Cher journal du confinement – semaine 5

Alors que la 5ième semaine de confinement est déjà achevée, je me rends compte que je prends du retard dans ce « journal ». Peut-être parce que les semaines se ressemblent un peu toutes finalement et qu’aucune n’amène cet état de grâce qu’on aimerait trouver dans cette situation où l’on a soi-disant plus de temps pour soi… Quoiqu’il en soit, je dois dire que si un mot devait résumer cette 5ième semaine, ça serait…

Révélation! Oui, rien que ça!

Cela faisait plus d’un mois qu’on devait constamment négocier avec les filles pour qu’elles fassent quelques minutes de devoirs, que ce soit dans un cahier d’activités ou sur des sites internet spécialisés quand tout à coup, on a trouvé la solution : demander à leurs grands-parents d’animer des cours à distance par webcam. Et le miracle se produisit! Non seulement, il n’y a aucun besoin de négocier puisque notre aînée (c’est essentiellement à elle que s’adressent ces sessions) a hâte à ces moments mais en plus au lieu de le faire pour 15 minutes, elle est capable de rester 1h en vidéoconférence avec mes parents le matin et une autre heure avec son grand-père paternel l’après-midi à enchainer les exercices que d’habitude elle n’aime pas (dictée, heure, etc.).

Et vous voyez venir le 2ième effet kiss cool? Pendant ce temps, c’est le calme à la maison! Et qui dit calme dit bien plus de facilité pour moi à travailler! En autant que la motivation soit là! Je dois dire que plus le temps passe, plus je trouve la motivation difficile à maintenir justement. En fait, c’est aussi que je n’ai pas d’urgence à traiter ces temps-ci, plutôt des choses à long terme ou d’autres que je n’ai jamais envie de faire alors dans ces conditions, c’est encore plus facile de procrastiner et de rester le nez en l’air (pour ensuite mieux culpabiliser!).

Déménagement!

Dans les autres mesures prises la semaine passée, j’ai déménagé mon bureau! Jusque-là je travaillais au rez-de-chaussée, sur la table de la salle à manger et les filles n’étaient jamais loin. Je devais sans cesse intervenir, répondre à une demande ou me lever pour faire stopper une quelconque épreuve de gymnastique dans le salon!
J’ai donc décidé que ça en était assez et je me suis créé un petit espace de travail dans la chambre d’amis avec le bureau de Zoé. Bien sûr, depuis, les filles ont redécouvert qu’on avait un étage et que leurs chambres s’y trouvaient! Alors ce n’est pas aussi silencieux qu’escompté mais au moins je peux fermer la porte pour mettre un peu de distance entre l’agitation des 2 cocottes et moi, sauf quand elles décident de carrément venir jouer aux Playmobil dans la chambre d’amis (qui servait de salle de jeux avant).

Je lâche prise sur ce fragile équilibre et j’essaie d’avancer comme je peux mais des questions existentielles me taraudent à force de voir la multiplication d’articles qui nous interpellent à coup de « prendre du temps pour soi, se redécouvrir, se lancer dans de nouveau passe-temps », comment ça se fait que je n’ai pas plus de temps libre qu’avant et surtout que ma routine est à peu de choses prêts exactement la même qu’avant?! Vraiment je me questionne sur ce que je râte dans « mon » confinement (si vous avez la réponse…).

Pour finir, mon corps a aussi décidé de me lâcher depuis 2 semaines. Ça a commencé par le dos bloqué après être tombée d’une table de nuit sur laquelle je m’étais perchée pour nettoyer le haut d’une fenêtre (ça m’apprendra) et ça a continué par des douleurs aux dents qui sont probablement dues à mes broches mais confinement oblige, ce n’est pas simple d’obtenir un rdv…
Bref, j’ai hâte que ça aille mieux de ce côté-là et hâte de retrouver un peu de chaleur aussi parce que comme chaque année, ce mois d’avril est froid ce qui n’aide pas au moral (surtout quand ta famille te dit qu’il fait 20° en France)!

Des bébés chats pour la douceur

Quand même, du côté des moments doux, on a 3 chatons de 5 semaines pour quelques jours en famille d’accueil et ils sont tellement, tellement adorables que ça fait oublier les plus mauvaises journées. En général, je refuse les prises en charge quand il y a plus que 2 chatons mais ceux-là, je les garderais bien jusqu’à leur adoption!

Cher journal du confinement – semaine 3

La 3ième semaine s’achève et comme les précédentes, elle est passée à toute allure. J’étais pleine de bonnes intentions lundi et j’avais convaincu mon chum d’essayer une nouvelle stratégie, soit que l’un de nous s’occupe à plein temps des filles 2h le matin pendant que l’autre peut vraiment travailler et inverser l’après-midi. Au final, on n’aura même pas testé une journée complète car une urgence m’est tombée dessus lundi et m’a occupée à plein temps jusque mercredi! Qu’à cela ne tienne, on a continué à essayer d’imposer un cadre un peu plus structuré aux enfants pour éviter les cris à tout va et ça a marché avec plus ou moins de succès selon les moments de la journée.

