Mois : août 2008

La petite fille de Monsieur Linh

linh.jpg Une amie m’a offert ce livre avant mon départ au Canada et je l’ai seulement ouvert cette semaine bien qu’il se lise en un clin d’oeil comme dirait un autre ami.

Écrit par Philippe Claudel (qui avait reçu le prix Renaudot en 2003 pour Les âmes grises), ce petit livre est comme une fable que nous raconte un narrateur anonyme, avec une écriture simple. Il est question d’exil, de déracinement, mais aussi d’amitié.
Monsieur Linh débarque d’un bateau dans un nouveau pays car le sien est ravagé par la guerre et tout ce qu’il a pu sauver c’est sa petite fille qui le pousse à survivre et le contenu d’une minuscule valise.

C’est l’histoire d’une rencontre, de gestes, de regards qui font qu’on se comprend sans se parler, de deux hommes malheureux qui ont perdu ce qu’ils avaient de plus cher et qui trouvent dans leur relation une ancre à laquelle se rattacher.

La petite fille de Monsieur Linh se dévore avec impatience, on aimerait pouvoir aider le vieillard, lui expliquer… jusqu’à cette chute finale qui au lieu de nous pousser à fermer le livre pour le remettre sur une étagère nous pousse à le rouvrir et à le relire. Différemment.

Cherche Médor!

Le week-end dernier, profitant du beau temps et de la chaleur, on est allés se promener au bord du canal Lachine avec le vilain chien de Monsieur, histoire qu’elle nous foute la paix par la suite. Ce chien, qui est somme toute un peu balaud et pas toujours futé, a un don pour trouver toutes sortes d’objets lors des balades.

Ça a commencé par de classiques balles de tennis, un frisbee et ça a continué dans le sport avec un ballon de foot!
Mais le plus drôle c’est lorsqu’elle a ramené une noix de coco de sa baignade dans le canal Lachine ce week-end! À l’odeur qui se dégageait dudit objet (fruit ne semble plus approprié), elle avait du sacrément avoir voyager pour se retrouver dans la gueule de ce chien!

Du coup, pour une fois, on n’a pas daigné rapporter le trésor de guerre à l’appart, le chien émettant déjà suffisamment d’odeur à lui seul!
Mais le jour où elle ramène une boîte remplie d’or, c’est promis, j’arrête de critiquer la bête!

Dans la peau d’un noir

griffin.jpg Une amie m’a prêté ce livre de John H. Griffin dans lequel l’auteur raconte comment pendant 6 semaines en 1959 il s’est grimé en noir à coup de médicaments, rayons ultraviolet et maquillage pour étudier la réaction des gens dans les états du Sud des États-Unis où la ségrégation était la plus forte.

Dans ce contexte historique fort, l’auteur texan décide de traverser 5 de ces états dont la Louisiane en conservant son nom, ses vêtements, son parler, son curriculum vitae, tout son être sauf son teint.
Son expérience démontre que sa simple couleur de peau induit un changement radical de comportement de la part des autres. Les blancs le regardent dorénavant avec méfiance, voire mépris alors que les noirs l’accueillent avec gentillesse et lui viennent en aide régulièrement au gré de ses voyages.

Dans la peau d’un noir nous plonge dans une période sombre de l’histoire américaine alors que les noirs ne pouvaient pas rentrer dans les restaurants, utiliser les mêmes toilettes publiques que les blancs, les salles d’attente des gares, etc. On a parfois du mal à imaginer comment de telles pratiques pouvaient être encore en vigueur il y a si peu de temps! Griffin démontre tout au long de son ouvrage qu’il y a la discrimination visible, la ségrégation mais qu’il y a une forme beaucoup plus insidieuse qui consiste à être traité de manière raciste sous couvert de ne pas l’être, ce que la plupart des blancs ne réalisent pas et qui justifie la transformation de l’auteur pour pouvoir en témoigner.

