C’est bien Montréal?

Montreal_By_Night__Custom_.jpg
Parfois je reçois des mails (adorables) de personnes qui désirent s’expatrier à Montréal ou au Canada et qui recherchent des informations. Si je n’ai pas vocation à faire bureau des renseignements, je dois bien avouer que moi-même j’ai fait la même démarche vis à vis d’une blogueuse montréalaise il y a de ça 4 ou 5 ans… Du coup, je peux difficilement en vouloir à ceux qui tentent leur chance de cette manière.

Pour être concise, voici ce que je pourrais leur répondre. Vivre à Montréal est pour moi l’idéal car c’est une grande ville qui ressemble à un petit village. On peut aller bruncher un dimanche matin à « l’autre bout du monde » comme dirait Monsieur mais revenir à pied sous le soleil, en une petite heure. On peut sortir en boîte en centre-ville et rentrer à pieds à 3h du matin, tout en allant le lendemain se balader le long du Canal Lachine, qui est à 2 minutes à peine. Ainsi, on est en centre-ville, tout en étant quasiment à la campagne.

Et puis vivre ici, c’est vivre entouré de québécois, c’est-à-dire de gens décontractés, beaucoup moins stressés que n’importe quel français et qui prennent (dans l’ensemble) le temps de vivre, de faire des activités en sortant du travail. Faut dire que beaucoup de jobs sont des 9h-17h et ça franchement ça change la vie! À 17h tapante, beaucoup de gens quittent leur poste, si ce n’est àn16h ou 16h30, ce qui fait que les heures de pointe dans le métro sont plus de l’ordre de 16h-18h que 18h-20h comme en France.

Quand aux loyers, j’en avais déjà parlé à propos de mon appartement mais ça fait toujours plaisir de le rappeler: ils sont beaucoup moins élevés que chez nous, notamment qu’à Paris. Un 4 et demi (donc 2 chambres) peut coûter 800$, soit 500 euros facilement. La carte de transports en commun, quant à elle, vous coûtera 66$ soit 40 euros environ. En bref, le coût de la vie est moins élevé.

Cela étant, les emplois sont-ils mieux payés? Pour un job de standardiste, je suis payée généralement 15$/h minimum (9.5 euros) et pour les postes permanents les annonces tournent autour de 35 000-45 000/an selon l’expérience et si vous êtes bilingue…
Admettons qu’avec un job moyen vous touchiez 1800$/mois après retrait des taxes, une fois le loyer payé (le mien est de 600$), il vous reste 1200$. À cela on enlève 20$ d’assurance logement, 50$ de cellulaire, 30$d’Hyro (électricité) 66$ de métro, il reste 1034$. Pour la nourriture, comptons 300$ par mois, soit 75 par semaine, ce qui me semble pas mal, et on obtient 734$ pour les loisirs soit 460 euros (3000 Francs)… C’est pas énorme mais en même temps quand on gère bien son budget c’est largement suffisant pour ne pas se priver.

Tout ça pour dire que Montréal n’est pas l’Eldorado mais que moi ça me convient parfaitement, la preuve, même sans travail, j’arrive encore à me faire plaisir et à ne pas trop me priver (ne me parlez juste pas de fringues, svp!).

Quelques films

Avec la reprise des séries et l’apparition de la Wii, je vois moins de films en ce moment. Mais voici la liste des plus récents pour vous donner une idée:

girl-next-door.jpg The girl next door: arfff, petite comédie qui se laisse voir mais vraiment sans passion. Une jeune fille emménage à côté de chez un ado (Emile Hirsch d’Into the wild!) qui va vite craquer pour elle. S’en suivent une série de péripéties parfois tirées par les cheveux ou juste insipides. Dispensable.

sans_sarah.jpg Forgetting Sarah Marshall (Sans Sarah rien ne va): Veronica Mars (Kristen Bell), Marshall (Jason Segel), j’avais forcément envie de voir ce film et pourtant j’ai somnolé quasiment tout le long! D’abord, je l’ai vu en version canadienne ce qui n’est jamais ma préférence mais au-delà de ça j’ai trouvé l’histoire relativement convenue, l’humour pas très présent et les acteurs pas super crédibles. Il faut dire que je connais ces acteurs par cœur dans leurs séries respectives (Veronica Mars, Heroes pour Kristen Bell et How I Met your mother pour Jason Segel) et que j’ai un peu de mal à ne pas voir leurs personnages… Bref, c’est une comédie romantique qui se laisse voir mais qui s’oublie aussitôt.