Après, ce qui fait une grosse différence, c’est le besoin de concentration selon mes tâches au travail. Cette semaine, j’ai passé beaucoup plus de temps au téléphone et beaucoup moins à faire de l’analyse ou de la rédaction alors il était moins gênant de m’interrompre régulièrement pour expliquer un exercice ou le corriger.
Bien que je ne puisse pas couper à toutes tâches qui demandent beaucoup de concentration, les relayer à un moment où les filles ont le droit à la tablette et où on ne les entend donc pas broncher serait une bonne stratégie!

On a aussi essayé « 1 minute de devoir pour 1 minute de temps d’écran ». Ça a plutôt marché mais elles sont du genre à estimer que 15 minutes, ça suffit, en autant qu’elles reviennent refaire quelques exercices régulièrement! Je suis donc un peu partagée sur cette solution…
J’avais aussi pensé à leur autoriser 1h de tablette en fin d’après-midi mais à leur enlever 1 minute à chaque fois qu’elle dirait non à quelque chose durant la journée! Honnêtement, je sais qu’elles arriveraient en fin de journée sans avoir le droit à la moindre minute d’écran alors il ne me semble pas que ça sera efficace!

À part ça j’ai quand même fêté mon anniversaire vendredi, et comme on était bien confiné (ai-je mentionné qu’il a plu une bonne partie de la semaine?), nous nous sommes fait livrer un repas pour 2 d’un délicieux restaurant du quartier (Hélicoptère). Les filles ont eu des œufs à la coque à côté et j’avais préparé un flan au chocolat ultra gourmand pour le dessert!

D’ailleurs, il faut bien le dire, on cuisine des gâteaux sur une base un peu trop régulière! Et comme ce ne sont que des desserts au chocolat ou presque, j’essaie de limiter aux 3-4 jours max parce que sinon, on va tous avoir un sérieux problème à la fin du confinement! Enfin, comme j’ai utilisé ma dernière tablette de chocolat pâtissier de France vendredi, je vais peut-être m’attaquer aux desserts fruités à la place??

Sinon plus le temps passe et moins j’ai l’impression que cette situation est hors de l’ordinaire bizarrement! Il faut dire qu’on a quand même la chance d’avoir conservé chacun nos emplois, beaucoup de contacts avec nos équipes respectives alors finalement, c’est comme si seul le lieu de travail changeait. Bien sûr, on ne voit plus les amis à part en vidéo mais je pense que tant que le (vrai) beau temps n’est pas de retour, on ne ressent pas encore le manque. Et les filles ayant des liens tissés serrés, leurs amis ne leur manquent pas plus que ça, même si Zoé a beaucoup pleuré après avoir reçu un courriel de sa professeure!

Alors voilà, les semaines se suivent et la situation parait toujours un peu irréel dans notre petit cocon tranquille.

Exploser pour mieux repartir

Alors que la semaine passée, j’étais convaincue que l’organisation et l’anticipation étaient la clé pour survivre à ce confinement et surtout à continuer à travailler tout en ayant des enfants en bas âge, cette semaine, cherchez pas, j’ai fait tout l’inverse!

Pas intentionnellement mais juste par manque de temps, d’énergie ou peut-être plutôt d’envie. Au fil des jours, le planning a pris l’eau, les enfants ont fait de moins en moins d’activités planifiées pour se retrouver mercredi dans un grand n’importe quoi où le bruit était omniprésent, où il était impossible de se concentrer et où même le chien n’arrêtait pas de demander à sortir (il a une clochette pour ça) pour finir par aboyer dehors! Les bêtises se sont enchainées à un rythme infernal et je ne compte plus le nombre de fois où je me suis énervée pour essayer de faire revenir l’ordre mais où tout ce que j’obtenais c’était des « non » et des enfants encore plus excités!

La goutte d’eau… ou de pipi…

La soirée s’est terminée de la même façon puisqu’alors que les filles venaient de se coucher, je me suis rendue compte qu’elles avaient fait pipi dans la douche (sans prendre de douche) et qu’il y avait une odeur d’urine insupportable! C’en était trop, j’ai explosé!

Comme elles étaient déjà couchées, il n’y a pas eu de grande punition imposée à ce moment-là mais la promesse que le lendemain on allait serrer la vis!

Pour vous donner une idée, depuis 2 semaines qu’elles sont à la maison, elles n’ont pas joué une seule fois avec leurs jouets, que ce soit Playmobil, Lego, Barbie, Pat’Patrouille ou autres, à part un peu avec leurs bébés quand elles envahissent le salon. Alors si vous me demandez à quoi elles occupent leur journée, la seule chose qui me vient à l’esprit, c’est qu’elles brassent de l’air! Vraiment! Puis l’air du rez-de-chaussée hein parce qu’évidemment, elles ne jouent jamais à l’étage dans leurs chambres!

Une solution?