Le pire c’est que lorsque Griffin a fait le compte-rendu de son expérience dans les journaux, sa famille a été menacée de toutes parts, accusée de trahir sa race et certaines de ses anciennes connaissances lui ont tout simplement tourné le dos du jour au lendemain parce qu’il osait défendre les noirs!

Dans la peau d’un noir, qui se lit comme un journal intime, est un ouvrage édifiant qui mériterait d’être lu à l’école pour bien comprendre cette partie de l’histoire contemporaine.

Histoire canine

Avant j’avais un colocataire qui avait un chien. Maintenant j’ai un chéri qui a un chien (le même)!
Et bien je vais vous dire c’était moins contraignant de vivre avec le chien que d’être la copine du propriétaire! Pourquoi? Parce qu’un labrador d’un an ça a besoin de beaucoup sortir, se dépenser sinon ça fait plein de bêtises et donc même pas vous pouvez envisager de la (c’est une femelle) laisser seule une nuit! Du coup, qui passe son temps avec un sac à mains chargé de vêtements et de produits de beauté?! C’est bibi!

Quand c’est pour une nuit en semaine, ça va, mais quand c’est pour un week-end de 3 jours, qu’il faut prendre en considération la météo (chaleur, pluie…), les activités (pour les chaussures, parce que je ne fais pas 10 km en tongues gougounes), les sorties, et bien c’est une sacrée organisation!

Notez que ledit chien est du matin, lui, et qu’il n’est pas rare de se faire réveiller une patte dans le visage à 8h du matin un dimanche! Si ce n’est pas la moitié du corps du chien sur votre dos, si vous dormez sur le ventre, dans le registre j’essaie de m’introduire discrètement sur le lit!! Allez vous débarrasser d’une bête de 30 kg dans cette position!

Appelez-moi l’amie des bêtes, je le mérite bien!
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Got a (small) job

ennuijob.jpgJe suis pas sûre qu’on dise « small » d’ailleurs dans ces cas-là mais vous m’avez comprise.

Donc mercredi après avoir appelé l’agence de placement avec laquelle je travaillais il y a près de 2 ans, on m’a quasiment immédiatement proposé une mission, une mission flexible en plus ce qui m’arrangeait vu que je ne voulais pas m’engager pour trop longtemps.

Depuis aujourd’hui, je travaille donc pour un centre de réadaptation où mon job consiste essentiellement à corriger des rapports, ou à faire des petites tâches de secrétariat, parfait!
En fait, pas tout à fait car une fois de plus, je sens que je ne vais pas avoir foule de boulot dans la journée et j’ai un peu peur de m’ennuyer! D’autant que je ne peux avoir accès ni à mes mails ni à Facebook, mais heureusement il reste Netvibes! Va juste falloir que je travaille la discrétion vu que mon écran est relativement exposé mais bon j’ai vu pire!

Ainsi à Vancouver, j’ai fait de la saisie de données pour une compagnie d’assurance en plein milieu d’un open space. Du coup, j’ouvrais une fenêtre internet en la diminuant en hauteur au minimum et en me redressant à l’inverse au maximum pour pouvoir consulter et écrire mes mails peu près discrètement! C’était un peu pathétique, je vous le concède!

Pour en revenir à mon travail actuel, il va me donner l’occasion de ressortir mon (magnifique et vieux) vélo vu que je suis à peu près sûre que ça me prendra 2 fois moins de temps qu’en transports en commun. Et comme ça j’évacuerai (un peu) les schoko-bons et autres Kinder buenos que je m’enfile depuis que mon frère est passé, d’autant que maintenant que j’ai un job pour 2-3 semaines, je vais pouvoir aller me faire plaisir dans les boutiques, il était temps!!

