Dans
quelques jours, on s’envole pour la France. C’est le temps de faire un peu de
ménage dans nos expressions pour ne pas nous faire regarder tout croche. Mais
au juste, quelles expressions sont québécoises dans notre vocabulaire? C’est
qu’avec le temps, on en sait plus rien!
Dans celles dont je suis pas mal sûre qu’elles viennent bien d’ici :
– C’est
correc(t)
– La la
(d’accord ce n’est pas une expression en tant que tel, juste 2 petites syllabes
qu’on rajoute un peu partout)
– Croche
(justement)
– Ça n’a
pas de bons sens
– C’est
plate
– Niaiseux
– Ça a pas
d’allure
– Des
broches (rapport aux dents) versus des bagues
– Ça vient
me chercher
– Être
broche à foin
– Des
ustensiles
– Du change
(de la monnaie)
– Dormir au
gaz (mon chum l’utilise beaucoup, moi pas trop)
– Se calmer le pompon
– Être magané
Celles qui sont bien françaises :
– Du coup 😀
Et puis il y a toutes celles que j’utilise sans m’en rendre compte mais qui j’en suis sûre vont faire se lever quelques sourcils pendant notre voyage. D’ailleurs il y a bien longtemps, j’avais une série « On ne dit pas » sur le blog où je notais tous ces mots de vocabulaire qui nous surprennent en arrivant.
Dans les incontournables de l’été pour moi, il y a le parc aquatique, souvenir de mon enfance et de mes étés en Provence où nous y organisions systématiquement une sortie de groupe.
J’avais hâte de vivre l’expérience avec mes filles mais je savais aussi qu’en-dessous d’une certaine taille, il y a de très nombreuses attractions qu’elles n’auraient pas pu faire.
Cette année, tout le monde était assez grand et autonome pour essayer un parc proche de Montréal. Nous avons porté notre choix sur Bromontcar de mémoire de Chéri, c’était un de ceux les plus adaptés pour les petits.
L’arrivée
Jeux d’eau pour les plus petits
Après 1h de route, nous sommes arrivés pour l’ouverture (10h) et en quelques minutes, nous avions passé l’entrée ayant acheté nos billets en ligne. À noter toutefois qu’il faut les imprimer!
Nous avons choisi de louer un casier (6$) pour y mettre nos affaires « sensibles » (papiers, téléphone, etc.) mais beaucoup de gens laissent leur sac-à-dos, pique-nique compris, sur des tables et s’en vont faire les glissades. La prochaine fois, on fera sûrement pareil.
Nous y sommes allés un lundi pour éviter la cohue de la fin de semaine et effectivement, les temps d’attente étaient très raisonnables. En matinée, nous faisions la file peut-être 5-10 minutes et en après-midi, le maximum a du être 20 minutes et encore. Comme le parc est très arboré, l’attente ne se fait pas constamment en plein soleil mais il faut tout de même prévoir de la crème solaire pour les moments où ça arrive (une certaine personne a le dos bien rouge aujourd’hui).
Des attractions variées
Côté attractions, la plupart requièrent de mesurer 1m07 donc en bas de cette taille, je ne vous conseille pas d’amener vos enfants sinon ils seront pas mal confinés à la piscine ou à la mini glissade. À partir de 1m37, les enfants peuvent faire toutes les attractions mais certaines requièrent de ne pas avoir de veste de flottaison.
À ce sujet, on peut emprunter des vestes sur place (avec un dépôt de 20$) car les autres systèmes ne sont pas autorisés apparemment mais nous avons vu des enfants avec des brassards quand même… Nous ne nous sommes pas cassés la tête et nous avons pris les vestes du parc mais en après-midi, les filles s’en sont même passés.
Beaucoup de glissades se font sur des bouées alors l’enfant n’atterrit pas directement dans l’eau mais à noter qu’un renversement de bouée à l’arrivée est toujours possible (vécu par ma grande). La plupart des descentes se font également à plusieurs (2 souvent et même 5 personnes pour 2 attractions) mais les glissades les plus soft pour les enfants se font à même le toboggan (possible à deux par contre).