Devant ce constat et ce ras-le-bol, j’ai refait un emploi du temps en l’orientant « zéro temps libre et zéro écran » pour une journée au moins, conséquence de la veille et devinez quoi… La journée c’est tellement mieux passée!

Je ne dirais pas qu’elles ont respecté le programme, ni qu’il n’y a pas eu quelques négociations mais on n’a presque pas entendu de cris d’excitations démesurés, ni d’énervement de ma part et j’ai pu, enfin, travailler dans de meilleures conditions!

Je pense que cette journée a fait du bien à tout le monde et qu’on va repartir sur de meilleures bases. En autant que je m’en tienne à l’anticipation et que je prépare des activités!

Cher journal du confinement

Cela fait un peu plus d’une semaine maintenant que les enfants sont confinés à la maison, depuis que les écoles ont fermé brusquement jeudi 12 mars au soir. Je suis restée avec elle le vendredi mais le lundi, je suis allée au travail. C’est là qu’on note qu’il y a eu beaucoup de confusion au départ entre les écoles fermées à la base une journée pour « se préparer », les employeurs qui hésitaient à forcer le télétravail, ceux qui attendaient et le gouvernement qui a pris quelques jours pour imposer des directives claires : on reste tous à la maison.

C’est donc depuis mardi que nous sommes vraiment en quarantaine à la maison, tous ensemble. Si tout de suite, nous avons établi un horaire pour essayer de garder une routine, il a bien fallu reconnaître que les enfants ne l’entendaient pas de cette oreille.

Une nouvelle routine?

Chaque jour, nous réajustons donc notre planning, ajoutant parfois une séance de yoga à la place du temps de lecture ou encore un moment de cuisine avant de recommencer des devoirs. Il y a d’ailleurs plus de devoirs sur la tablette que ce que j’avais envisagé mais il faut parfois faire des compromis pour continuer à travailler.

Et c’est bien là mon problème, continuer à travailler, ou plutôt être productif, être concentré tout en ayant des enfants à proximité. J’ai pourtant l’habitude du bruit au bureau, travaillant en open-space, mais on dirait que le bruit des enfants n’a pas le même effet, me détournant sans arrêt de ce que je fais. C’est peut-être l’effet mère-hélicoptère, ce besoin de tout surveiller, de s’immiscer quand quelque chose ne se passe pas comme ça devrait, de les rediriger quand elles commencent à s’exciter… quoi qu’il en soit, l’effet est là et mon travail va en pâtir si je ne prends pas des mesures.

Dans mes pistes de réflexion, la première est l’anticipation! Plutôt que de juste prévoir de 9h à 10h un temps de devoirs, je détaille beaucoup plus avec des tâches ciblées, plus courtes mais qui s’enchainent. Il faut par contre que je me prépare d’avance car n’ayant pas d’imprimante, je dois parfois écrire certains exercices ou préparer certains dessins/coloriages. On ne va pas se mentir, ça prend du temps et des idées!

Et c’est là que les réseaux sociaux sont fantastiques ! Il y a tellement de suggestions pour les petits (et les grands) que j’ai l’impression qu’on n’aura jamais le temps de mettre en place toutes les chouettes idées qu’on voit! Ce qui génère parfois une anxiété : je n’en fais pas assez pour les enfants! Faut dire que les liens se multiplient, que ce soit pour bouger sans sortir de son salon à se cultiver en visitant des musées à distance. C’est incroyable de voir toutes les initiatives qui se mettent en place, des profs qui offrent des cours en direct, des auteurs qui lisent leurs livrent en vidéo, des applications éducatives qui deviennent gratuites, des cuisiniers qui font des recettes live avec les enfants! Bref, je trouve ça génial!

Confinés mais ensemble

Et c’est là que je me dis qu’on a une chance incroyable dans toute cette affaire que d’être confiné ensemble, chez nous. On pourrait avoir une situation tellement plus grave où les membres d’une famille pourraient être isolés les uns des autres. Là ce n’est pas le cas. On va peut-être se taper (sérieusement) sur les nerfs à la fin de tout ça (fin prévue pour le 1er mai pour l’instant) mais au moins on le vit ensemble.

Chez nous, l’ambiance est détendue. Nous ne sommes pas inquiets d’attraper le virus alors le seul questionnement dans tout ça est de savoir combien de temps ça va durer. Parce que, vous comprenez, si ça doit durer, je vais songer à investir dans une imprimante. Et une chaise de bureau!

Adopter un chiot (et survivre)

Il y a quelques mois de ça, je vous racontais ici que nous hésitions à adopter un chien mais que devant les contraintes que cela représentait et la mission quasi impossible de trouver un chien en refuge qui soit compatible avec les enfants, nous n’y croyions pas trop… et bien… c’est chose faite!

Depuis le mois d’octobre, nous avons accueilli un chiot grâce à l’association Les Aristopattes!

