chauffard.jpgIl y a sûrement de nombreuses raisons pour lesquelles je devrais entreprendre une thérapie mais une appréhension grandissante au cours des derniers mois fait placer en tête de liste la voiture comme première raison pour me faire soigner!

J’ai toujours été assez anxieuse en voiture, merci les campagnes choc de la prévention routière, mais cela est loin d’aller en s’arrangeant.

Vivant dans des grandes villes depuis mes 18 ans, je n’ai eu à prendre la voiture qu’à de rares occasions et toujours avec les mêmes conducteurs (mes parents et mon frère pour l’essentiel) auxquels je fais relativement confiance…
Cela étant depuis que je suis à Montréal et que Chéri a investi dans une voiture, j’ai de plus en plus souvent l’occasion d’occuper le siège passager et d’angoisser! Je passe la moitié du trajet à avoir peur et l’autre moitié à me dire que c’est déraisonnable, que Chéri conduit bien, qu’il n’y a pas de raison pour qu’il se passe quoi que ce soit mais pour autant la peur est toujours là, elle est même de plus en plus présente.

Ce n’est pas lié à la conduite de Chéri en particulier car même auprès d’autres conducteurs l’appréhension est la même. J’ai l’impression que les voitures des files d’à-côté vont sans arrêt changer de file sans nous voir ou sans prévenir, ou alors qu’une autre va griller le feu à notre passage, ou encore qu’un vélo va déboîter… enfin toutes sortes de raisons qui font que je ne quitte pas la route des yeux. D’ailleurs si je le fais, j’ai sans arrêt l’impression qu’il va se passer quelque chose et que je ne serais pas là pour prévenir le conducteur, ou à défaut savoir ce qui s’est passé si j’en réchappe!

J’en viens à me demander si j’aurais les mêmes angoisses en France ou si ce n’est pas la conduite (et les routes) des Montréalais qui augmente cette peur… J’essaie de me raisonner mais une des raisons pour lesquelles je n’ai pas envie de quitter l’île de Montréal c’est bien parce qu’il faudra prendre la voiture plus souvent et que c’est synonyme de stress sans fin pour moi… en même temps j’ai très envie d’avoir une belle et grande maison neuve… Y’a pas à dire, il faut que je me soigne!

Illustration de Grifil