Catégorie : De tout mais surtout de rien

Que restera-t-il de la pandémie?

En mars 2020 quand les premières mesures de restriction ont été annoncées, je faisais partie de celles/ceux qui pensaient que ça ne durerait pas. Très cyniquement, je ne pensais pas qu’un gouvernement, quel qu’il soit, prendrait le risque de plomber l’économie à long terme en fermant tous les commerces, les écoles, tout ce qu’on sait. Et pourtant…

Un an plus tard, on est pas loin d’être dans la même situation. Parfois je me demande dans 15 ou 20 ans ce qui restera de cette période. De quoi se souviendra-t-on? Est-ce que ce sont les masques sur le visage qu’on racontera à nos enfants? Est-ce que ce sont ces premiers mois où, même à l’extérieur, on n’avait le droit de s’approcher de personne? L’isolement social encore qui aurait du durer 2 semaines et qui pourtant 1 an plus tard semble toujours aussi réel? Les restaurants désespérément fermés? La colère sourde qui monte en chacun de nous alors que les mesures s’éternisent et qu’on a l’impression qu’un retour à la normale n’arrivera jamais?

Je suis rendue à un stade où quand je vois des images de fêtes, de gens en groupe dans un film, je trouve ça presque choquant! C’est quand même fou, non?

Récemment j’ai mis la main sur l’épaule d’une amie qui pleurait la mort de son animal pour la réconforter. C’est le contact le plus rapproché que j’ai eu avec une personne en dehors de ma petite famille depuis 1 an! Une simple main sur l’épaule…

Je ne sais pas quand les mesures seront allégées au Québec et ailleurs mais je me demande avec quelle facilité on retrouvera une vie normale ou, si pendant longtemps, on aura toujours ce réflexe d’être à 2 mètres les uns des autres… D’ailleurs ces derniers 12 mois, c’est aussi tout un vocabulaire que nous avons sagement assimilé: distanciel et son pendant présentiel (uniquement pour parler d’un future hypothétique), distanciation sociale, quatorzaine, déconfinement (celui qu’on espère), télétravail (cette fois, vraiment généralisé) ou encore covidiot… Et parfois je ne peux m’empêcher de me demander si ce ne sont pas un peu nous les idiots, à continuer sagement de suivre toutes ces règles sans plus discerner si cela a encore un sens.

Cher journal du (dé)confinement

Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas parlé. À vrai dire, même les mots ne semblent plus clairs, est-ce qu’on est déconfiné alors? Je ne saurais même pas identifié la date où l’on a soi-disant retrouvé nos libertés étant donné que tout s’est fait en ordre dispersé et que tout change chaque jour encore.
On rouvre certains commerces, pas d’autres, à une date, puis une autre, quelques camps de jour puis un peu plus… mais les grandes tours du centre-ville restent, elles, désertent.

Chez moi rien n’a vraiment changé. Les enfants sont toujours présents H24 à la maison, on continue le télétravail et on essaie de se projeter pour nos vacances au mois d’août.

Bizarrement, les amies de ruelle ne sortent plus alors les filles redeviennent des pots de colle… Mais, au moins, il n’y a plus l’école à gérer!

Car pour ça, il y avait une date claire : le 19 juin et je ne sais pas qui des parents ou des enseignants avaient le plus hâte! En tout cas, plus que les enfants cette année, je crois!

Souvenirs

L’année passée, pour cette dernière après-midi d’école, les parents s’étaient rassemblés dans la cour, avaient fait des dessins à la craie un peu partout, avant de faire une haie d’honneur aux enfants et enseignants pour la sortie des classes. C’était très émouvant et j’y pense les larmes aux yeux car c’était aussi les dernières photos de ma fille en prématernelle avec ses 2 meilleures amies. La vie a depuis pris un court tragique pour l’une d’elle et la 2ième déménage en région. 🙁

Mais cette année, malgré la situation, les professeurs ont mis en place une petite cérémonie et cette fois, ce sont eux qui ont fait une haie d’honneur à chacun des petits groupes qui défilaient à bonne distance les uns des autres. Il n’y avait pas une forte présence mais pour moi qui tenais la main de mes filles pendant ce petit défilé, c’était déjà émouvant! Et puis, elles ont pu dire au-revoir à leurs professeurs et revoir quelques amis, ça n’a pas de prix.

Un bel été?