Dans l’ensemble le parc n’est pas très grand alors on a pu refaire chaque attraction plusieurs fois mais pour les plus jeunes (presque 6 et 8 ans pour mes filles), il était bien adapté. Chez nous, on a 2 modèles bien distincts en plus, avec notre cadette qui n’a peur de rien et qui s’enthousiasme facilement et notre plus grande pour qui chaque glissade demandait un effort!
Certaines procurent effectivement de fortes sensations mais celles qui se font à 2 ou plus sont rassurantes pour l’effet de groupe (mais provoquent leur lot de cris pareil)!
Des sensations fortes
La glissade à sensations fortes
Une glissade en particulier, où l’on descend en solo sur un tapis m’a fait peur car elle allait très vite et qu’on se recevait beaucoup d’eau dans le visage. Alors à l’arrivée, je me suis dit que je ne la referai plus et que ma plus jeune ne devrait vraiment pas l’essayer (la plus vieille n’ayant jamais considéré l’essayer) mais non seulement elle l’a faite mais elle y est retournée au moins 3 fois!
Au final on a bien rigolé et étant 4 adultes pour 2 enfants, on a pu tourner pour que tout le monde puisse essayer les quelques attractions que les filles n’étaient pas en âge (ou plutôt en taille) de faire.
La piscine à vagues
Dans les plus, il y a de nombreux espaces de pique-nique ombragés et on peut apporter notre casse-croute. Si comme moi, vous n’êtes pas organisés, vous pouvez acheter des snacks sur place.
C’était une belle journée mais qui revient cher quand même (200$ pour les billets d’entrée pour notre groupe).
Imaginez : 2 mois de liberté qui commencent par 3 semaines avec un grand-parent dévoué, presque à leur service.
– Les filles, vous voulez aller à la piscine?
– Non (réponse en chœur)
– Les filles, vous voulez aller aux jeux d’eau?
– Non (encore une fois)
– Les filles, vous voulez aller au parc?
– Non (on vous a dit)
Mais que veulent faire deux fillettes de 5 ans et demi et 7 ans et demi de leur été en vivant à Montréal?
Jouer avec les amis de la ruelle, tiens! Au point, qu’elles préfèrent dire non aux activités de baignade en pleine canicule que de s’éloigner d’eux! Même pour une crème glacée, il faut leur jouer des tours pour les convaincre de venir parce que, c’est pas tout, mais NOUS on a envie de se promener, de déguster une collation glacée ou de faire du vélo!
J’imagine que l’important c’est qu’elles s’amusent, que ce soit dans les cours des voisins (qui ont parfois de petites piscines pour se rafraîchir) ou dans un vrai bassin…
Quant à nous? On profite de notre jardin à défaut de pouvoir partir en balade.
Alors voilà, depuis 5 mois maintenant, je suis retombée en adolescence. Pourquoi? Parce que je porte un appareil dentaire!
Ça faisait des années que ça
me trottait dans la tête parce que malgré mes traitements enfant,
j’avais les dents « croches » comme on dit ici et que ça me gênait à la
fois esthétiquement mais aussi physiquement. C’est
pas mal moins facile de croquer dans un burger avec des mâchoires non
alignées…
Avoir connu tous ces traitements plus jeunes, on pourrait penser que, tout d’abord, je n’en aurais pas besoin adulte et surtout que ça m’aurait vaccinée de recommencer! En fait, pour faire une histoire courte, j’ai arrêté le processus ado après m’être fait enlever les 4 dents de sagesse et ne pas avoir porté l’appareil de nuit que j’avais à l’époque… Le temps du prochain rendez-vous, mes dents avaient rebougé et il aurait fallu recommencer à zéro. Rendu là, j’en avais zéro envie et financièrement ça aurait été difficile pour mes parents, qui ne m’ont donc pas poussé non plus.
Je pense que c’est en voyant
une amie se lancer dans le processus à l’âge adulte que je me suis
vraiment penchée sur la question. J’ai consulté son orthodontiste (qui
est aussi son employeur, ça aide) puis j’ai attendu,
attendu, attendu. Une autre amie a commencé un traitement et je me suis
dit qu’il était tant que je passe à l’action.
J’ai consulté plusieurs orthodontistes car je n’étais pas sûre du traitement proposé et après avoir eu différents avis, j’ai choisi le même orthodontiste que mes amies (qui a excellente réputation) et le traitement classique à base de broches.
