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J’en avais brièvement parlé dans la rubrique « chanson de la semaine » quand j’avais mis -l’excellente- chanson Where do I begin de Shirley Bassey, j’ai rattrapé les 5 saisons qui composent la série The L Word (et non World comme beaucoup le pensent).

The L Word est une série centrée sur un groupe de lesbiennes à Los Angeles, ce qui pourrait limiter son attrait de prime abord et ce qui explique qu’il m’ait fallu 5 saisons pour m’y mettre. Pourtant, force est de constater que la série vaut le coup et ne s’adresse pas uniquement à un public homo.

Les personnages sont intéressants, avec une vraie épaisseur, et ont de bonnes interactions. Dans la première saison, on découvre le couple de 8 ans, Bette (Jennifer Beals) et Tina (Laurel Holloman), qui vivent à côté de Tim (Eric Mabius, vu dans Ugly Betty) (un homme donc) et de sa petite amie qui débarque lors du 1er épisode, Jenny , écrivain en herbe qui va tomber amoureuse d’une fille à son tour.

Parmi les autres personnages, on retrouve Alice (Leisha Hailey), un peu fofolle et légère, Dana (Erin Daniels), la championne de tennis qui hésite à faire son coming out et enfin, mon personnage préféré, Shane (Katerine Moenning)! Shane c’est le garçon manqué, c’est celle que tout le monde ne peut s’empêcher de remarquer (voire d’aimer) alors même qu’elle est plutôt perdue et qu’elle avance au jour le jour dans la vie.
Parmi les autres personnages, il y a Kit (Pam Grier), la sœur de Bette, qui est la seule hétérosexuelle du groupe. Au fil des saisons quelques personnages se rajoutent, d’autres disparaissent… ce qui m’a valu une grosse crise de larmes pendant la saison 3 mais je ne vous en dirais pas plus.

Mon avis: le défaut principal de la série repose dans le traitement des personnages secondaires. En effet, à chaque saison de nouveaux personnages font leur apparition, souvent attachants, ils restent même parfois sur plusieurs saisons, mais tout à coup on se débarrasse d’eux, un peu trop brusquement. Alors qu’ils avaient une vraie place dans le groupe initial, dans leur vie quotidienne, on nous fait croire que du jour au lendemain ils peuvent disparaître et que passe tout seul… Bien sûr on s’y fait mais quand même, Marina, Angus, Carmen, Papi et d’autres me manquent parfois.

Autre détail négatif, Jenny et l’actrice qui l’interprète, Mia Kirshner… Je n’arrive pas à savoir si c’est le personnage qui me sort par les yeux ou son actrice (qui a pourtant de magnifiques yeux bleus) mais du coup pendant certaines saisons, j’étais tentée de faire avancer à chacune de ses apparitions!

Enfin, pour ne pas rester sur une note négative, il est évident que si j’ai rattrapé les 5 saisons en un mois à peine c’est que la série vaut vraiment le coup!
Les personnages ont tous quelque chose d’attachants et les intrigues oscillent entre humour et drame plus profond, mais dans l’ensemble le ton reste assez léger. On y aborde des thèmes comme l’homoparentalité, la transseexualité mais aussi tout simplement l’amitié, l’infidélité, la jalousie, la maladie… Bref, c’est un condensé d’émotion, souvent servi par une excellente bande son qui plus est!
Et comme les saisons sont courtes (12 épisodes en moyenne), ça se dévore très vite mais il faudra attendre la rentrée 2009 pour découvrir la sixième et dernière saison à présent.