Maintenant, la vie (presque déconfinée) continue avec une chose de moins à gérer mais il me semble que cet été passe déjà trop vite. On l’a attendu tellement longtemps et nous voilà en juillet. J’ai la désagréable impression de ne pas en profiter assez, et on sait tous que l’hiver est suffisamment long comme ça pour ne pas perdre de temps pendant les beaux jours.

Alors au programme cette semaine: réserver nos vacances au mois d’août. Normalement, on devrait aller du côté du Lac St-Jean si tout va bien et que je ne traîne pas plus pour réserver les hébergements!

1 mois, 1 photo, 1 année (9)

Alors que 2019 s’est achevée, je crois que cette année me laissera un goût amer. Les nuages se sont accumulés à l’automne et il n’y avait pas suffisamment de moments « wow » pour compenser.

En janvier, nous passons un très bon week-end au chalet de nos amis où les grands froids et la neige n’auront pas eu raison des 5 loulous! C’est aussi à la fin de ce mois que je me suis fait posée mon appareil dentaire. C’est parti pour 2 ans et demi.

En février, on recueille Ernest, chat errant de notre ruelle. Il est maintenant pris en charge par COM Chatons Orphelins Montréal et il attend sa famille pour la vie.

En mars, on passe la semaine de la relâche dans un chalet avec des amis, le bonheur. Mia s’initie au ski et aime vraiment ça, yeah!

En avril, on passe un chouette week-end à l’hôtel Cheribourg et on mange dehors pour la première fois de l’année, l’hiver est vraiment finin!

En mai, on profite des premiers beaux jours pour construire notre potager et commencer nos plantations.

En juin, Mia participe à son spectacle de gym (une première), l’école achève et le papy des filles arrivent pour quelques semaines.

En juillet, les filles profitent à fond de la ruelle, on se balade dans la région, on teste le parc aquatique de Bromont et on ne manque pas les feux d’artifice chaque semaine.

En août, on décolle pour la France où la météo aura été mitigée mais où on aura fait le plein de moments en famille!

En septembre, la routine reprend en même temps que l’école. On accueille nos derniers chatons pour l’année et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont farouches! C’est aussi le moment de la cueillette des pommes pour le plus grand plaisir des petits et des grands.

En octobre, tout va mal. J’ai du mal à repenser à ces moments sans que mon cœur se serre. Une journée à faire le taxi pour les filles qui restera à jamais graver comme la dernière fois où cette famille paraissait heureuse avant que tout bascule… Et réaliser 2 jours plus tard qu’un père que nous connaissions pouvait commettre l’irréparable. Apprendre aux filles que leurs amis étaient morts, devoir trouver les mots pour leur expliquer et vivre avec cette tristesse pour toujours. Par contre, quelques jours avant tout ça, nous avons adopté un petit chien adorable: Oréo.

En novembre, les choses ne s’arrangent pas. Notre chat doit être euthanasié suite à un cancer de la gorge agressif. Il n’avait que 9 ans et je m’en voudrais longtemps étant donné que tout est parti d’un banal détartrage pendant l’été… Bref.

En décembre, le temps file à toute allure. Comme chaque année, j’aimerais profiter de ce mois pour savourer l’esprit des fêtes mais c’est plutôt la course non stop, au travail et à la maison. J’ai fait mon dernier achat de Noël le 24 à 15h, tout ce que je déteste! Mais au moins, c’était dans un petit commerce à côté de la maison, une chance. Par contre, c’est aussi cette semaine-là que je vois pour la première fois les Cowboys fringants en concert, un vrai bonheur! Et pour bien clôturer l’année, on part quelques jours dans un chalet avec des amis, histoire de se ressourcer.

L’été vu par mes enfants

Les enfants sont en vacances. 

Imaginez : 2 mois de liberté qui commencent par 3 semaines avec un grand-parent dévoué, presque à leur service.

– Les filles, vous voulez aller à la piscine? 

– Non (réponse en chœur)

– Les filles, vous voulez aller aux jeux d’eau?

– Non (encore une fois)

– Les filles, vous voulez aller au parc?

– Non (on vous a dit)

Mais que veulent faire deux fillettes de 5 ans et demi et 7 ans et demi de leur été en vivant à Montréal?

Jouer avec les amis de la ruelle, tiens! Au point, qu’elles préfèrent dire non aux activités de baignade en pleine canicule que de s’éloigner d’eux! Même pour une crème glacée, il faut leur jouer des tours pour les convaincre de venir parce que, c’est pas tout, mais NOUS on a envie de se promener, de déguster une collation glacée ou de faire du vélo!

