Catégorie : Vie de parents

Le gros luxe parental: sortir au cinéma en amoureux

À une époque, aller au cinéma était simple. On entendait parler d’un film qui nous plaisait et la journée de notre choix, à l’improviste même souvent, on se pointait au quartier latin pour prendre nos places. Depuis qu’on est parents, finies les sorties au cinéma improvisées, finies les sorties sans enfant même! Pourtant, nous aussi on s’est dit « quand on aura des enfants, on continuera de sortir comme avant, on les fera garder régulièrement, on ne changera pas nos habitudes »… Avant on avait des principes, maintenant on a des enfants, comme on dit…

 

Et force est de constater que le simple fait de se rendre dans une salle obscure peut se transformer en sortie complexe! Déjà, sitôt un film vous plaît, il faut prévoir un délais de plusieurs semaines pour trouver un horaire qui conviennent, entre les activités des enfants (lundi yoga, mardi aide aux devoirs, samedi danse, etc.), les obligations parentales (merci la réunion tardive) et les disponibilités de la gardienne! Et encore, ça c’est si vous êtes assez chanceux pour avoir une gardienne de confiance! Ça fait 6 ans qu’on se dit qu’il faut qu’on trouve un personne fiable à qui on ferait appel au moins une fois par mois et bien, 6 ans plus tard, on en est encore au même point, c’est-à-dire nul part!

 

En général, on va au cinéma 2 fois par année, ce qui correspond aux visites de nos familles! Pas de difficulté de gardiennage comme ça, et aussi pas de coût associé! Parce que laissez-moi vous dire qu’autant une « petite gardienne », comme on dit, ne charge pas cher (6-8$ de l’heure), autant si vous voulez quelqu’un d’adulte et de responsable (on assume que les 2 vont de paire), c’est plutôt dans les 10-13$ de l’heure minimum! Et c’est là que la sortie au ciné devient un vrai luxe! Vous avez beau partir de chez vous à peine quelques minutes avant le début de la séance et revenir tout de suite à la fin du film, il faudra compter 3h facilement de baby-sitting, surtout que de nos jours, tomber sur un film de moins de 2h relève du miracle! Comme le billet d’entrée n’est pas donné lui non plus (dans les 13$, et encore hors séance 3D, Imax, etc.), vous aurez vite fait de dépenser plus de 60$ sans avoir encore acheté un sac de pop corn!

 

Mais hey, c’est quand même cool de s’offrir ce plaisir et surtout de passer du temps à deux hors de la maison et de la routine. C’est ainsi que nous avons vu Ready Player One la semaine passée et que nous avons contribué au fond de pension de notre voisine!

Caca Boudin et la série des Simon

Il y a quelques mois, je vous avais parlé d’un livre que Mia adorait et qu’on regardait très souvent. Dans le même genre, je vous conseille pour vos enfants le livre Caca Boudin de Stéphanie Blake, si vous ne le connaissez pas encore. Notre exemplaire commence à être en mauvais état à force d’avoir été lu mais c’est toujours un grand succès. Imaginez : Simon est un petit lapin qui ne sait dire que « caca boudin ». À chaque page, les enfants rigolent donc à dire tout haut ce gros mot normalement interdit jusqu’à la chute finale que je ne vous révélerai pas…

Fort de ce succès, nous avons acheté plusieurs autres livres de la série : Superlapin, Je veux des pâtes et Donner c’est donner. Ils n’ont pas le même succès et ne sont pas tout aussi réussi mais Donner c’est donner n’est pas mal dans le genre avec un passage à base de crotte de nez plutôt ragoutant!

En bonus, les enfants peuvent maintenant retrouver Simon le lapin blanc en dessin animé puisqu’il a été adapté pour la télé depuis quelques mois (sur France 5 pour les français et Télé Québec ici).

Pourquoi faire testament et mandat d’inaptitude?

Les faits: mon chum et moi sommes conjoints de fait et non mariés. Si un jour, l’un de nous décède, ce n’est donc pas le conjoint qui hérite mais les héritiers légaux. Dans notre cas, ce serait les enfants mais tant qu’ils sont mineurs, la gestion de l’héritage revient au conseil de tutelle soit 3 à 5 membres de la famille qui surveillent tout et ont leur mot à dire sur toutes les décisions, y compris pour racheter les parts de la maison ou la vendre… Imaginez les conflits que cela peut entraîner…

Si nous décédons tous les deux, sans testament, c’est le conseil de tutelle encore qui décide de l’avenir des enfants. Le conseil est nommé parmi les membres des deux familles. Imaginez quand les familles sont en France et que chacun pense savoir ce qui est le mieux pour les enfants.