illusionist.jpg The Illusionist: ah quel dommage que ce soit si prévisible! On veut nous faire croire quelque chose mais à aucun moment je n’ai eu de doute sur la dite chose (notez comme il est dur de ne rien révéler!), ce qui en gros revient à enlever une bonne part de l’intérêt du film. Cela dit Edouard Norton est comme toujours fantastique, le costume d’époque par contre ne va pas forcément bien à la pintade (oups) Jessica Biel! Mais si vous aimez la magie, alors vous y trouverez sûrement un intérêt.

married_life.jpg Married Life: l’histoire d’un homme ordinaire d’un certain âge qui décide de tuer sa femme plutôt que de lui avouer qu’il veut la quitter pour une autre (Rachel McAdams) et ainsi lui briser le cœur. En parallèle, son meilleur ami (Pierce Brosnan) tombe amoureux de sa maîtresse et compte bien éviter que le couple puisse être réuni. C’est assez intéressant dans le traitement de l’intrigue, qui n’est pas tout à fait aussi convenue que l’on pourrait s’y attendre, et le suspens allié aux quelques notes d’humour est appréciable.

made-of-honor.jpg
Made of honor (Le témoin amoureux): enfin une comédie romantique qui tient à peu près ses promesses! C’est bel et bien romantique, il y a un poil d’humour, des acteurs pas mal (Michelle Monaghan et Patrick Dempsey alias Mc Dreamy) et surtout de magnifiques paysages de l’Écosse. Après ça n’est pas non plus le film de l’année, rien de vraiment nouveau sous le soleil des scénarios tamponnés « histoire d’amour » mais au moins ça nous fait voyager 1h30.

Première neige

neige3.jpg

Nous sommes le 22 octobre et j’aperçois les premiers flocons de l’année. Pour être tout à fait honnête, ils se distinguent à peine sur le ciel gris, et la chaussée humide porte à croire que la pluie est responsable mais non, il s’agit bien de maigre flocons.
Si les rues enneigées ne sont pas pour tout de suite, c’est impressionnant de voir à quel point le temps a changé en peu de temps. Ce week-end on avait un grand soleil, des températures avoisinants les 10° et maintenant on nous annonce -3° en ressenti et de la neige! Heureusement ça ne va pas durer, il devrait faire 15° dimanche.

3 fois Wii

En ce moment je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer aux blogs, non pas à cause de mes recherches d’emploi mais à cause de ma nouvelle addiction: la Wii! La dernière fois que j’étais autant à fond sur des jeux, c’était à Pang sur Atari 520 STE! Oui M’sieurs dames, ça remonte à des lustres!
Cela dit je jouais à Pang avec ma cousine, on était complètement en délire, se récompensant de Delichoc quand on arrivait à finir un tableau! C’est peut-être de là que sont venus mes premiers kilos en trop si ça se trouve!

nunchuk.jpg Anyway, maintenant c’est à Mario Kart que j’essaie d’exceller mais ce n’est pas encore tout à fait ça. On a commencé par jouer juste avec la manette, en la tenant comme un volant, mais c’était super dur! Du coup, on a investi dans un 2e Nunchuk pour piloter plus facilement! Le problème c’est que mon chéri jouait déjà à Mario Kart sur ses précédentes consoles et donc qu’il connaît les circuits par cœur! Comment je suis censée rivaliser moi?! En m’entrainant la journée quand il est au travail!! Les résultats ne se font pas encore sentir mais j’ai bon espoir, un jour, de le battre…

L’autre jeu qui nous passionne, c’est le golf! Alors que dans la vraie vie ni l’un ni l’autre n’a déjà pratiqué, à la Wii on connaît par cœur le golf du Wii Play , c’est pourquoi on a aussi Tiger Woods PGA tour 08, We love golf et Super Swing Golf!! Si avec ça on ne devient pas des pros pour l’été prochain, c’est à n’y rien comprendre!!

cerebrum.jpg Par contre, pour les soirées entre amis, c’est Cerebrum qui nous éclate! Des questions de connaissance générale, de la rapidité et des petits jeux type tire à la corde qui viennent pimenter tout ça, c’est pas mal du tout, on s’amuse bien!

