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« C’est les yeux plein de larmes que j’écris… Les derniers jours avant le départ sont les pires. Évidemment il y a les valises à préparer, les dernières démarches administratives à faire, mais surtout il y a les au-revoir qui deviennent de plus en plus fréquents et tristes. Je voudrais déjà être partie, je sais qu’une fois sur place, chacun reprendra ses habitudes, qu’à force de mails et de coup de téléphone, la distance ne paraîtra pas si grande, mais en attendant, chaque séparation est un déchirement. C’est vraiment pas simple de dire au-revoir, de dire prend soin de toi sans savoir de quoi demain sera fait et en étant la personne qui contraint tout le monde à cette situation. »

J’ai commencé ce billet il y a un an (mais celui publié était différent) alors que je quittais ma famille et la France pour venir vivre au Canada. Je prenais l’avion à Lyon, les yeux humides d’avoir dit au revoir à tout le monde et arrivais quelques heures plus tard à Montréal. Après les formalités d’usage et le trajet en taxi j’arrivais vers 21h chez les potes qui allaient m’héberger. Seuls mon futur chum et son chien étaient là et comme on se connaissait de l’année d’avant, les retrouvailles étaient sympathiques.

Depuis un an je suis Résidente Permanente et si j’ajoute mes précédents visas, je pourrais demander la citoyenneté canadienne dans un an et demi et ainsi avoir la double-nationalité!
Pour l’instant il n’est pas question de rentrer en France mais plutôt de construire une vie ici, d’acheter, le tout à deux…

Si je devais faire un bilan de cette année, je dirais qu’elle a beau être passée très vite, j’ai l’impression que mon retour à Montréal date d’il y a beaucoup plus longtemps que ça, comme si je ne l’avais jamais quitté en juin 2007.

Professionnellement, j’ai commencé par faire du freelance pour une maison d’édition mais devant les difficultés à percer dans ce secteur, j’ai laissé tomber depuis janvier. Je préfère maintenant avoir un emploi stable dans un environnement tout autre, avec des collègues agréables et des perspectives d’évolution plutôt que de rêver encore et toujours à un job inaccessible.

Sur un plan personnel, le bilan est différent puisque depuis le mois de juin dernier, je suis avec Chéri et que depuis le mois de décembre (presque) on vit ensemble… battant ainsi tous mes records de longévité. Faut dire que la vie est plutôt facile avec lui et que tout semble évident (presque toujours). On verra bien ce que l’avenir nous réserve mais pour l’instant ça s’annonce plutôt positif.

S’il doit y avoir un point négatif à la vie à Montréal, c’est bien sûr la difficulté à trouver des Princes et des yaourts, ou plus sérieusement à vivre loin de la famille. Ils me manquent souvent, parfois beaucoup, mais pour autant ma vie en France ne me manque pas. J’aimerais juste avoir assez d’argent pour pouvoir m’offrir parfois un week-end prolongé en France mais pour cela, il va falloir patienter encore un peu!

En attendant, vous êtes les bienvenues au Canada si vous voulez comprendre pourquoi j’aime autant être ici!