Adopter plutôt que magasiner

Après des mois à faire le tour virtuellement de tous les refuges régulièrement, les choses se sont faites très vite quand Oréo (alors Soprano) a été mis en adoption. Pour une fois, il s’agissait d’un chiot, d’une petite race et la priorité était mise sur une famille avec jeunes enfants pour l’adopter! Jackpot!

J’ai tout de suite appliqué en ayant peur qu’il y ait 300 autres personnes d’intéressées mais quelques jours plus tard nous étions conviés à le rencontrer dans sa famille d’accueil! Pour la petite histoire, Oréo a été offert en cadeau à une famille, il a chuté des bras de quelqu’un et s’est cassé la patte. Devant le montant de la facture, les propriétaires ont demandé à le faire euthanasier, ce qu’a refusé le vétérinaire vu son jeune âge et son bon pronostique! La famille a donc accepté de l’abandonner pour qu’un refuge (les Aristopattes donc) le prenne en charge (paie ses frais médicaux donc) puis le mette en adoption.

C’est ainsi qu’une fois remis sur pattes, il a débarqué dans nos vies, minuscule boule de poils de même pas 2 livres, sans qu’on soit vraiment préparé…

Les premières semaines

Oréo a maintenant 7 mois et pendant ces premières semaines, nous avons travaillé fort la propreté et l’obéissance. L’avantage d’un chien de petite race, c’est qu’il n’a pas besoin de passer des heures à courir au parc à chiens pour être heureux mais, malgré tout, il est important qu’il apprenne les commandements base.

On a vite appris qu’un chiot, ça mord! Ou plutôt ça mordille parce que son intention n’est pas de faire mal mais juste de se soulager car, comme un bébé, un chien, ça fait ses dents!

Côté propreté, c’est fascinant de comparer un chaton, capable d’aller dans sa litière tout bébé et un chiot qui, encore à 7 mois, a besoin d’être surveillé comme du lait sur le feu si on ne veut pas de mauvaises surprises dans la maison.

Comme pour les enfants, on a choisi l’éducation positive pour notre chien, ce qui implique du renforcement positif avec des gâteries et pas de punition. Pour la propreté, cela veut donc dire bien observer le chien pour reconnaître les signes quand il a envie et tout de suite l’emmener dehors. Le récompenser quand il fait dehors et l’ignorer quand il y a un accident à la maison.

Quand on est là, ça fonctionne bien et il demande généralement la porte lui-même (il sonne même une clochette) mais quand on est au travail, les journées sont longues pour lui et il fait généralement un pipi, voire un caca dans la maison. Il a un pipi pad où il a l’habitude de faire et globalement, ça va. L’avantage là encore, du petit chien, c’est qu’il fait aussi des minis besoins! C’est d’ailleurs sans doute pour ça qu’on n’a pas mis plus d’emphase que ça sur cette problématique.

On aurait pu utiliser un cage, c’est ce qui est recommandé pour que les chiots jusqu’à 12-14 mois grandissent sans anxiété, mais comme Oréo a débarqué dans nos vies un peu à l’improviste (on l’a littéralement récupéré un lundi soir à 20h), on n’était pas équipé et les premiers temps se sont bien passés sans, alors on a fait l’impasse là-dessus.

Dès la première nuit, on a fait le contraire de tout ce qui est conseillé et non seulement, on a fait dormir le pitou dans notre chambre mais même carrément dans notre lit! Faut dire, qu’il n’arrêtait pas de pleurer et qu’on commençait à avoir peur de déranger les voisins! Et puis, tout petit comme il est, il ne prend pas de place dans le lit, en tout cas pas plus qu’un chat (voire moins).

Les premières semaines, il fallait se lever une fois pendant la nuit pour le sortir mais depuis il demande généralement vers 7h, parfois plus tard! Ça force toujours l’un de nous à se lever si ce n’est pas proche de notre heure de réveil mais au moins, c’est de plus en plus tard. D’autant que plus le temps passe, plus il se réveille aux mêmes heures que les filles la fin de semaine alors ce sont elles qui lui ouvrent la porte de la cour ou le nourrisse pendant que nous, on peut continuer à faire la grasse matinée.

Et avec les autres membres de la famille?

Notre cadette étant une grande amoureuse des animaux, elle a tout de suite adopté Oréo! Elle joue avec (l’embête même) et se bat pour le tenir en laisse ou en voiture.

Notre fille aînée étant assez craintive des animaux (y compris des chatons en famille d’accueil), nous n’étions pas sûres de sa réaction mais plus le temps passe, plus elle est à l’aise avec lui. Elle a toujours un peu peur de se faire mordiller ou sauter dessus mais elle aime le promener et jouer dehors avec lui.