Avec tout ça, vous comprenez bien que je ne puisse pas m’attarder plus sur le web, j’ai des records à battre, moi!

La montée de lait

lait.jpg Tout un programme pour ce restaurant situé près du métro Laurier, sur la rue Villeneuve. Le concept est original: 4 choix à faire parmi une carte qui n’a pas de séparation entrées/plats. Un poil déroutant pour moi qui aime les choses carrées mais au final mon choix m’a permis de respecter le schéma d’un repas traditionnel. Ainsi, les portions assez réduites permettent 4 services sans difficulté.

Au menu donc pour moi ce soir-là, il y avait salade de palourdes, filet de mérou, un excellent porcelet et un délicieux pot de crème au chocolat blanc. Bien sûr je ne garde que l’ingrédient principal car je n’ai plus en mémoire l’intitulé sur la carte, ni tous les légumes frais qui accompagnaient chaque plat mais ça valait vraiment le détour.
Tout était absolument délicieux et fin mais par rapport à Cuisine et dépendance, les goûts étaient un poil moins affirmés.

Comptez 44$ HT pour les 4 choix mais sinon chaque plat est à 12$ je crois. Une très bonne bouteille quant à elle coûte dans les 100$. En plus d’un bar à vin, le lieu fait également bar à fromages pour les intéressés…

Cul de sac

cul_de_sac.jpg L’Australie vous fait rêver mais vous n’avez pas les moyens de payer un billet d’avion? Pas de problème, lisez Cul-de-sac de Douglas Kennedy et toutes vos envies de bush australien s’évaporeront aussitôt!!

Dans Cul-de-sac, un américain un peu looser décide de prendre toutes ses économies et de s’offrir un road trip dans le pays de Nicole Kidman (chacun ses références!).
Après avoir acheté un van à un couple de prêcheurs allumés, il se met en route à travers le bush pour rejoindre le Sud du pays. Première nuit, premier problème: il se prend un kangourou! De là, commence sa descente aux enfers qui sera fortement liée à une jeune fille bien roulée mais pas hyper intelligente… « Si tu baises une timbrée, attends-toi à te faire baisée par une timbrée » nous dit-on plus tard et c’est clair qu’il aurait du y réfléchir à deux fois!
Le pauvre homme va se retrouver prisonnier au milieu de nul part, dans une communauté d’allumés (je vous avais dit que ça dégoûtait de l’Australie)…

Je ne vous en dit pas plus mais sachez que le livre se dévore en quelques heures à peine, suspens et appréhension se mêlant pour vous pousser à poursuivre votre lecture, surtout si vous êtes une froussarde comme moi et que vous n’aimez pas les livres qui font peur.
J’avais lu Une relation dangereuse du même auteur mais j’avais été légèrement déçue, l’intrigue ne décollant jamais vraiment. À l’inverse, dans Cul-de-sac, pas de problème, les péripéties s’enchainent, ça avance vite et on ne voit pas le temps passé.

C’est juste dommage que l’Australie me fasse peur maintenant!!

On ne dit pas

#1 – Sur la route

Au Québec, on ne dit pas « feux (tricolores) » mais « lumières ».
feux.jpg
On ne dit pas une « voiture » mais un « char ».
char.jpg
On ne dit pas un « camping-car » mais un « motorisé ».
motorise.jpg
On ne dit pas un « stop » mais un « arrêt ». Voir les deux si on est à Ottawa.
stop.jpg
On ne dit pas un « vélo » mais un « bicycle ». En illustration, notre futur « Vélib » qui va s’appeler Bixi si je me souviens bien.
velib.jpg
On ne dit pas une « caravane » mais une « roulotte ».
roulotte.jpg
On ne dit pas une « moto » mais une « motocyclette ».
moto.jpg