Un autre docteur m’avait proposé Invisalign et j’ai vraiment hésité car une de mes collègues (de plus de 50 ans, comme quoi, ça se fait à tout âge) portait justement ces gouttières invisibles mais j’avais plusieurs doutes. Le premier, c’est que, vu que ça s’enlève (notamment pour manger et se laver les dents), j’avais peur de ne pas m’astreindre à le porter en continu et trouver des excuses du type « j’ai une rencontre professionnelle/j’ai une soirée chez des amis » pour ne pas le mettre et ainsi ne pas avoir un bon résultat.
En outre, les gouttières se voient un peu et gênent légèrement la prononciation mais surtout ne donnent pas le même résultat que des broches. Évidemment tout dépend des cas, mais étant justement un cas complexe, mon dentiste m’a expliqué que j’arriverais à quelque chose de bien avec Invisalign mais pas « parfait » comme avec des broches. La question est de savoir si on cherche vraiment la perfection ou non….
Je dois dire que quitte à avoir 2 ans de traitement et payer des milliers de dollars, je voulais être sûre du résultat, d’autant que le prix était plus élevé pour l’autre traitement.
C’est ainsi que fin janvier, je me suis fait poser des broches… Le gros avantage par rapport à mon enfance, c’est qu’on peut les choisir transparentes pour plus de discrétion, moyennant quelques dollars de plus ($200 dans mon cas, je crois). Je dois dire que tout mon entourage était impressionné car c’est vraiment moins voyant que les métalliques. Par contre, en bas, je ne pouvais pas avoir cette option car les broches transparentes sont plus larges et que mes dents se chevauchaient trop pour le permettre mais ça se voit beaucoup moins que les dents du haut.
Le plus gros point négatif dans mon cas, c’est que je devais me faire arracher 2 dents en haut afin de resserrer ma mâchoire, ce qui me laisse avec 2 trous bien visibles quand je souris vu qu’ils sont sur le côté. Ils vont bien sûr se résorber mais cela va prendre plusieurs mois encore.
À part ça, il faut aller toutes les 6-8 semaines chez l’orthodontiste, ce qui est un peu contraignant mais les rendez-vous ne sont pas trop longs (une trentaine de minutes je dirais). Par contre, souvent le changement de fil rend les dents douloureuses pendant plusieurs jours alors il faut prévoir des repas « mous » pour les jours qui suivent (soupe, dhal de lentilles et quenelles sont souvent au menu pour moi ces jours-là).
Après 5 mois
Il faut aussi se laver les dents après chaque repas et passer la soie dentaire tous les jours (mais pour de vrai cette fois). C’est ce qui me prend le plus de temps car, avec les broches, ce n’est pas très pratique mais je préfère ça que de me retrouver avec plusieurs caries au fil du temps.
Maintenant il faut prendre mon mal en patience car si tout va bien le traitement est prévu pour… 30 mois! Il vaut mieux ne pas trop y penser pour l’instant surtout qu’avec mes greffes de gencive, j’ai l’impression d’avoir commencé tout ça depuis 1 an déjà!
Dans quelques jours, cela fera un an que nous sommes revenus sur l’île de Montréal.
Nous avions décidé de quitter notre maison bien aimée et de laisser derrière nous piscine pour retrouver un quartier que nous aimons particulièrement (Hochelaga) et dans lequel j’ai déjà eu 3 apparts au cours de ma vie montréalaise, tous à quelques pas de notre maison actuelle.
J’avais élaboré sur les raisons de ce changement l’an passé et je dois dire qu’un an plus tard, nous n’avons aucun regret. Il faut dire que nous avons trouvé la maison parfaite pour nous.
Mais nous apprécions par-dessus tout d’avoir tout à quelques pas. Nous avons aussi bien des magasins zéro déchet (Mega Vrac et Terre à soi notamment), que des petits commerçants type boucherie, pâtisserie sans oublier les épiceries classique et petits restos délicieux (l’État-major étant mon préféré).
À vrai dire, on a tellement tout à proximité que le seul moment de la semaine où on utilise l’auto, c’est pour conduire notre cadette à son cours de gym le samedi matin, et encore, quand il fait beau, on y va en vélo.