Le jour où nous sommes devenus parents, il a été rapidement clair que s’il nous arrivait quelque chose à tous les deux, nous souhaitions que les enfants restent au Canada, seul pays qu’ils ont connu et auprès des amis qu’ils voient très souvent. Si nous étions restés en France, nous aurions peut-être choisi de confier la garde à quelqu’un de la famille, et encore, ce n’est pas toujours évident, selon la proximité, les liens… mais en étant loin, la question a été vite résolue. Par contre, choisir les « bonnes » personnes pour affronter cette situation dramatique n’a rien d’évident même si on adore nos amis. On a donc fait le choix qui nous paraît aujourd’hui le meilleur mais il faut savoir qu’on doit nommer un tuteur, pas un couple. Il est par contre recommandé de choisir des « back-ups » au cas où le premier ne puisse pas ou ne souhaite pas assumer cette lourde responsabilité.

Si cela règle la question de la garde des enfants, il y a encore celle de l’héritage. Si nous décédons tous les deux, les enfants hériteront mais il est fortement recommandé de désigner un « liquidateur testamentaire » différent dont l’objectif sera de gérer au mieux l’héritage dans l’intérêt des enfants. Nous avons découvert que ce liquidateur n’avait pas le droit de vendre la maison excepté s’il obtient l’autorisation d’un juge. Il remboursera par contre toutes les dépenses que le tuteur encourra pour nos enfants (ex: frais scolaire, habillement, activités sportives, etc.). Si le tuteur doit se reloger dans plus grand, c’est aussi une dépense admissible. Au poste de liquidateur, nous avons choisi une amie proche, qui ne connaît pas forcément les tuteurs, mais qui veillera aux meilleurs intérêts des enfants.

S’est posée la question de la rémunération de tout ce monde-là… C’est un choix personnel avec 2 écoles de pensée: « les tuteurs/liquidateurs sont des personnes proches qui font ça par pur altruisme donc ils ne devraient pas être rémunérés » versus « c’est un rôle énorme qu’on leur demande, qui peut leur encourir pour très longtemps (en espérant que non, hein) alors ça mérite bien une rémunération »… Si c’est votre choix, il faut encore se mettre d’accord sur la somme et définir les modalités. Personnellement, on n’a pas souhaité qu’il y ait un montant X forfaitaire qui soit donné dès la « prise de fonction » mais plutôt une petite rémunération annuelle car on peut mourir demain comme la veille des 18 ans des enfants…

Les testaments, c’est une chose mais qu’est-ce qui se passe si l’un de nous devient inapte? C’est-à-dire qu’il tombe dans le coma ou dans un état végétatif en gros et donc que sans être décédé, il n’est plus capable de rien, ni de décider quoi que ce soit pour lui-même… C’est là qu’un mandat d’inaptitude ou de protection est important. Comme le testament, il n’est pas obligé d’être fait devant notaire si l’on respecte certaines règles mais dans ce cas, le jour où un événement dramatique se produit, il faut le faire homologuer, ce qui prend du temps et coûte de l’argent. Personnellement, on a mis longtemps à le faire mais on a fait toutes les formalités en même temps chez le notaire.

Ce mandat vous permet d’indiquer des choix médicaux (pas d’acharnement thérapeutique par exemple) mais aussi de confier les rennes de votre « portefeuille » à votre mandataire, histoire de pouvoir continuer à payer les factures courantes par exemple, ou même faire les déclarations d’impôts. Comme nous ne sommes « que » conjoints de fait, ce n’est pas automatiquement l’autre qui aurait ce rôle puisque la décision reviendrait à un tribunal et on entend assez d’horreurs là-dessus pour s’en prémunir. Surtout que dans ce cas, un conseil de tutelle est aussi nommé pour surveiller toutes les décisions que prend la personne. Charmant!

Il y a toujours le risque que nous soyons inaptes en même temps ou que l’autre soit décédé avant, il est donc important de nommer plusieurs mandataires pour différents cas de figure.

