En juillet 86, à 5 ans, j’ai eu la rougeole pendant que nous faisions du camping avec mes parents et mon frère à Fréjus (enfin je crois). Le camping étant peu ombragé et bruyant, mes parents ont décidé de partir et de se rendre à St Rémy de Provence où des amis passaient leur vacances, mais de rentrer à la maison si jamais il n’y avait pas d’emplacement libre au camping de la ville…

On a trouvé de la place, on est resté jusqu’à la fin des vacances, j’ai pu profité de la piscine quand mes boutons sont partis et on a tellement apprécié le lieu qu’on y est revenu chaque été depuis.
À raison d’un mois ou de quelques jours les années passants, il ne s’est pas passé un été sans qu’un membre de la famille, voire toute la famille se rende à St Rémy, au Mas de Nicolas, depuis 86. Très vite, on y a rencontré des amis qui sont devenus quasiment une deuxième famille, on faisait des sorties à Aquacity à plus de 30 personnes, parents et enfants confondus, c’était un sacré bordel, tout comme lorsque l’on allait passer une journée à la plage ou en canoë sous le pont du Gard… Ah, c’était le bon vieux temps…

Au fil des années, les enfants ayant grandis, chacun a commencé à changer ses habitudes, ses dates de vacances et le camping n’a plus eu tout à fait la même saveur, sans les immenses tablées du 14 juillet et les batailles d’eau. La ville de St Rémy aussi a changé, le Henry IV n’est plus le Henry IV, le France ne fait plus ses incroyables crêpes au jambon, les pizzas du Lou Grilladou ne sont plus aussi copieuses mais les cigales et le mistral, eux, sont toujours bien présents.

St Rémy fait partie de ces endroits où je retournerais toujours avec plaisir car pas un chemin là-bas ne me rappelle pas un souvenir. C’est avec la maison de mon enfance, sans doute l’endroit où j’ai accumulé le plus de souvenirs. J’aurais aimé que rien n’y change jamais mais malheureusement c’est impossible. Et cette année pour la 3e fois en 22 ans, je n’y suis pas allée faire un tour.
L’été sans St Rémy n’est pas tout à fait pareil mais il faut bien grandir je suppose…