On est rendu au point où l’on se demande si on va reprendre une voiture à la fin de notre leasing dans quelques mois…
L’autre point qui nous avait fait franchir le pas, c’était la flexibilité offerte par le métro. Bien sûr, cela peut paraître évident (ou peu important pour d’autres) mais pour nous, c’était devenu un des points de friction les plus importants de la vie en banlieue. On a beau dire mais quand le bus qui passe proche de chez toi s’arrête vers 18h et qu’il faut ensuite en prendre 2 ou 3 (qui passent parfois qu’aux heures) pour rentrer, ça limite un peu les 5 @ 7 improvisés. Payer 40$ de taxi (minimum) ou devoir mettre 1h30 pour rentrer, ça coupe toute envie d’aller boire un verre avec des collègues sur un coup de tête.
Pour certains, la question ne se pose pas car ils aiment être en auto et ne se déplacent jamais sans mais pour nous, c’est hors de question.
Alors maintenant, on met 30 minutes pour se rendre au travail en métro et vu qu’il passe aux 2-3 minutes, si l’un de nous a une sortie de dernière minute, pas de problème. Ni pour celui qui doit récupérer les enfants à l’école à l’improviste, ni pour celui qui rentre plus tard puisqu’à 16h ou à 22h, on met toujours 30 minutes pour rentrer.
Ainsi, on savoure particulièrement notre vie de quartier et les enfants, la vie de ruelle. Aussitôt les beaux jours revenus, toute une vie a repris dans la ruelle et les enfants vagabondent d’une maison à l’autre. Il faut parfois arpenter la ruelle à l’heure du souper pour remettre la main sur nos gnomes (et user de persuasion pour les convaincre de rentrer quand les autres jouent encore) mais le côté positif, c’est qu’ils ont toujours des amis avec qui s’amuser.
Alors voilà, un an plus tard, toutes les interrogations qu’on pouvait avoir avant de sauter le pas se sont envolées et ont laissé place à cette certitude qu’on a trouvé notre nid.
Depuis plusieurs mois, je me suis mise en tête d’adopter un chien.
J’ai cette image parfaite de mon enfance où vers 15 ans, j’avais réussi à convaincre mes parents d’aller faire un tour à la SPA « juste pour voir ». Cela faisait plusieurs années que notre chien était décédé et je rêvais d’avoir un jour un chiot.
Arrivés à la SPCA, mes parents n’avaient eu aucun coup de cœur pour les chiots présents et j’avais eu très peur que nous repartions bredouille. Ils avaient tout de même entrepris de faire le tour des cages des chiens adultes et c’est là que la magie a opéré. Je ne saurais pas dire exactement pourquoi mais juste en passant devant la cage de ce berger allemand croisé beauceron, nous sommes tombés en amour. Ça devait être à sa façon de nous regarder ou de se tenir mais tout de suite, nous avons demandé à pouvoir aller le promener et au final il est resté dans nos vies les 13 années qui ont suivi.
Ça a été le chien le plus merveilleux au monde alors qu’on n’avait aucun intérêt pour cette race, qu’il n’avait rien d’un mignon petit chiot vu qu’il avait déjà sa taille adulte à 11 mois, mais tout dans son comportement était parfait. Il a bien détruit quelques objets les premiers mois mais sans jamais montré aucun signe d’agressivité.
Lewis (le meilleur chien au monde)
Alors depuis que je songe à adopter un chien, j’aimerais reproduire le même coup de cœur mais force est d’admettre qu’à Montréal, c’est pas mal plus compliqué.
Tout d’abord, je souhaite adopter un chien de refuge seulement, je ne cherche en aucun cas à acheter un chien dans un élevage ou pire, d’un particulier sur Kijiji (si vous vous demandez pourquoi, cherchez Stitch sur la page Facebook de Chatons Orphelins Montréal).
Dans les refuges, il n’y a pas autant de chiens que l’on pourrait croire (alors que le nombre de chats explosent toujours) et si vous ajoutez quelques critères comme compatible jeunes enfants et chats, c’est quasiment mission impossible. Maintenant vous éliminez aussi certaines races que nous préférons éviter (husky, labrador, pitbull par exemple), les chiens trop âgés pour nous (on aimerait 3 ans et moins) et vous avez… zéro choix! Ou si un jour vous spottez un chien qui pourrait peut-être convenir, vous êtes mieux de pouvoir vous déplacer dans l’heure car cette perle sera vite adoptée (et tant mieux pour lui).