À l’arrivée d’Oréo, on avait encore notre chat Elliott (9 ans). Les relations n’étaient pas au beau fixe avec un chiot surexcité qui voulait courir, sauter sur le chat quand lui voulait juste être tranquille, loin de tout tumulte. Alors il se faisait comprendre en enchainant les coups de griffe… Malheureusement, Elliott n’est plus là mais comme on voulait que notre chien soit habitué aux chats, on vient tout juste d’en accueillir un autre en famille d’accueil. C’est une minette qui vient d’être stérilisée et qui porte donc un cône, qui n’aide pas son adaptation mais Oréo apprend avec elle que si tu l’approches doucement de face, y a une chance que tu puisses lui faire un bisous alors que si tu approches en courant, de derrière ou de côté, il y a une bonne probabilité pour se faire griffer! 😀

Enfin voilà, la vie est encore un petit peu plus rock n’roll depuis qu’on a notre pitou mais il est tellement mignon qu’on ne s’en passerait plus!

1 an de traitement orthodontiste

Avant

L’air de rien cela fait déjà un an que j’ai commencé mon traitement orthodontiste! Autant la décision a été longue à prendre (et je le regrette), autant cette année est passée à toute vitesse!

Honnêtement, c’est beaucoup moins gênant que ce à quoi je m’attendais quand j’hésitais à franchir le pas. Les broches transparentes au moins en haut aident beaucoup dans mon cas mais outre esthétiquement, il n’y a pas vraiment d’inconfort non plus. Je n’ai pas de gêne quand je parle ou de zozotement, tout au plus il arrive que les broches m’irritent l’intérieur de la joue.

Un poids dans l’emploi du temps?

Un autre point qui me faisait hésiter était la fréquence des rendez-vous, parce qu’on a beau dire mais, quand on a un travail à plein temps, traverser la ville et s’absenter en milieu de journée n’est pas toujours facile.
Oui, parce qu’il ne faut pas rêver, les rendez-vous à 8h ou à 18h relèvent du miracle (voire du mirage)!

Mais là encore, au fil des mois, les visites durent de moins en moins longtemps et d’une quarantaine de minutes les premières fois quand il fallait changer les fils, on est rendu à une dizaine de minutes maintenant, juste le temps de changer les chaînes (je suis super calée techniquement en plus). Ce n’est donc pas si contraignant en bout de ligne, même s’il faut ajouter le temps de transport à ça.

Le vrai irritant, qui lui disparaitra dans un an, est le prix! Malheureusement, il n’y a pas de miracle (et pas de surprise non plus au moins) mais ça grève un budget, alors de ce côté-là, j’ai hâte d’en avoir fini!

Pour le reste, c’est beaucoup moins d’astreinte que ce que je m’étais imaginé et je dois dire que la vitesse à laquelle les dents se mettent en place est incroyable! La première fois qu’une collègue m’a fait remarquer qu’on voyait déjà un changement, je ne l’ai pas cru (ça faisait vraiment pas longtemps que j’avais mon appareil) mais en reprenant les photos avant/après, c’était évident! Et ça je peux vous dire, c’est très encourageant!

Tant mieux, parce que si tout va bien, il me reste quand même un an et demi de traitement encore. 😉

1 an plus tard

18 choses que j’ai apprises en étant famille d’accueil

Joone et Benny

Cela a fait un an en août que nous sommes devenus famille d’accueil pour un refuge animalier.

J’en avais parlé l’an passé quand la SPCA nous avait confié un petit chaton (Stampède) qui avait besoin de socialisation et un an et demi plus tard, il n’est pas question d’arrêter. 

Après avoir hébergé deux autres chatons avec la SPCA (Djani et Celani), j’avais contacté un autre organisme, plus près de chez moi, pour savoir s’ils avaient besoin d’aide car l’inconvénient de la SPCA, c’est que les rendez-vous vétérinaires sont toujours en journée (11h-15h) et généralement en semaine. En travaillant à plein temps, ce n’était pas toujours facile de m’y rendre (outre le fait que c’est à 35 minutes de chez moi) et Dieu sait que les chatons doivent souvent voir le vétérinaire!

Léna, Kleber, Cluny, Odéon. Les plus farouches qu’on ait eus

C’est ainsi que je me suis engagée auprès de Chatons Orphelins Montréal qui nous a depuis confié en accueil : Lily et Tobby, Benny et Joon, Krokmou, Dumpling, Arya, et nos 3 derniers pensionnaires: Bloum, Buzz et Stitch. Edit: entre temps, on a aussi eu 4 chatons l’espace de 2 semaines: Léna, Kleber, Cluny et Odéon.

Voici les 18 choses que j’ai apprises depuis que je suis famille d’accueil :

La plus redoutable des cachettes!

– Ne jamais sous-estimer le pouvoir de disparaître d’un chat. On a appris à nos dépends, avec notre toute première minette (Stampède), que même derrière les toilettes, il y avait un endroit pour se cacher où on était incapable de l’atteindre! Pas très pratique quand il y a des médicaments à donner 2 fois par jour!

– Trouvés errants ou récupérés chez une famille qui ne leur donnait aucun soin, les chatons ont souvent tous les mêmes problèmes de santé : diarrhée et conjonctivite notamment. Véto, nous voilà!

Lily et Tobby lisent avec moi

Il faut être disponible pour les emmener chez le vétérinaire régulièrement pour leurs soins (cf point du dessus) mais aussi pour leurs vaccins (2 rappels en 15 jours).