J’imagine que l’important c’est qu’elles s’amusent, que ce soit dans les cours des voisins (qui ont parfois de petites piscines pour se rafraîchir) ou dans un vrai bassin…

Quant à nous? On profite de notre jardin à défaut de pouvoir partir en balade.

Transformer une pièce sans fenêtre en chambre lumineuse

Quand on habitait la rive-sud on avait 4 chambres (dont une au sous-sol), ce qui nous permettait de loger confortablement nos familles quand ils venaient nous rendre visite pour plusieurs semaines.

Quand on a souhaité déménager sur l’île, on s’est vite rendu compte que 4 chambres, ça allait être compliqué à trouver. Le tout premier biens qu’on a visité était en cours de transformation d’un duplex à une unifamiliale mais seulement 3 chambres étaient prévues et comme il n’y avait qu’un vide sanitaire, impossible de songer à agrandir par le bas.

On a continué nos recherches mais on ne trouvait jamais rien qui remplissaient tous nos critères, il faut dire qu’on en avait beaucoup! Alors petit à petit on s’est dit que ce tout premier bien visité correspondait quand même beaucoup à ce qu’on cherchait et qu’il y aurait peut-être moyen de changer l’aménagement de l’étage à moindre coût. C’est ainsi qu’on a fait réviser les plans pour réduire la chambre des maîtres et sa salle de bains attenante, transformer le « walk in » garde-robe en un placard classique et qu’on a pu caser notre 4ième chambre!

Par contre, puisqu’elle venait s’insérer entre 2 pièces, elle n’avait aucune fenêtre. Comme la luminosité est un critère important pour nous, on a choisi de ne pas laisser ça comme ça. C’est ainsi qu’on a trouvé 2 solutions : la première, peu coûteuse a été de créer une fenêtre intérieure qui donne sur le palier. Le palier lui-même est très lumineux puisqu’il y a un puit de lumière en haut des escaliers.

Pour ne pas impacter notre budget, nous avons procédé avec des montants de bois et du plexiglas, comme pour la verrière. D’ailleurs, cette fenêtre était censée être une verrière pleine hauteur à la base mais il y a eu un problème de communication entre mon chum, moi et le contracteur… Qu’à cela ne tienne, on a gardé ça comme tel et, un jour, qui sait, on fera la transformation initialement prévue.

Comme ça reste une chambre, on a mis des rideaux à l’intérieur pour que ses occupants occasionnels puissent avoir de l’intimité.

L’autre chose que nous avons fait a été d’installer un puit de lumière et ça c’est vraiment magique! Cette pièce est devenue la plus lumineuse de la maison! Par contre, un puit de lumière peut augmenter le risque de dégât d’eau/infiltration par le toit alors il est bon de faire affaire avec une compagnie sérieuse pour l’installation et de le surveiller dans l’année. Le notre s’ouvre et nous permet d’accéder au toit pour les vérifications printanières. Par contre, nous n’avions pas demandé un modèle avec store, erreur! Nous avons du en rajouter un par la suite pour éviter les réveils à 5h du matin et ça a été beaucoup plus compliqué (et moche) que s’il avait été intégré à l’achat.

Tout ça c’est bien beau mais au final ça nous embêtait un peu d’immobiliser ce bel espace toute l’année avec un lit queen confortable mais qui prenait beaucoup de place alors nous avons décidé de changer la vocation de cette pièce pour en faire une salle de jeu/télé/chambre d’amis. Pour ce faire, nous avons vendu le grand lit, acheté d’occasion un modèle simple qui se convertit en lit queen (on a trouvé ça plus confortable qu’un canapé-lit, bien que moins esthétique) et hop, on venait de gagner beaucoup d’espace, sans renier sur le confort pour les mois d’été où nos familles sont là.

Maintenant l’espace est envahi par les enfants mais ça fait toujours ça de jouets en moins dans le salon!

NB: techniquement pour être considérée comme une chambre, il faut 1 sortie (fenêtre ou porte) facilement accessible vers l’extérieur en cas d’incendie. Ce n’est donc pas le cas ici.

Une rentrée… rock n’roll

Cette année les vacances de Noël ont vraiment été synonymes de repos, voire même de journée pyjama à plusieurs reprises. Nous avons rapidement adopté un rythme tout en douceur, avec lever plus tardifs (passé 9h pour les parents, 8h pour les enfants), repas à des heures décalés et soirées qui se prolongent. Le 1er janvier, je connais même une cocotte qui s’est réveillée passé 12h30, une vraie grasse matinée d’ado, après s’être couchée vers 1h30 du matin.