Tartine, aussi appelée le monstre
Comme j’ai tendance à croire au destin, je me dis que c’est peut-être mieux ainsi car je me souviens bien de toutes les difficultés que nous avons eu avec Tartine et faire garder un chien à chaque vacances est tout un défi…
En attendant, je me suis inscrite auprès de différents organismes pour être famille d’accueil mais, à date, aucun n’a eu de chien qui pouvait être placé avec une famille ayant des enfants. L’ironie dans tout ça est qu’il y a de très nombreux chiots ou jeunes chiens à adopter de l’autre côté de la frontière.
Bien sûr, on pourrait aller dans le Vermont mais la plupart des animaux sont placés en famille d’accueil et il faut d’abord envoyer une application et être sélectionné avant de pouvoir rencontrer le chien. Cela veut dire que vous ne pouvez pas vous balader dans le refuge en attendant d’avoir un coup de cœur pour l’une ou l’autre de ces petites bêtes, vous faites la route pour rencontrer l’animal vu en photo seulement.
D’un autre côté, si Internet avait existé quand nous avons adopté Lewis (notre fameux berge allemand), on ne se serait peut-être pas déplacé au refuge ce jour-là parce qu’en photo aucun chien ne nous aurait tapé dans l’œil… À méditer.
Si vous avez une belle histoire d’adoption, n’hésitez pas à me la partager.
Quelques-uns des refuges ou organismes auprès desquels adopter un chien dans la région de Montréal:
La fin du mois de mai approche et bien que ce soit plus ou moins flagrant au niveau de la météo, ça veut dire que dans un mois ce sont les grandes vacances qui auront commencé pour nos enfants!
Une nouvelle année scolaire s’achève. Par certains points, elle a ressemblé à l’année précédente, surtout pour notre aînée pour qui étudier est difficile mais le fait d’être dans une petite école de quartier a apporté beaucoup de positifs.
Les filles se sont rapidement fait des amis dont certaines copines qui habitent même notre ruelle. LOn aura participé à plusieurs événements à l’école dont un bal d’Halloween et une soirée jeux de société.
La meilleure surprise sera sûrement venue de la prématernelle pour laquelle je n’avais pas de grandes attentes mais où les enfants ont fait tellement d’apprentissage! Notre cocotte de 5 ans (le problème d’être née au mois d’octobre) a appris à écrire pas mal toutes les lettres mais aussi à assembler les sons. C’est ainsi qu’on l’entend faire des « ttt… iiiii… TI », toute fière d’elle. Elle prend plaisir à lire quelques syllabes dans les livres et demande régulièrement qu’on lui pose des petites questions mathématiques (qu’est-ce qui vient après 6, combien font 2+2, etc.).
Je m’attends à ce que son enthousiasme diminue lorsqu’elle aura vraiment des devoirs à faire mais l’avantage d’être la deuxième, c’est qu’on peut anticiper les leçons tout doucement alors que pour sa sœur, on découvre au fur et à mesure le programme et, les méthodes d’apprentissage n’étant pas les mêmes, on est parfois démuni.
Quoiqu’il en soit, l’année achève déjà et on ne peut que dire du bien de notre école de quartier et des enseignantes qu’auront eu les filles. On verra ce que l’année prochaine nous réserve mais dès que les évaluations de fin d’année seront passées pour notre 2ième année, on pourra enfin laisser faire les devoirs pour quelques semaines bien méritées. Et quand je dis ça, je ne parle pas juste pour notre écolière mais bien pour nous aussi parce que ça a été… rock n’roll.
Je me rends compte où j’ai des phases où je lis très peu et d’autres où je vais sauter d’un livre à l’autre pour peu qu’on m’en ait conseillé un nouveau. C’est ainsi qu’après avoir lu les 3 tomes des Filles de Caleb (que personnellement, je n’ai pas vraiment aimé), un collègue m’a parlé du Théorème du homard de Graeme Simsion. Je me suis empressée de le commander à la bibliothèque et je l’ai dévoré en quelques jours à peine.
