Jour : 6 février 2008

Fallait bien que ça arrive…

Pendant 6 semaines je n’ai pas travaillé. Pendant 6 semaines je mettais mon réveil à 9h pour ne réussir à me lever qu’à 10. Pendant 6 semaines, je matais des séries tout en repoussant le moment où je relancerais les agences intérim pour travailler. Pendant 6 semaines, j’étais au chaud chez moi, à me goinfrer de Délichocs et smoothies.

Il a fallu que je tombe malade la 7e semaine, pile celle où je recommence à travailler! C’est quand même pas de bol! Alors que j’aurais pu dormir à loisir avec la fièvre pour excuse, manger des soupes bouillantes devant des séries avec mes 83 mouchoirs dispersés à travers l’appart, il faut que je fasse bonne figure qu travail!
rhume
Et croyez-moi c’est pas simple pas simple parce que, quand je suis enrhumée, outre le nez qui coule, j’ai aussi les yeux qui pleurent (mais vraiment), et un plus que l’autre!
Pour une hôtesse d’accueil, le nez rouge, les yeux rouges (dont un qu’on jurerait qu’il s’est pris un coup), puis noirs à la fin de la journée (à cause du mascara), les poches violettes sous les yeux et le teint grisâtre, c’est pas terrible! Sans compter les besoins urgents de se moucher (très fort évidemment) quand vous avez le DG en face de vous qui vous pose une question, la variante étant l’envie d’éternuer pile quand le téléphone sonne ; bonjour la classe! Avec ça, la tête prête à exploser, l’envie de dormir incontrôlable, vous avez le tableau d’une intérimaire toute dévouée à son travail! Pas sûrs qu’ils me rappelleront…

Certaines mauvaises langues disent que c’est une allergie au travail qui se manifeste alors que j’aurais tendance à penser que c’est mon karma qui me revient en pleine figure pour être un tantinet fainéante… Allez savoir!

Changement de décor – David Lodge

LodgeDe David Lodge j’ai lu Pensées secrètes sur une plage de République Dominicaine il y a tout juste 2 ans. À l’époque, outre mon bronzage de malade en plein hiver, j’avais beaucoup aimé ce roman, lu en quelques jours à peine.

En errant dans les rayons de la bibliothèque il y a 15 jours, je suis tombée de nouveau sur cet auteur sans trop savoir quel livre emprunté. Il me semblait que Kriss n’avait pas aimé celui qu’elle avait lu mais j’étais incapable de me souvenir de son titre.
En lisant les 4e de couverture, je choisis Changement de décor qui citait deux critiques : « Un suspense cocasse, une satire divertissante dont personne ne sort indemne. » (Aleth Paluel-Marmont, Cosmopolitan), « On se plie de rire, on en pleure. » (Monique Gehler, L’Événement du jeudi)…

L’histoire
En pleine révolution sexuelle, 2 professeurs de littérature anglaise (l’un américain, l’autre britannique) échangent leur poste pour 6 mois. S’en suit une série d’aventures où ils finiront par échanger bien plus que leurs emplois.

Avis
Les 100 premières pages sont très, très longues, au point que les descriptions de Balzac paraissent courtes à côté! Une fois la mise en place faite, je m’attendais à rire et pleurer (logique) mais que nenni! Le livre est moyen, limite fade, tout le long, sa seule originalité étant formelle.
En effet, découpée en plusieurs parties, l’une d’elle est épistolaire (peut-être la meilleure) alors que la dernière est écrite comme un scénario de film (pas grand intérêt). À part ces effets de manche, rien à signaler, tout est assez convenu dans ce changement de décor et de femmes.
On a aussi le droit de temps en temps à un discours sur la littérature (prof d’anglais oblige), voire sur Jane Austen (qui décidément me poursuit depuis quelques mois), c’est pas désagréable mais est-ce bien utilisé dans ce pavé déjà compact et pas toujours digeste que représente le livre…