Les enfants ont découvert Netflix, auquel nous nous sommes tardivement abonnés, et il a fallu parfois user de ruse (généralement cacher la télécommande) pour leur faire cesser leur visionnement compulsif de certaines émissions (Fuller House pour la plus grande).

Globalement chacun a occupé ses journées à son rythme, sauf les 2 chatons que nous avons présentement en famille d’accueil qui ont plutôt subi celui de notre cadette qui a passé son temps à les trimballer d’une place à l’autre et à les garder (plus ou moins) discrètement dans sa chambre.

Portée par ses vacances tranquilles, je n’avais pas mesuré (ou avais-je déjà oublié?) que la rentrée amènerait son lot de crises, et ce, dès les premiers jours de retour à l’école.

C’est ainsi qu’à peu près tous les soirs de cette semaine, nous avons dû gérer les hurlements de l’une ou l’autre de nos filles, mais plus fréquemment de la plus jeune. Le premier prétexte est en général celui du goûter car en arrivant vers 17h15 à la maison, elles ont faim et ont souvent une idée bien arrêtée sur ce qu’elles veulent et qui impliquent de la pâte à tartiner! Quand après moult négociations, on s’est entendu sur quelque chose de plus léger, il faut gérer les cris pour faire un jeu sur la tablette! Alors celle-là je ne l’avais pas vu venir car les filles ont rarement accès à la tablette et ne l’ont même pas demandé pendant les vacances. Mais tout à coup, de retour de l’école, voilà que la demande (ou l’ordre) de « jouer sur la tablette » surgit! Comme on ne souhaite pas qu’elles jouent à ça pendant la semaine, une nouvelle crise mondiale se déroule au beau milieu du salon… tous les soirs de cette semaine!

Je vous passe les autres négociations quand vient le temps de prendre une douche, de se coucher mais en gros, à peine l’école a repris que la guerre s’est déclarée chez nous! On va espérer qu’il faut simplement que la routine se remette en place pour que les choses rentrent dans l’ordre parce qu’à ce rythme-là on va tous avoir besoin de nouvelles vacances très rapidement!

Et chez vous, comment s’est passée la rentrée?

Troubles sensoriels chez les petits

Chaque enfant vient avec ses petits tocs, les choses qu’il aime, les habits qu’il veut remettre encore et encore mais certains vont au-delà de ça et rentrent dans la catégorie « difficultés sensorielles » si je puis dire. Nous avons découvert ce monde avec notre cadette où tout est parti d’une paire de chaussettes Orchestra venue de France. Tout allait relativement bien dans le monde merveilleux d’un enfant de 3 ans jusqu’à ce qu’elle reçoive un lot de 5 paires de chaussettes, toutes simples, qui ont été élu comme les seules chaussettes au monde acceptables de porter.

C’est ainsi qu’un an plus tard, les chaussettes se faisant de plus en plus petites, nous avons tenté de trouver des remplaçantes. Pas fou, nous avons embarqué Mia pour qu’elle valide ce qu’elle voulait à ses pieds. Après de longues négociations parce que rien ne faisait l’affaire (il ne fallait pas d’élastique, de motif, d’écriture, y compris la taille sur le dessous), nous avons convenu que celles qui étaient super douces de la Pat Patrouille ferait l’affaire…

Elles ont fait l’affaire dans le magasin mais elle n’a jamais pu les mettre! Pour vous donner une idée, lors de nos vacances à Savannah, on a eu des crises tous les jours pour les chaussettes et elle préférait remettre plusieurs jours de suite les mêmes chaussettes plutôt que de prendre un autre modèle. On lui a proposé celles de sa sœur, celles de enfants de nos amis mais non, rien y faisait! En rentrant, je suis allée dans la seule boutique Orchestra de Montréal voir si par tout hasard ils n’avaient pas encore le même modèle et là, ô miracle, il l’avait, dans plusieurs tailles en plus! Depuis, nous avons la paix au moment de l’habillage.

Enfin, ça c’est sans compter la question des leggings. Cet été, aucun pantacourt ou legging lors des journées plus fraîches n’a trouvé grâce à ses yeux. Il semble que tous lui serraient les jambes, même ceux une taille au-dessus. Alors pour l’instant ce n’est pas très problématique mais j’espère qu’elle va adoucir sa position quand les températures vont baisser. En parallèle, elle a aussi refusé de mettre des jupes car la plupart ont un short en-dessous et ça la gênait ou sinon le simple élastique autour de la taille la serrait trop, même si c’etait une grandeur au-dessus! Elle en aura passé du temps à changer de tenue avec tout ça!