C’est l’histoire d’un professeur universitaire brillant qui sait qu’il est différent des autres sans avoir mis un nom dessus. Nous, lecteur, savons que c’est le syndrome d’Asperger qui fait qu’il ne réagit pas comme les autres dans certains contextes sociaux. Un jour, il se met en tête de se marier et lance donc l’opération Épouse qui, au biais d’un questionnaire minutieux, devrait lui permettre de trouver la perle rare. Attention, elle ne doit pas fumer, ne pas être végétarienne, aimer plusieurs parfums de crème glacée, être ponctuelle, sportive, intelligente, etc. Cette personne-là existe-t-elle vraiment mais Don peut-il seulement être amoureux?
Vous vous en doutez, le héros, bien que rigide (vous apprendrez ce que sont les repas normalisés), est attachant. Il se met parfois dans des situations cocasses et c’est son détachement face aux attentes sociales qui nous touche. On s’interroge même parfois sur toutes ces codes que nous encourageons en les reproduisant à l’infini sans jamais chercher une autre voie…
Maintenant il me reste à lire la suite, L’effet Rosie, le théorème de la cigogne.
En attendant, j’ai sauté sur l’occasion lorsqu’un ami nous a référé une nouvelle série pour découvrir Sex education sur Netflix. La série se passe en Angleterre et suit Otis (Asa Butterfield) dont la mère, sexologue, peut être envahissante avec son ouverture d’esprit et son besoin de tout verbaliser. Un jour, par un concours de circonstances, Otis s’improvise sex thérapeute pour un élève de son lycée et rencontre Maeve (Emma Mackey), une fille un peu rebelle qui va lui proposer une drôle d’association.
On aborde le thème maintes fois revu de la sexualité à l’adolescence mais les personnages (aidés par un très bon casting) en font tout l’intérêt. C’est drôle, intelligent et on regrette juste qu’il n’y ait que 8 épisodes pour cette première saison. Au passage, vous pourrez y retrouver Gillian Anderson qui a bien changé depuis X Files et à qui l’âge va drôlement bien.
On sait tous que l’hiver au Québec peut être long, surtout que le printemps en est souvent un prolongement. Alors si vous voulez partir quelques jours à proximité de Montréal, sans avoir crainte de la météo, je vous conseille fortement l’hôtel Cheribourg à Orford qui est la définition même d’hôtel familial avec beaucoup d’activités intérieures pour les enfants.
C’est la place où je souhaitais aller quand il ferait bien moche à l’extérieur pour n’avoir aucun regret de rester enfermé mais on a eu du mal à fixer une date pendant l’hiver entre les activités des enfants et les week-ends déjà pris. C’est finalement cette fin de semaine que nous avons pu utiliser une carte cadeau reçue à Noël 2017!
La décoration n’est pas forcément très prononcée mais le bâtiment principal avec ses 3 étages est propre et les chambres assez spacieuses. C’est au sous-sol qu’on découvre la caverne d’Ali Baba pour les enfants avec une immense pièce qui leur est dédiée. Au programme, une grande structure de jeux un peu comme dans les parcs intérieurs, un gros module gonflable et même un cinéma. On trouve aussi table de ping-pong, baby-foot et billard. Dans une salle adjacente, il y a aussi 3 grands écrans pour jouer à différentes consoles, une grande table pour faire des activités manuelles et quelques livres et jeux de société. Autant vous dire que les filles s’en sont données à cœur joie et que tout ce qu’on a eu à faire a été de les surveiller de très loin, parce que oui, les parents doivent les accompagner. Il y a quelques activités organisées comme la confection de bracelets quand nous y étions.
On en a aussi profité avec Chéri pour faire quelques parties de ping-pong et baby foot parce qu’il n’y a pas de raison que seuls les enfants s’amusent!
L’autre clé du séjour a été la piscine intérieure avec une température plus que correcte et une petite glissade pour les enfants. Il y a même une sorte de bain tourbillon et un sauna où les enfants peuvent aller aussi. La piscine n’est pas immense mais en fin de matinée il n’y avait quasiment personne alors que de mon expérience, l’heure de pointe est plutôt en fin de journée.
Avec tout ça, on avait l’appétit bien ouvert et les repas pris sur place (déjeuner et souper) ont été bien apprécié. Le personnel est au petit soin pour les enfants et leur amènent dessins et trempette de légumes dès l’arrivée. Leur plat est d’ailleurs servi en même temps que l’entrée des adultes pour calmer les plus affamés. On sent l’expérience qui va avec « hôtel familial ».