Mais une fois les testaments et mandats d’inaptitude dument signés devant notaire et enregistrés ici, que se passe-t-il s’il nous arrive quelque chose en France? Et si nous héritons un jour de biens en France?

J’aurais du préciser que pour tous les aspects précédents, il est très fortement déconseillé de nommer quelqu’un qui réside à l’étranger. Le droit international pourrait venir compliquer vos souhaits notamment.

Mais si vous rendez visite à vos familles en France quand malheureusement vous décédez? Hmm, cela se complique car le droit n’est pas le même et qu’en admettant que vos familles demandent votre testament canadien, des clauses pourraient être invalidées. Exemple: on ne peut pas déshériter ses enfants donc oubliez le conjoint qui hérite de tout, c’est maintenant le conjoint et les héritiers.

Si vous êtes inaptes, est-ce que vous souhaitez attendre que votre mandataire au Canada prenne l’avion pour vous rejoindre et prendre des décisions ou souhaitez-vous que votre famille sur place ait le droit de décider? Je n’ai pas de bonnes réponses à toutes ses questions. Une solution serait de faire un testament en France qui en gros vienne dire que c’est le testament canadien qui prévaut mais c’est un coût additionnel. Par contre, si jamais vous avez des biens en France, il est important de vous pencher sur la question. Si besoin, j’ai le contact d’une notaire française qui est basée à Montréal (mais qui officie vraiment comme notaire en France).

Bonne chance!

Première année, CP, pas toujours facile pour nos enfants

J’ai globalement de bons souvenirs de mes années d’école primaire. Maîtresses sympas, bonne entente parmi les enfants (les mêmes d’une année sur l’autre) et aucune difficulté d’apprentissage. Je vous peindrais un tableau bien différent si on parlait des années collège-lycée par contre!

Alors quand ma fille aînée a commencé l’école, je ne me suis pas dit une seule seconde qu’elle pourrait rencontrer des difficultés et surtout pas aussitôt dans sa scolarité… L’an passé, il y a eu la maternelle à l’annexe. Globalement tout se passait bien au niveau académique, c’est plus le service de garde et les journées pédagogiques qu’elle n’aimait pas, entraînant du même coup une baisse d’enthousiasme pour l’école.

Mais cette année, elle a intégré l’école de quartier pour sa première année (l’équivalent du CP pour les français). Il a fallu s’adapter à ce nouvel environnement, se refaire des amis, s’habituer à ce nouveau service de garde et à cette nouvelle maîtresse qui a une grosse voix mais qui est très gentille.

Pourtant deux mois plus tard, il nous faut constater que c’est difficile pour notre fille, pas l’adaptation à cette nouvelle école mais bien les apprentissages scolaires. Les devoirs ne prennent pas 10 minutes mais 1h-1h30, les résultats aux contrôles hebdomadaires sont souvent à la limite de la moyenne avec certains exercices totalement faux donc incompris. On essaie de bien l’encadrer pour qu’elle n’accumule pas du retard mais quand il y a 7 mots étiquettes à apprendre par semaine autant de mots pour les dictées et que chacun demande un travail quotidien, la lassitude arrive vite! On est pogné entre la faire apprendre/réviser dès que possible et ne pas la décourager pour ne surtout pas la dégoûter de l’école si tôt dans sa scolarité.

Les devoirs sont une source de stress pour tout le monde et on a beau essayer de les faire par le jeu (Bingo ou Memory pour les mots étiquettes par exemple), ça reste que tout accomplir en 1 semaine quand on n’a pas de facilité est difficile pour un enfant de tout juste 6 ans. Surtout quand d’autres dans sa classe ont déjà 7 ans. Et en tant que parent, on en vient à angoisser en se disant « Je ne lui ai pas fait travailler les mots étiquettes ou presque cette semaine, c’est sûr qu’elle va échouer à son contrôle », histoire de se rajouter une couche de culpabilité!

C’est une situation pas facile mais d’un autre côté, ce n’est que le début de l’année et c’est une des plus jeunes de sa classe. Alors on va continuer à l’épauler et à essayer de lui donner confiance en elle tout en cherchant des méthodes qui lui correspondent mieux pour ces apprentissages.