– On acquiert des techniques de ninja pour leur donner leurs traitements car tous ne sont pas aussi contents de se faire soigner! Certains sont mêmes carrément féraux!

On en profite pour parfaire notre technique du coupage de griffe de nos petits poilus, ça évite les malentendus.

Pas facile la grasse matinée avec des chatons

On perd des heures de sommeil avec chacun de nos pensionnaires! Croyez-moi, sur les 10 chatons que nous avons eu, pas un n’a fait une nuit complète de 22h à 7h! Tous ont un quart d’heure de folie quand c’est le temps d’aller se coucher (à noter que ça dure parfois 2 heures) et tous trouvent le temps long vers 6h du matin et cherchent à jouer!

1 planque pour 3 chatons

Chaque chat trouve SA planque dans la maison! J’ai cherché Tobby des heures un samedi avant de le trouver à l’intérieur d’un carton d’habits à vendre qui se trouve au bas de notre garde-robe! Maintenant, je sais que ce placard est souvent la première place où chercher tout animal manquant à l’appel!

Stampède dans le panier à chaussettes!
Joone, dans le même panier, quelques mois plus tard!

Le panier de chaussettes de notre petite dernière est aussi un incontournable pour faire la sieste, non sans avoir ôter quelques items avant (et qui range, hein?).

Les chatons peuvent courir après des plumeaux ou des balles des heures durant si on joue avec eux. Par contre, tout seul, ils dorment une bonne partie de la journée!

La plupart des chatons aiment faire des léchouilles la nuit! Ça fait un drôle de réveil mais en même temps, tellement plein de douceur.

Krokmou le pacha qui avait du mal avec l’agitation des enfants

Laisser partir nos petits pensionnaires n’est pas si dur quand on sait qu’ils s’en vont dans une bonne famille. Les bénévoles de COM sont très rigoureux dans leur sélection et en tant que famille d’accueil, on a même notre mot à dire sur les adoptants si on n’a pas un bon feeling.

À chaque chat qu’on laisse partir, on ouvre notre porte pour de nouveaux. Ils arrivent tous avec leur histoire et leur caractère et on prend plaisir à les découvrir.

Ernest, le chat que nous avons sorti de l’errance l’hiver passé

Un chat dans la rue qui n’a pas l’air bien n’a probablement personne pour s’occuper de lui. Il y a d’autres solutions que de passer son chemin. Il existe des groupes Facebook où on peut demander de l’aide pour l’animal en indiquant simplement où on l’a vu. De là, il y a presque toujours une personne qui est prête à se déplacer pour lui venir en aide et le sécuriser. Cet hiver nous avons recueilli un chat errant comme ça, qui a été nommé Ernest, et qui est maintenant avec COM le temps de se faire adopter. EDIT: il vient de se faire adopter pour la vie! YOUHOU!

On a encore jamais craqué pour un de de nos pensionnaires même si ce n’est pas rare que mon chum en cajole un plus que les autres en disant « je l’aime vraiment bien, celui-là ».

Bloum ou Buzz? Qui sait….

Je regrette parfois de ne pas pouvoir les « habiller » différemment pour les reconnaître plus facilement parce que certaines fratries se ressemblent beaucoup! Par exemple, Buzz était plus foncé que son frère Bloum mais s’ils n’étaient pas côte à côte, j’étais incapable de les distinguer.

Arya, le cas le plus lourd que nous ayons eu

– Le cas qui m’a le plus ému, c’est sans doute Arya, une chatte errante avec un abcès à l’œil et des infections aux dents qui rendaient toute alimentation douloureuse pour elle. Elle était extrêmement maigre et ne mangeait quasiment pas. Le plan était d’attendre qu’elle grossisse pour pouvoir se faire opérer sans risque pendant l’anesthésie mais on s’est vite rendu compte qu’elle perdait du poids et qu’elle était en danger. J’ai essayé de la gaver pendant plusieurs jours mais je n’étais pas capable de compenser assez. Elle est partie chez une autre famille d’accueil plus expérimentée pour les cas graves mais comme son poids ne s’améliorait pas vraiment, il a été décidé de l’opérer quand même. Arya est encore en traitement et je pense souvent à sa fragilité. J’espère qu’un jour elle connaîtra une vie sans douleur, près de bons humains.

Dumpling, le chat géant à l’aise en toutes circonstances

Le Québec est la pire province canadienne en matière d’abandon des animaux.

Un chaton, ça fait des bêtises mais alors 2…

Les organismes comme Chatons Orphelins Montréal reposent entièrement sur des bénévoles. La fondatrice passe des heures chez le vétérinaire pour suivre TOUS les cas qu’ils acceptent. Elle a un travail à plein temps à côté et paie une bonne partie des factures des soins elle-même. Ensuite, elle compte sur ses familles d’accueil.