Rattrapages

Quand j’étais petite et que certains films passaient à la télé, mon père ou mon frère s’exclamaient parfois: « on l’a déjà vu 10 fois » et changeaient de chaîne… C’est comme ça que je suis arrivée à 27 ans sans avoir vu Ghosbusters, Terminator, Scarface, Alien ou que sais-je encore! Du coup, bah entre deux navets films de filles, j’essaie de corriger quelques lacunes. C’est ainsi donc que ces derniers temps j’ai vu:

fantomes.jpg SOS Fantômes 1 et 2 (Ghostbusters): j’adore! Je trouve que les 3 protagonistes fonctionnent parfaitement, les acteurs sont bons, l’histoire roule sans problème et les effets spéciaux, bien que dépassés, ne sont pas ridicules. La bonne nouvelle? Il paraît que les acteurs ont signé pour un 3e volet!

The Big Lebowski: ça aussi c’est un film dont j’ai beaucoup entendu parlé mais que je n’avais jamais vu! Il y a quelques répliques cultes, les deux anti-héros sont marrants dans leur genre, les acteurs excellents également, par contre ça m’a pas donné envie de me mettre au White Russian!

I am legend: j’avais entendu des critiques mitigées mais finalement je fais partie (contre tout attente) des gens qui ont aimé le film! À la base, ça ne me tentait pas vu l’histoire et le simple fait que ça fasse peur mais j’ai adoré l’aspect seul au monde au milieu d’un New-York ravagé, d’un silence glacial! À côté de ça, l’aspect religion est un poil lourd sur la fin, tout comme la rencontre impromptue mais ça fonctionne plutôt bien, je suis cliente.

hellboy.jpg HellBoy 1 et 2: dans le genre héros fantastique, créature qu’on cache aux humains, ça n’a pas grand chose de nouveau et on pourrait écrire le 3e volet les yeux fermés tant on nous prépare le terrain dans le 2 mais l’humour insufflé par le protagoniste ajoute un plus non négligeable à cette saga. Par contre, faut pas craindre les monstres et autres bestioles bizarres car il y en a plein!

Les 3 petits cochons: seul film québécois vu récemment, il est plutôt sympa. L’histoire de 3 frères et de leurs histoires de cœur, voire de cul pour être franche, autour de leur mère hospitalisée. Il y a quelques répliques très drôles, surtout si on vit à Montréal (dans le 514 quoi), mais le propos en lui-même est plutôt assez pessimiste. Je ne vous en dis pas plus.

Once: j’en avais entendu beaucoup de bien mais ce film qui réunit 2 âmes perdues autour de la musique a un rythme assez particulier, sans compter la façon documentaire d’être filmée. C’est parfois déroutant mais c’est sensible et la BO est bonne, donc pourquoi pas.

Retour à la réalité

IMG_1717.jpg Voilà mon frère est reparti après une courte semaine passée au Québec…
Comme il était venu il y a 6 ans en hiver, il a pu redécouvrir Montréal en été et le Mont-Royal le dimanche l’a bien impressionné, entre les tam-tams et les combats moyen-âgeux!

Pour le reste de la semaine on s’est baladé du côté de La Malbaie et de Tadoussac, on en a profité pour faire une croisière en Zodiac sur le Saint-Laurent et apercevoir des baleines, rorquals et autres bélugas! Splendide même si la brume diminuait notre visibilité et créait parfois une ambiance à la film d’angoisse!

IMG_1782.jpg De retour sur Montréal, le soleil faisant lui aussi sa réapparition, nous avons profité de la plage de Jean Drapeau pour améliorer notre bronzage et nous reposer. L’un de nous a le dos rouge écrevisse avec quelques traces blanches dues aux ratés de l’étalage la crème solaire mais je ne dirais pas qui par respect pour son intimité…

La semaine est passée rapidement, c’est étrange de se dire que maintenant je n’aurais plus de visite avant un an peut-être!
En attendant vu que je n’ai plus de manuscrit à corriger, il faut que j’essaie de trouver un petit boulot en interim, histoire de pouvoir payer les factures et accessoirement dévaliser le nouveau H&M qui vient d’ouvrir en centre-ville!