Tes 4 ans un peu mouvementés

Voilà mon trésor, tu as eu 4 ans aujourd’hui et même si tu as gardé ta bonne humeur habituelle tout la journée, j’aurais aimé qu’on se concentre un peu plus sur toi mais les Dieux de l’immobilier en ont décidé autrement puisqu’on a déménagé ce week-end et que ça nous a bien occupé ces 3 derniers jours.

Mais toi, mon amour, tu es la petite fille de 4 ans parfaite. Tu es la plus souriante, un vrai rayon de soleil, toujours heureuse. Tu ris facilement, tu participes à tout et en bonus, tu es capable de jouer toute seule dans ta chambre! Même si tu préfères de la compagnie bien sûr. Tu as ton caractère, on ne va pas se le cacher mais ça reste très gérable pour l’instant.

Tu as eu un peu de mal avec ton changement de groupe/d’éducatrice à la fin de l’été mais en quelques semaines, tout était revenu à la normal. Il semble que changer de maison te posera moins de problème puisque tu es déjà comme un poisson dans l’eau ici.

Tous les soirs, tu adores aller chercher ta sœur à l’ecole. Tu cours vite pour me dépasser, tu souris aux éducatrices du service de garde, elles te demandent en riant qui tu viens chercher et elles rajoutent aussitôt « comme si on ne le savait pas, tu ressembles tellement à ta sœur »! Puis tu repars en courant pour aller te cacher dans un angle en attendant que Zoé et moi on arrive et qu’on fasse semblant de te chercher! Notre petit rituel.

Tu as 4 ans et tu nous remplis de bonheur!

 

6 ans plus tard

Il y a 6 ans c’était le grand calme à la maison, si on omet Tartine et ses problèmes de comportement… À cette heure-ci, je devais me demander quand ce bébé qui était prévu pour le 8 septembre allait finir par arriver, à quoi ressemblerait l’accouchement, nos premiers instants ensemble… Puis tu as déboulé et tout a été facile! Tu étais le bébé rêvé pour découvrir la maternité. Tout n’était pas idyllique mais suffisamment pour qu’on ait très envie d’avoir un autre bébé assez vite.

Les années filent à toute allure et si la maternelle était une grande étape l’an passé, il me semble que la 1ere année est encore plus importante avec l’apprentissage de la lecture. Tu as du découvrir une nouvelle école, un peu trop peuplée à ton goût mais tu t’adaptes. Aller vers les autres n’est pas le plus simple pour toi, tu es plutôt du genre timide et gênée, par contre une fois à l’aise, tu es bavarde. En tout cas à la maison, on ne peux pas t’arrêter! Cette année risque d’être un peu difficile avec le déménagement et le changement d’école mais ça sera sûrement pour le mieux.

En attendant tu prends ton rôle de grande sœur très au sérieux. Un peu trop à mon goût car tu es toujours sur le dos de ta cadette, jouant à la maman, ce qui fait très souvent son affaire! J’aimerais que tu sois plus indépendante, que tu réussisses à t’occuper toute seule mais tu as encore besoin de notre présence et surtout de notre approbation. Tu nous dis plusieurs fois par jour que tu nous aimes et tu me serres tellement souvent dans tes bras que je dois te rappeler ma bulle de temps en temps.

Je suis sûre que tu vas prendre encore plus confiance en toi cette année et que tu vas continuer à nous épater. Et maintenant que tu sais faire de la balançoire et du vélo sans petites roues, plus rien ne peut t’arrêter!

Demain tu auras 6 ans, Joyeux Anniversaire mon cœur!

 

L’arrêt du biberon

Bien que mes filles aient été allaitées pendant de nombreux mois, elles ont su développer une dépendance importante au biberon par la suite! On avait beau leur proposer leur lait du matin dans une gourde, un verre, une tasse, n’importe quoi, à partir du moment où le lait n’était pas dans le biberon, elle le refusait tout bonnement!

Mais à l’approche des 4 ans, il était temps de couper cette habitude et je me souviens que la médecin de famille de Zoé m’avait dit que si elle avait une alimentation équilibrée, il valait mieux qu’elle ne boive plus de lait du tout plutôt que de continuer avec le biberon

Alors on avait arrêté le biberon pendant nos vacances à Cape Cod si je me souviens bien. Le problème c’est qu’elle avait une petite sœur qui, elle, avait le droit au biberon ce qui a suscité des incompréhensions mais au bout de quelques semaines, elle a fini par arrêter de le réclamer tous les matins.

