juno.jpg Juno restera dans les mémoires surtout pour la prestation de ses acteurs, à commencer par la toute jeune (et canadienne) Ellen Page. Elle y interprète une adolescente de 16 ans qui, dès un premier rapport sexuel, tombe enceinte de son meilleur ami. Loin de se plier aux clichés que ce sujet pourrait entraîner, Juno est un film intelligent où les répliques drôles fusent. On ne tombe pas dans un débat moralisateur, ni dans le teen-movie sur le fait d’être enceinte à l’école, c’est une histoire plus adulte ou d’adulte au final, tant l’héroïne, sous ses traits d’ado est perspicace et attachante.

On pourrait citer les autres acteurs (Jennifer Garner évidemment), les autres personnages (le père, la belle-mère, la meilleure amie), car chacun à sa mesure ajoute quelque chose au film, qui fait que c’est tendre, espiègle et sincère.

Dans les bémols, je dirais que justement l’héroïne est parfois un poil trop percutante pour être crédible. C’est un peu une Veronica Mars enceinte (et brune), on savoure mais en même temps on sent un décalage par rapport à son âge. Certains diront que c’est trop écrit.

Autre chose, la story-line avec le père adoptif m’a parfois un peu gênée car une certaine ambiguïté semblait s’installer entre eux qui ne me paraissait pas nécessaire… Je me suis d’ailleurs demandée si j’avais bien compris leur relation.

Enfin, l’affiche française faisant référence à l’excellent Little miss sunshine, je me permets donc de faire la comparaison entre ces deux films indépendants à mon tour. Les deux s’attachent à des gens ordinaires et éminemment sympathiques, les deux ont beaucoup fait parler d’eux par le bouche à oreille et grâce à leur casting de choix, mais Little miss sunshine avait quelque chose en plus à mon sens, peut-être le côté un peu délirant des personnages…

Quoiqu’il en soit, Juno est un film vraiment sympa et je comprends à présent mieux pourquoi Ellen Page était nommée aux Oscars! La pauvre se l’ait fait piquer par notre frenchie Marion Cotillard mais, du haut de ses 20 ans, elle a tout le temps d’en recevoir un plus tard dans sa carrière. C’est tout ce que je lui souhaite!