En résumé, c’est une expérience que j’aime beaucoup. Cela nous permet de profiter des bons moments avec de jeunes chats en mal d’attention sans avoir de contrainte le jour où l’on part en vacances. En plus, on fait une différence à notre niveau pour la surpopulation féline (vrai fléau à Montréal).

1 mois, 1 photo, 1 année (9)

Alors que 2019 s’est achevée, je crois que cette année me laissera un goût amer. Les nuages se sont accumulés à l’automne et il n’y avait pas suffisamment de moments « wow » pour compenser.

En janvier, nous passons un très bon week-end au chalet de nos amis où les grands froids et la neige n’auront pas eu raison des 5 loulous! C’est aussi à la fin de ce mois que je me suis fait posée mon appareil dentaire. C’est parti pour 2 ans et demi.

En février, on recueille Ernest, chat errant de notre ruelle. Il est maintenant pris en charge par COM Chatons Orphelins Montréal et il attend sa famille pour la vie.

En mars, on passe la semaine de la relâche dans un chalet avec des amis, le bonheur. Mia s’initie au ski et aime vraiment ça, yeah!

En avril, on passe un chouette week-end à l’hôtel Cheribourg et on mange dehors pour la première fois de l’année, l’hiver est vraiment finin!

En mai, on profite des premiers beaux jours pour construire notre potager et commencer nos plantations.

En juin, Mia participe à son spectacle de gym (une première), l’école achève et le papy des filles arrivent pour quelques semaines.

En juillet, les filles profitent à fond de la ruelle, on se balade dans la région, on teste le parc aquatique de Bromont et on ne manque pas les feux d’artifice chaque semaine.

En août, on décolle pour la France où la météo aura été mitigée mais où on aura fait le plein de moments en famille!

En septembre, la routine reprend en même temps que l’école. On accueille nos derniers chatons pour l’année et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont farouches! C’est aussi le moment de la cueillette des pommes pour le plus grand plaisir des petits et des grands.

En octobre, tout va mal. J’ai du mal à repenser à ces moments sans que mon cœur se serre. Une journée à faire le taxi pour les filles qui restera à jamais graver comme la dernière fois où cette famille paraissait heureuse avant que tout bascule… Et réaliser 2 jours plus tard qu’un père que nous connaissions pouvait commettre l’irréparable. Apprendre aux filles que leurs amis étaient morts, devoir trouver les mots pour leur expliquer et vivre avec cette tristesse pour toujours. Par contre, quelques jours avant tout ça, nous avons adopté un petit chien adorable: Oréo.

En novembre, les choses ne s’arrangent pas. Notre chat doit être euthanasié suite à un cancer de la gorge agressif. Il n’avait que 9 ans et je m’en voudrais longtemps étant donné que tout est parti d’un banal détartrage pendant l’été… Bref.

En décembre, le temps file à toute allure. Comme chaque année, j’aimerais profiter de ce mois pour savourer l’esprit des fêtes mais c’est plutôt la course non stop, au travail et à la maison. J’ai fait mon dernier achat de Noël le 24 à 15h, tout ce que je déteste! Mais au moins, c’était dans un petit commerce à côté de la maison, une chance. Par contre, c’est aussi cette semaine-là que je vois pour la première fois les Cowboys fringants en concert, un vrai bonheur! Et pour bien clôturer l’année, on part quelques jours dans un chalet avec des amis, histoire de se ressourcer.

Dire adieu à notre chat

Il y a des périodes de la vie où les mauvaises nouvelles s’enchainent et c’est un peu ce qui nous est arrivé cet automne. Je ne reviendrais pas sur les événements déjà discutés ici mais à peine quelques semaines plus tard, j’ai du emmener notre chat chez le vétérinaire en urgence.

Les nouvelles n’étaient pas bonnes et je me doutais, malgré l’attente des résultats officiels, qu’il n’y aurait pas d’issue heureuse.

Le pire dans tout ça, ce sont vraiment les événements qui ont mené à ça parce que j’ai cette sensation que tout aurait pu être évité « si »… Si je n’avais pas attendu aussi longtemps, si je lui avais prêté plus attention lorsque l’on a adopté Oréo, etc.

Mais bon, on ne peut pas réécrire l’histoire et je vivrais avec cette culpabilité.

Par contre, il a fallu de nouveau parler de la mort à nos filles. Cette fois, on pouvait leur expliquer que c’était une maladie agressive (cancer de la gorge) qui faisait qu’on devait faire euthanasier notre chat mais pour des enfants, dire au-revoir à un animal de « seulement » 9 ans, qu’elles ont toujours connu, n’était pas simple.

Les premiers jours, on avait tendance à le chercher et les filles ont encore posé de nombreuses questions concrètes sur la mort et sur ce qui arrivait du corps d’Elliott maintenant.

Elles ont quand même tourné la page assez vite, il faut dire qu’Elliott n’était pas le plus câlin des chats mais moi, il me manque beaucoup et je le cherche encore régulièrement dans la maison.