Je ne vous parle même pas de ses cheveux, qu’on ne peut plus attacher depuis cet été parce que le moindre élastique tire! Alors elle a les cheveux détachés en permanence, oubliez barrette et serre-tête, ils prennent les airs dans les minutes qui suivent la pose… ?

Notre dernier combat est celui des chaussures. Elle avait une paire de basket qu’elle a porté plusieurs mois sans souci à la garderie et le jour de prendre l’avion pour la France soudainement elle faisait trop trop mal! Elle est partie avec une paire plus grande qu’on avait de sa sœur mais pas une seule fois sur place, elle a accepté de les mettre « ça fait mal, ça sert, c’est pas confortable, etc. »! On lui a proposé de choisir elle-même une paire pour la rentrée et bien elle a obstinément refuser d’aller magasiner! On a fini par avoir gain de cause et après avoir essayé 5 paires qui toutes « serraient » apparemment, on a décidé d’aller vers des lacets plutôt que des scratchs en espérant que ça serait plus « lousse » et qu’on n’aurait pas de crise tous les matins. Bien sûr, ça implique de lui apprendre à faire ses lacets avant!

C’est drôle parce que vu de l’extérieur, on se dit que ce sont des crises d’enfant gâté, qu’il faut juste la forcer, « ne rien lâcher » mais pour le vivre au quotidien, un enfant qui a des difficultés sensorielles comme ça, y a aucune façon de le forcer. On l’a bien vu avec l’histoire des chaussettes, elle aurait préféré sortir pieds nus que de garder une paire qui la gênait et y a bien des paires qu’au simple toucher, elle identifiait qu’elle ne supportait pas la matière. À date, les meilleures solutions sont les compromis, en essayant de comprendre ce qui lui cause des problèmes pour trouver une alternative (exemple les baskets à lacet qui devraient être moins serrées). Le problème, c’est qu’il peut y avoir de nouvelles difficultés qui apparaissent n’importe quand (comme les leggings cet été). Ça va encore nous prendre de la patience pour quelques années…

Comme tout bon montréalais, on a déménagé!

Alors que le week-end « officiel » des déménagements à Montréal commence, cela fait maintenant une semaine que nous sommes redevenus montréalais. Le déménagement en soi s’est bien passé, si on excepte le stress de faire des boîtes jusqu’à la toute dernière minute ou de savoir si tout rentrera dans le camion! Les filles sont allées à l’école et à la garderie normalement le matin et comme la maison était vide et nettoyée à 13h, j’ai décidé d’aller les chercher aussitôt vu que j’avais un chat enfermé dans une maison vide en parallèle. Malheureusement, comme c’était un peu précipité, les filles n’ont pas eu le temps pour de grands au-revoirs à leurs amis ou éducatrices (c’était l’heure de la sieste pour Mia) mais comme elles retrouvaient mes parents dans la nouvelle maison, elles étaient super excitées et pas trop triste.

 

On a profité du long week-end de la St-Jean pour s’installer et défaire pas mal tous les cartons. En parallèle, on a mis plein de trucs à vendre qui ne « vont » pas dans la nouvelle maison alors tout n’est pas parfaitement finalisé comme on l’aimerait mais ça viendra. Je ne sais pas si c’est le fait que tout soit arrivé en même temps : le déménagement, la visite de mes parents pour 3 semaines, la fin de l’année scolaire pour la plus grande, le départ du CPE pour la plus petite mais tout me paraît encore surréel et je n’ai pas l’impression d’être chez moi pour l’instant.

 

Par contre, on redécouvre les joies du métro. Alors si c’est cool d’être à 30 minutes de son travail, il faut se réhabituer au trajet debout où il fait chaud, très chaud! Et comme la canicule s’installe ce week-end, notre piscine va clairement nous manquer mais on en profitera pour découvrir les pataugeoires du quartier au moins.