Ottawa

Bien qu’ayant vécu deux ans et demi au Canada, je ne suis allée à Ottawa, la capitale du pays, à 2 heures de route de Montréal, que samedi dernier!
parlement.jpg
La ville, bien que petite, a un charme certain et c’est sous un magnifique soleil que nous l’avons parcourue, appréciant au passage le paysage automnal.
Malheureusement, dû à un problème avec la location de la voiture, on est arrivé assez tard, 12h, et après s’être baladé au marché Byward, il était trop tard pour visiter l’intérieur du parlement. On a seulement pu monter dans la tour de la Paix (celle de l’horloge sur la photo), ce qui nous a tout de même donné une belle vue à 360° de la ville.

canal.jpg Nous nous sommes ensuite baladé le long du canal Rideau, tout en nous promettant d’y retourner cet hiver car il forme la plus longue patinoire au monde! Ça promet!

La journée est ainsi passée très vite, mais on a tout de même pris le temps d’aller acheter une 3e manette de Wii car les taxes sont moins élevées en Ontario! On ne se refait pas!
En tout cas, Ottawa est une ville vraiment sympathique, où les monuments, plus anciens que ceux dont on a l’habitude à Montréal, nous ont beaucoup plus. À refaire.

Toi Moi et Café

toi-moi-cafe.jpg
Oui il existe de bonnes adresses de brunchs en dehors du Plateau et pour preuve, Toi Moi et Café est situé près du marché Atwater (métro Lionel Groulx donc).

On y déguste des pains dorés (3) recouverts de sauce choco-noisette et entourés de fruits frais, ou des crêpes roulées fromage-épinard par exemple, ou encore des œufs-bacon-rôties traditionnels. Le tout accompagné de jus de fruits frais mais surtout de café servi dans une cafetière Bodum, parmi un choix de plus de 80 variétés dont une quinzaine équitables! Les prix sont plus qu’abordables puisque pour l’assiette de pains dorés copieuse et le jus d’orange pressé j’ai payé 11$ et quelque.

En cherchant leur site Internet, je me suis rendue compte qu’ils avaient une deuxième adresse, sur le Plateau (c’est malin ça!). Pour les amateurs dans le quartier, c’est sur Laurier, angle Jeanne Mance!
http://www.toimoicafe.com/

Le choix de Sophie

sophie.jpg Il m’est difficile de parler de ce livre car j’ai encore du mal à savoir si je l’ai aimé ou non. Le choix de Sophie est un roman de William Styron publié en 1979 qui comprend 2 tomes de chacun 4-500 pages environ.

Il est question d’un jeune écrivain, Stingo, qui se rend à New-York, en 1947, et qui va se lier d’amitié avec un couple qui vit dans la même pension que lui. Ce couple complexe qui se déchire aussi violemment qu’il s’aime va exercer une emprise sur lui, à commencer par Sophie dont il tombe instantanément amoureux et qui le prendra comme confident.
Nathan, lui, est un homme douée d’une intelligence remarquable mais aussi d’un tempérament très changeant et jaloux, ce qui ne l’empêchera pas de considérer le narrateur comme son petit frère.

Deux histoires en parallèle se mêlent, celle de cette amitié dans la fin des années 40 et le récit du passé de Sophie, catholique polonaise, détenue du camp de concentration d’Auschwitz pendant un an et demi.

Les deux récits s’entremêlent et à la thématique de l’antisémitisme des nazis se superposent celle du racisme des états du Sud de l’Amérique.
L’histoire de Sophie est bien sûr bouleversante, tout comme celle de Nathan souffle le lecteur. Cependant, le roman s’enlise parfois dans ces histoires et la lecture devient plus laborieuse.
Pour ma part, j’avais plus envie de rester dans le présent que de retourner à l’univers concentrationnaire, bien que Sophie ne soit pas restée dans les baraquements communs mais ait été affectée au commandant du camp. On découvre ainsi la guerre, l’enfermement sous un autre angle.

Ce roman qui a remporté un franc succès à sa sortie malgré la polémique sur le fameux choix que fait Sophie a été adapté au cinéma avec Meryl Streep dans le rôle phare. Elle a d’ailleurs reçu un Oscar pour sa prestation alors que le film remportait 4 autres statuettes (dont meilleur scénario).

Je ne parle pas ici du choix que doit faire Sophie car cela vous gâcherait toute la lecture si vous décidez à ouvrir le livre mais sachez qu’il est cruel, sadique, inhumain…