Et puis, c’est moi qui l’ait emmené se faire euthanasier. J’ai perdu plusieurs animaux en grandissant mais je n’avais encore jamais eu à faire ça. Je dois dire que l’équipe vétérinaire a été parfaite mais ça reste des circonstances bien tristes.

Faire face à la mort quand on a des enfants

Dans ma vie, je n’ai eu que 3 fois à faire face à la mort (autre que d’un animal de compagnie).

La première fois, c’était pour ma grand-mère, décédée subitement à 79 ans l’année de mes 21 ans. Le chagrin était immense et même si la mort d’un aîné fait partie de la vie, je me souviens en avoir voulu aux inconnus dans la rue qui continuaient leur vie sans se douter de ce que je vivais.

Quelques années plus tard, c’est mon supérieur au travail qui est décédé dans un accident de ski. C’était quelqu’un que j’appréciais beaucoup, qui avait remis sa vie à l’endroit après des années plus sombres et qui m’avait beaucoup encouragé dans mon emploi. Sa perte a créé une onde de choc mais comme je ne le connaissais pas dans la vie privée, ça a été plus « facile » à gérer.

La mort d’un enfant

Et puis cette dernière fois, il y a juste quelques semaines où la mort a frappé à nos portes au détour d’un message Facebook qui vous met dans la face que le pire des faits divers qui pouvait se passer concerne quelqu’un que vous connaissez. Deux enfants, pour être exacte, qui ont été tués par leur père, laissant leur mère et tous les gens qui les connaissait dans un deuil épouvantable.

La petite fille était dans la classe de Mia l’an passé, c’était même sa première amie à l’école et avec leur 2 autres copines, elles ont formé un petit groupe très soudée toute l’année. Cette famille a déménagé dans un autre quartier mais on était resté en contact. Mia était allée jouer chez eux quelques jours avant le drame et la petite fille devait venir à son anniversaire quelques jours après.

Le dire aux enfants ou pas?

Alors on s’est demandé s’il était judicieux de dire aux filles ce qui s’était passé. J’étais personnellement prête à leur mentir plutôt qu’à leur faire vivre cette peine. Parce que comme adulte, c’était (c’est) extrêmement difficile à surmonter alors je n’imaginais pas pour un enfant.

Mais ce genre de nouvelles circulent et dès le lendemain, l’école m’appelait pour me dire qu’une petite fille l’avait dit à notre 6 ans. Alors voilà, on n’avait plus le choix. On est allé chercher les filles plus tôt, le cœur très lourd, mais on a trouvé deux petites filles joyeuses. Quand on a abordé le sujet, notre cadette nous a dit: « C’est rien, K. a dit que E. est au ciel. Elle voyage! » C’est là qu’on a compris que tout était confus dans son esprit et qu’il valait mieux lui dire les choses comme elles étaient.

Utiliser les mots justes

Sur les conseils d’une amie psychologue dans une commission scolaire, nous avons choisi d’utiliser les vrais mots mais de ne pas rentrer dans les détails, d’être surtout à l’écoute de leurs questionnements. On a choisi de dire que le papa était très malade dans sa tête, qu’il aurait dû aller chercher de l’aide auprès d’un médecin mais qu’il ne l’a pas fait. Évidemment, je ne connais pas tous les détails mais c’est cette version que nous avons choisi d’expliquer. Expliquer aussi que quelque chose comme ça est excessivement rare et n’aurait pas dû arriver à leurs amis.

Elles ont eu beaucoup de peine ce soir-là mais l’ont géré différemment. Très vite la plus jeune avait plein de questions. Des questions parfois très concrètes parfois plus philosophiques, comme comment on sait qu’on est mort, est-ce qu’on est triste d’être mort… mais elle m’a aussi parlé de Jésus. Pourquoi est-ce que son amie ne pourrait pas revivre comme lui. J’étais assez embêtée parce qu’on n’est pas vraiment croyant dans la famille et qu’on n’avait jamais parlé de Jésus à la maison mais visiblement quelqu’un lui en avait parlé à l’école. Alors là aussi, on essaie de laisser la porte ouverte aux croyances tout en expliquant la « réalité ».

Les jours d’après

Dans les jours qui ont suivi, elles en ont parlé à plusieurs reprises mais avec beaucoup de calme, de rationalité. Au milieu du repas, elles nomment parfois E. pour dire qu’elles aimeraient qu’elle « revive » ou parfois pour parler plus concrètement de ce qui advient de notre corps après la mort mais elles ont toujours cette faculté d’évoquer cette perte sans le « drama » que nous, on y met. J’y ai réfléchi et, outre le fait qu’ils n’étaient plus dans la même école et donc qu’ils se voyaient moins, je pense que, comme adulte, on se met beaucoup à la place de la maman. Parce qu’elle vit ce que personne ne devrait jamais avoir à vivre et qu’on aimerait une solution miracle pour adoucir sa peine mais qu’on sait que rien n’y fera, nous, comme adultes, on n’arrive pas à sortir de ce chagrin parce qu’on ne peut comprendre l’incompréhensible.