En résumé, c’est le parfait hôtel où s’évader quand vous voulez sortir de chez vous mais que la météo n’est pas clémente. Cela dit, il y a aussi une piscine et des modules à l’extérieur mais on n’a pas eu l’occasion de voir ça de près. Côté prix, ce n’est pas donné mais à vrai dire on se fait la même réflexion pour quasiment tous les hôtels qu’on essaie de réserver.
Quand on habitait la rive-sud on avait 4 chambres (dont une au sous-sol), ce qui nous permettait de loger confortablement nos familles quand ils venaient nous rendre visite pour plusieurs semaines.
Quand on a souhaité déménager sur l’île, on s’est vite rendu compte que 4 chambres, ça allait être compliqué à trouver. Le tout premier biens qu’on a visité était en cours de transformation d’un duplex à une unifamiliale mais seulement 3 chambres étaient prévues et comme il n’y avait qu’un vide sanitaire, impossible de songer à agrandir par le bas.
On a continué nos recherches mais on ne trouvait jamais rien qui remplissaient tous nos critères, il faut dire qu’on en avait beaucoup! Alors petit à petit on s’est dit que ce tout premier bien visité correspondait quand même beaucoup à ce qu’on cherchait et qu’il y aurait peut-être moyen de changer l’aménagement de l’étage à moindre coût. C’est ainsi qu’on a fait réviser les plans pour réduire la chambre des maîtres et sa salle de bains attenante, transformer le « walk in » garde-robe en un placard classique et qu’on a pu caser notre 4ième chambre!
Par contre, puisqu’elle venait s’insérer entre 2 pièces, elle n’avait aucune fenêtre. Comme la luminosité est un critère important pour nous, on a choisi de ne pas laisser ça comme ça. C’est ainsi qu’on a trouvé 2 solutions : la première, peu coûteuse a été de créer une fenêtre intérieure qui donne sur le palier. Le palier lui-même est très lumineux puisqu’il y a un puit de lumière en haut des escaliers.
Pour ne pas impacter notre budget, nous avons procédé avec des montants de bois et du plexiglas, comme pour la verrière. D’ailleurs, cette fenêtre était censée être une verrière pleine hauteur à la base mais il y a eu un problème de communication entre mon chum, moi et le contracteur… Qu’à cela ne tienne, on a gardé ça comme tel et, un jour, qui sait, on fera la transformation initialement prévue.
Comme ça reste une chambre, on a mis des rideaux à l’intérieur pour que ses occupants occasionnels puissent avoir de l’intimité.
L’autre chose que nous avons fait a été d’installer un puit de lumière et ça c’est vraiment magique! Cette pièce est devenue la plus lumineuse de la maison! Par contre, un puit de lumière peut augmenter le risque de dégât d’eau/infiltration par le toit alors il est bon de faire affaire avec une compagnie sérieuse pour l’installation et de le surveiller dans l’année. Le notre s’ouvre et nous permet d’accéder au toit pour les vérifications printanières. Par contre, nous n’avions pas demandé un modèle avec store, erreur! Nous avons du en rajouter un par la suite pour éviter les réveils à 5h du matin et ça a été beaucoup plus compliqué (et moche) que s’il avait été intégré à l’achat.
Tout ça c’est bien beau mais au final ça nous embêtait un peu d’immobiliser ce bel espace toute l’année avec un lit queen confortable mais qui prenait beaucoup de place alors nous avons décidé de changer la vocation de cette pièce pour en faire une salle de jeu/télé/chambre d’amis. Pour ce faire, nous avons vendu le grand lit, acheté d’occasion un modèle simple qui se convertit en lit queen (on a trouvé ça plus confortable qu’un canapé-lit, bien que moins esthétique) et hop, on venait de gagner beaucoup d’espace, sans renier sur le confort pour les mois d’été où nos familles sont là.
Maintenant l’espace est envahi par les enfants mais ça fait toujours ça de jouets en moins dans le salon!
NB: techniquement pour être considérée comme une chambre, il faut 1 sortie (fenêtre ou porte) facilement accessible vers l’extérieur en cas d’incendie. Ce n’est donc pas le cas ici.