Les vacances en Europe approchant, je n’avais aucune envie de me trimballer un biberon dans la valise pour ma cocotte qui va avoir 4 ans en octobre. J’ai donc sauté sur l’occasion pour décréter qu’on stopperait les biberons pendant les vacances… La seule chose, c’est que la première semaine de vacances, les filles étaient en France chez mes parents, sans nous! Ce sont donc eux qui ont du gérer les protestations des premiers jours, voire les crises! Hé oui, Mia, comme sa sœur au même âge, était très accro au biberon!

L’avantage c’est qu’en n’étant pas à la maison, en ayant un rythme bien différent entre le décalage horaire et les vacances, le biberon a été relativement vite oublié. On a essayé de le remplacer par du cacao mais elle a du accepter d’en boire 2-3 fois à peine sur 3 semaines à l’étranger.

Alors, comme sa sœur, elle ne boit plus de lait maintenant mais on sait qu’elle a tous les apports qu’il faut par son alimentation et notamment par tout le fromage qu’engouffre Miss Comté!

Elle a bien tenté ce week-end de me parler de ses biberons (que je me suis empressée de jeter dès mon retour à Montréal) mais je lui ai rappelé que c’était pour les bébés alors qu’elle, c’est une grande! La preuve, elle a même changé de groupe à la garderie cette semaine!

L’école est finie!

Techniquement, l’école finit jeudi mais dans les faits, ça fait déjà 1 semaine que le rythme est assez léger et je peux enfin le dire: on a survécu à cette année de maternelle!

L’an passé à cette époque, on apprenait que l’école de quartier était débordée et que notre fille devrait commencer sa vie scolaire à une annexe à l’autre bout de la ville. On était fâché que la commission scolaire ne soit pas mieux organisée pour prévenir ce genre d’événement et on se demandait comment on allait réussir à conjuguer tous les emplois du temps ensemble.

Ajoutez à cela les interrogations qui viennent propre à l’entrée en maternelle et notamment les fameux lunchs, les collations, les interdits alimentaires, les fournitures scolaires, les horaires, ça faisait pas mal.

Mais voilà, un an est passé et compte-tenu des circonstances, cette année s’est super bien passée!

Côté organisation, Chéri s’est occupée de déposer les enfants le matin car il pouvait arriver plus tard et moi j’allais les chercher le soir en faisant donc un détour de 11 km. On arrivait ainsi à être à l’heure pour l’école, pour la garderie (et sa règle des pas plus de 10h de présence) et à nos jobs au centre-ville.

Pour ce qui est des lunchs, on a fait au plus simple et comme pour nous finalement: des restes de la veille! Comme en plus il y a un micro-ondes au service de garde, on n’a pas eu besoin de se casser la tête avec un Thermos à faire réchauffer. Les règles de notre école étaient assez souples mais les collations devaient se composer de fruits, produits laitiers ou compotes facile à manger. Une gourde d’eau et hop, tout était dans le sac chaque matin! Et quand je dis dans le sac, c’est une façon de parler car selon les écoles/les profs, les collations doivent être dans la boîte à lunch ou dans le sac à dos! Je dois dire que j’ai été très chanceuse car mon chum s’occupant des enfants le matin, c’est lui qui gérait toutes les collations et comme on essaie d’être zéro déchet, le tout dans des petits contenants en plastique réutilisable.

Quelques semaines avant la rentrée scolaire, il a bien fallu se coller à la liste de fournitures scolaires et je dois dire que j’ai découvert deux mots à cette occasion: le fameux duo-tang inconnu pour à peu près tout parent français et les espadrilles! Et oui, après toutes mes années ici, je n’avais jamais remarqué qu’espadrille ici signifie soulier de course! Il a fallu que je demande à mes copines car je trouvais cette demande un peu bizarre! Pour le reste, ce n’était pas si compliqué heureusement.

Maintenant concrètement, ma Cocotte a fait de beaux progrès cette année et a appris les jours de la semaine, les mois de l’année, les saisons, les lettres majuscules et minuscules, sa date de naissance, notre adresse, notre numéro de téléphone, plusieurs sons, etc. Elle avait quelques devoirs à faire à la maison et le côté fun (au moins à ce niveau), c’est que ça nous permettait de savoir ce qu’elle apprenait justement parce qu’il fallait lui tirer les vers du nez pour savoir ce qu’elle faisait à l’école sinon!