Le gros luxe parental: sortir au cinéma en amoureux

À une époque, aller au cinéma était simple. On entendait parler d’un film qui nous plaisait et la journée de notre choix, à l’improviste même souvent, on se pointait au quartier latin pour prendre nos places. Depuis qu’on est parents, finies les sorties au cinéma improvisées, finies les sorties sans enfant même! Pourtant, nous aussi on s’est dit « quand on aura des enfants, on continuera de sortir comme avant, on les fera garder régulièrement, on ne changera pas nos habitudes »… Avant on avait des principes, maintenant on a des enfants, comme on dit…

 

Et force est de constater que le simple fait de se rendre dans une salle obscure peut se transformer en sortie complexe! Déjà, sitôt un film vous plaît, il faut prévoir un délais de plusieurs semaines pour trouver un horaire qui conviennent, entre les activités des enfants (lundi yoga, mardi aide aux devoirs, samedi danse, etc.), les obligations parentales (merci la réunion tardive) et les disponibilités de la gardienne! Et encore, ça c’est si vous êtes assez chanceux pour avoir une gardienne de confiance! Ça fait 6 ans qu’on se dit qu’il faut qu’on trouve un personne fiable à qui on ferait appel au moins une fois par mois et bien, 6 ans plus tard, on en est encore au même point, c’est-à-dire nul part!

 

En général, on va au cinéma 2 fois par année, ce qui correspond aux visites de nos familles! Pas de difficulté de gardiennage comme ça, et aussi pas de coût associé! Parce que laissez-moi vous dire qu’autant une « petite gardienne », comme on dit, ne charge pas cher (6-8$ de l’heure), autant si vous voulez quelqu’un d’adulte et de responsable (on assume que les 2 vont de paire), c’est plutôt dans les 10-13$ de l’heure minimum! Et c’est là que la sortie au ciné devient un vrai luxe! Vous avez beau partir de chez vous à peine quelques minutes avant le début de la séance et revenir tout de suite à la fin du film, il faudra compter 3h facilement de baby-sitting, surtout que de nos jours, tomber sur un film de moins de 2h relève du miracle! Comme le billet d’entrée n’est pas donné lui non plus (dans les 13$, et encore hors séance 3D, Imax, etc.), vous aurez vite fait de dépenser plus de 60$ sans avoir encore acheté un sac de pop corn!

 

Mais hey, c’est quand même cool de s’offrir ce plaisir et surtout de passer du temps à deux hors de la maison et de la routine. C’est ainsi que nous avons vu Ready Player One la semaine passée et que nous avons contribué au fond de pension de notre voisine!

1 mois, 1 photo, 1 année (8)

Quand je repense à l’année qui s’est écoulée, je n’ai pas l’impression d’avoir vécu de grand chambardement et pourtant avoir vendu la maison et décider de revenir vivre à Montréal en est certainement un!

Janvier, on commence l’année en profitant des joies de l’hiver: luge notamment, avec une petite miss qui aime toujours que quelqu’un la traine pour remonter la pente!

Février, on continue à profiter de l’hiver: Zoé progresse en patin et je m’en achète au passage (après 8 hivers ici, il était temps!).

Mars sera le mois de l’initiation au ski pour Zoé et moi et d’un week-end au chalet entre amis. Que de bons moments!

Avril, j’investis dans des skis et découvre donc ce qu’est le ski de printemps! Je crois que c’est aussi ce mois-là qu’on commence sérieusement à penser à déménager à Montréal.

Mai, on construit notre potager qui nous donnera des tomates incroyables tout l’été. Zoé commence aussi le vélo sans petites roues mais ça prendra assez longtemps pour qu’elle soit vraiment à l’aise.

Juin, on profite de la visite de mes parents pour faire plusieurs sorties: Foresta Lumina, Aura, Zoo de Granby et on commence les visites de duplex à Montréal. On visitera d’ailleurs le jour de l’anniversaire de mon père notre future maison.

Juillet, mois placé sous le signe des vacances, de la famille, des voyages (Provence, Espagne). C’était les vacances parfaites et Barcelone restera un superbe souvenir.

Août, on se prépare pour la mise en vente de la maison et c’est déjà le retour à l’école pour Zoé qui rentre en première année à l’école de quartier.

Septembre, mes cousins sont là pour notre plus grand plaisir et on profite des derniers jours de baignade puisque bientôt nous n’aurons plus de piscine.

Octobre, voilà c’est fait, la maison est vendue et il faut vite déménager. Après quelques péripéties, on déménage à 5 minutes de chez nous en attendant la fin de la prochaine année scolaire pour intégrer notre « vraie » future maison!

Novembre, on surveille les travaux de la future maison en attendant de pouvoir y emménager!

Décembre, on attend les vacances avec impatience, on n’avait juste pas prévu qu’il ferait -20 tout le long! On profite de la présence de la famille de Chéri pour passer du temps à deux et les filles sont à fond dans la magie de Noël entre le calendrier de l’Avent et le lutin!