Les chiffres du Qc

Les chiffres et moi ça fait pas bon ménage, mais vraiment pas, c’est pour ça que je ne vais pas parler d’eux en tant que tel mais des chiffres de l’immigration au Québec en 2007.
La province a accueilli 45 221 immigrants, soit pas assez aux vues des objectifs fixés! Ils espéraient accepter entre 45 500 et 48 000 nouveaux immigrants mais devront se contenter de ces 45 221! Dire que ça aurait pu être 45 222 si mon dossier avait été traité plus rapidement! Ça leur apprendra!

Contrairement à ce qu’on pourrait penser en se baladant dans les rues de Montréal, les français ne sont pas les plus représentés, c’est d’abord le Maroc qui est la première source d’immigrants, avec la France en 2e position et l’Algérie en 3e. C’est bizarre parce que dans les rues, vraiment ce n’est pas très représentatif…

D’autre part, face à l’Ontario et à ses plus de 111 000 immigrants accueillis l’année dernière, le Québec fait figure de petit joueur! Elle est suivie de près par la Colombie-Britannique (la province de Vancouver) et donc une fois de plus on est cernés par les anglophones! 🙂

Pour ceux que ça intéresse, l’immigration dite « économique » représente 62% de l’immigration québécoise, immigration choisie, avec système de points, frais à payer, engagement à ne pas recourir à des aides financières pendant les 3 premiers mois, etc.

Source

Ces petits manques

Quand vous vivez à l’étranger, il y a forcément quelques produits français qui vous manquent. Pour la plupart des gens, la liste commence par du vin et du fromage! Moi n’aimant ni l’un ni l’autre, je m’attaque plutôt aux sucreries, du type chocolat noir pâtissier, cacao Poulain, des Princes, et pour le salé les quenelles sont en bonne position dans mes manques.
Du coup, impossible d’accueillir un visiteur sans lui faire une petite liste de gourmandises à caser dans ses valises!

danette.jpg Là, l’heureux élu est mon frère, qui a la liste depuis une quinzaine de jours et qui m’appelle aujourd’hui, à 19h heure française, la veille de son départ, pour savoir s’il peut prendre du Nesquick à la place du Poulain, ou alors du Super Poulain! Non non non! Parce que le Nesquick il y en a ici et ça ne me plaît pas. Moi je veux mon Poulain Orange… Tout comme je voudrais mes Danettes à la vanille si ça pouvait supporter le voyage…

Les yaourts sont effectivement une des choses les plus difficiles à remplacer ici car le rayon produits laitiers est très mais alors très petit dans les supermarchés du coin! Le choix est loin d’être vaste et vous pouvez oublier tout ce qui est du style dessert. Pas de mousse au chocolat, de liégeois, de fondant, de crème aux œufs, etc.! C’est sûrement un des rayons les plus tristes des supermarchés à mon goût… Alors qu’à l’inverse celui des céréales s’étend souvent sur plusieurs mètres avec des paquets de grande contenance. Différence de culture j’imagine…
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La bonne nouvelle c’est que je devrais avoir un gros pot de Poulain d’ici demain! Hihi!

Après la pluie…?!

Je n’écris pas beaucoup sur mon blog en ce moment mais entre le temps pourri qui ne s’arrête pas, les questions existentielles qui me turlupinent et le grand frère qui débarque samedi pour une semaine, je n’ai pas trop la tête à ça…

Pour une fois ce n’est pas une question de temps vu que je ne travaille pas cette semaine, mais c’est peut-être ça justement le problème, le ras-le-bol de ne pas travailler régulièrement et de devoir constamment faire attention à la moindre dépense.

Du coup, tant pis pour l’édition mais après le départ de mon frère, je retournerai faire de l’interim, au moins ça me fera un salaire quelque temps.

Et pour répondre au titre, après la pluie, c’est la pluie à Montréal! Quand ce n’est pas une journée orageuse, ce sont les averses qui s’enchainent, etc.! Faudrait voir à ce que ça s’arrête un jour tout de même!