Il reste qu’on a hâte qu’elle réintègre l’école de quartier (à la rentrée) pour gagner du temps bien sûr mais aussi pour qu’elle soit entouré d’ami(e)s qui habitent près de la maison. Ça n’a pas l’air comme ça, mais quand les copines habitent à l’autre bout de la ville, bah on ne les voit pas en dehors de l’école malheureusement…

Donc voilà, l’école est presque finie et on a survécu malgré la seule et unique semaine de vacances des enfants entre le mois de janvier et cette fin juin! On le voit bien autour de nous, les enfants à l’école sont tous crevés et on besoin de lever le pied! On a de la chance d’avoir mes parents à la maison ce qui fait que les journées sont déjà bien plus courtes et que les vacances vont être de vraies vacances mais ce n’est pas le cas de tout le monde malheureusement.

En tout cas, j’en connais une qui est super fière d’aller en 1ère année et qui le répète à tout va! Dire que l’an prochain à cette époque, elle saura lire! Je crois qu’il va falloir que je me fasse à l’idée que ma fille est grande!

La Fête des Mères… ce jour où vous pourriez bien perdre la boule!

Tout avait bien commencé… Un dimanche presque comme les autres, à la seule différence, c’est qu’à peine réveillée, c’est pour vous souhaiter une bonne Fête des Mères que votre enfant a débarqué dans la salle de bain pendant que vous faisiez pipi!

Vous avez reçu un déluge de cadeaux confectionnés avec amour (parfois même avec soin), peut-être des fleurs que le papa aura achetées au nom des enfants et vous aurez pris un petit-déjeuner tous ensemble dans la bonne humeur…

Mais comme les enfants restent des enfants, leur naturel aura fini par ressortir à un moment ou à un autre… Prenez chez nous par exemple: après avoir été assez fou pour manger de la semoule ce midi et donc retrouver la petite de 3 ans et demi avec des micro grains enfouis aussi bien dans les cheveux que dans les chaussettes, c’est pourtant pendant le temps calme, qu’elles se sont surpassées…

J’ai bien vu la petite partir avec 2 cuillères. J’ai bien vu que plutôt que d’aller jouer dans le salon comme d’habitude, elle était partie avec ses cuillères à l’étage. Je les ai bien entendues rigoler comme des baleines. Je me suis bien demandé ce qu’elles faisaient mais en cette journée de fête des mamans, j’ai décrété que mes 5 minutes assise sur le canapé valait tout l’or du monde.

Alors quand la plus grande est redescendue en courant pour me faire part de ce qui se passait là haut, j’ai assez vite regretté! Il semblerait donc, selon suspect no 2, que le suspect principal (celui de 3 ans et demi) soit monté, outre avec ses 2 cuillères, avec un paquet de céréales de type Country Crisp au chocolat que l’enquête révélera entamé, mais à peine! Le témoignage est confus sur la suite des événements mais le résultat, lui, est sans équivoque: il y avait des céréales renversées absolument partout dans la chambre du suspect no 2, y compris donc sur la table de nuit, sur le lit (qui est pourtant un lit mezzanine!) et bien sûr parterre!

Le principal suspect, au moment où l’enquêteur est arrivé, était assis sur le lit dans le but d’entreprendre de ramasser les dégâts à sa façon, soit en mangeant les copeaux de chocolat! La grande sœur, elle, se contentait de rappeler qu’elle n’y était absolument pour rien, ce que les traces de pas au milieu du champ de céréales auraient tendance à contredire!

Visiblement, je devais avoir l’air beaucoup moins fâché que ce que je ressentais vu que ça rigolait encore bien fort! Il a donc été convenu que le mini démon passerait l’aspirateur pour ramasser les dégâts… ce qui a duré à peu près 3 minutes avant qu’elle s’exclame qu’elle n’avait pas le goût de faire ça! (Tu m’étonnes!) Sa sœur, toujours aussi serviable, s’est proposée pour prendre son relais. Bien qu’un peu plus persévérante, je dois dire que sa technique manque un peu de professionnalisme dans la mesure où pour 10 cm/2 aspiré, elle étalait sur son passage le double de céréales pas encore ramassées!

