fait le choix d’arrêter de rémunérer ses actionnaires (la croissance indéfinie est un non-sens) pour réinvestir dans l’entreprise elle-même. Une entreprise où tout est réfléchi, optimisé à la fois pour améliorer la productivité mais aussi pour diminuer la pénibilité et surtout préserver l’environnement. Alors la toiture est végétalisée et a des panneaux solaires, on récupère l’eau de pluie pour les besoins de l’usine, on y trouve des ruches, etc.! Franchement inspirant!

Il y a bien d’autres sujets abordés dans le film, notamment les monnaies locales dont je ne connaissais pas du tout l’existence, ou encore nos démocraties…

Alors voilà, je ne peux que vous encourager de regarder ce documentaire mais surtout d’en parler autour de vous et pourquoi pas de lancer vos propres initiatives ou d’en rejoindre une existante qui vous inspire…