Rendu là j’ai pris le relais et fini le travail tout en l’envoyant recopier la phrase « Je ne joue pas avec la nourriture ». Sa sœur, elle, a été privé d’écrans pour toute la semaine, sans compter bien sûr qu’elles seront, au même titre que les autres membres de cette famille, privées de céréales pour la semaine au moins!

Allez, bonne fête les mamans!

 

La Fée des dents débarque

Ça fait des semaines qu’on en parlait, qu’on se demandait quand ce moment arriverait et pourtant, quand il est arrivé, ça a été la panique! De quoi je parle? De mon bébé qui a perdu sa première dent!

Depuis plusieurs semaines, les deux incisives du bas bougeaient, surtout une, et depuis quelques jours on voyait très très clairement les dents d’adultes pousser en arrière. On s’est même demandé s’il ne fallait pas aider la nature en les arrachant nous-même mais sur les conseils des copains, on a rien fait. De temps en temps, je disais à Chéri qu’il faudrait qu’on mette de côté de la monnaie pour le jour J mais sans jamais le faire.

Et puis jeudi soir, quand je suis allée chercher ma Chouette à l’école, elle m’a accueillie avec un grand sourire en me disant « Devine quoi? J’ai perdu ma dent! » Vous auriez du la voir, tellement fière, tellement heureuse! Je dois dire que j’étais presque aussi excitée qu’elle!
Elle m’a expliqué qu’elle l’avait tout simplement arrachée le midi alors même que ce week-end, on lui avait proposé de lui enlever avec le bon vieux coup de la ficelle accrochée à une porte et qu’elle n’avait jamais voulu!

Par contre, si j’étais contente de voir ma fille toute heureuse, j’étais en mode panique parce qu’on n’avait rien prévu! Pas de petit cadeau à glisser sous l’oreiller, ni une seule pièce de monnaie! Mon chum étant dans le bus, il était trop tard pour faire un détour et moi j’avais les filles avec moi! Je me suis dit que j’allais acheter une brique de lait et faire de la monnaie puisqu’au moins j’avais un billet de 20$ sur moi, pour une fois! Sauf que les filles voulaient aller au parc et que laisser le lait dans l’auto pendant ce temps-là n’était pas l’idéal! Au final, j’ai opté pour un détour au dépanneur où je leur ai chacune pris un oeuf Kinder en prétextant que c’était pour fêter la dent perdue!

De retour à la maison, on a mis la dent dans une enveloppe, avec un dessin et un petit mot pour la Fée des dents. On s’était posé la question il y a quelques semaines pour savoir si on faisait appel à la Fée des dents ou à la petite souris et on a tranché pour la coutume nord-américaine, histoire de simplifier les explications par rapport à ses copains de classe!

Au moment d’aller se coucher, Zoé n’était plus si sûre de vouloir glisser sa dent sous l’oreiller… « Comment elle va faire la Fée des dents pour prendre l’enveloppe? Elle va soulever ma tête? Je ne veux pas la voir. J’ai peur » On a donc mis l’enveloppe assez excentré pour que la Fée ne la dérange pas pendant la nuit et je dois dire que ça nous a bien arrangé!

Restait juste à ne pas oublier de glisser les petites pièces sous l’oreiller, alors sachez que chez nous, le cours de la dent est à 2$! Au petit matin (comme bien avant notre réveil), Zoé est venue nous voir pour savoir si la Fée était passée, elle avait trop peur pour regarder elle-même sous l’oreiller! Ouf, la Fée était bien passée et avait bien récupéré la dent et le dessin! Seul problème, ladite Fée (Chéri en l’occurrence) n’avait plus aucune idée de ce qu’elle avait fait du colis récupéré! Oups!

Finalement tout est rentré dans l’ordre, Zoé a gardé ses 2 pièces dans la main jusqu’à ce qu’il soit le temps de partir et de les mettre dans « sa litière » (dixit sa petite sœur) et à chaque personne rencontrée, il fallait raconter la dent tombée, la Fée, les pièces, etc.!

La seule chose à laquelle je ne m’attendais pas, c’est d’avoir à tout recommencer le lendemain!

En effet, première chose que Zoé m’a dit ce soir « Devine quoi, j’ai perdu ma 2ième dent »! C’est donc reparti pour un tour! Cela dit, on devrait être tranquille pour un bout vu qu’aux dernières nouvelles, les autres dents avaient l’air encore bien ancré dans les gencives!