Il y a quelques années j’ai fait pour la première fois ce qu’on appelle un malaise vagal. En gros, c’est un malaise dû à une chute de tension qui elle-même peut avoir différentes causes. La première fois que ça m’est arrivé c’était chez mes parents, pendant les révisions de mes partiels de janvier, en 2e année de DEUG. J’étais toute seule, je me suis levée chercher des fiches dans une autre pièce et hop l’instant d’après j’étais allongée sur le carrelage avec de beaux bleus un peu partout et mon chat qui me regardait de loin avec des yeux ronds !

La deuxième fois c’était à Montréal, pendant mon échange en Maîtrise et vous allez voir c’était plus rigolo…
J’étais chez moi, en train de préparer une pizza et de discuter avec ma coloc, avec laquelle je n’avais d’ailleurs aucune affinité mais l’appart était superbe. J’étais donc en train d’étaler la sauce tomate quand tout à coup j’ai senti que quelque chose n’allait pas. Je commençais à ne plus rien entendre, tout devenait flou et j’essayais désespéremment de m’accrocher au plan de travail. Je ne suis pas vraiment tomber cette fois-là, non, juste ma tête… Quand j’ai repris pleine conscience, je me suis passée la main sur le visage et j’avais plein de sauce tomate partout parce que ma tête avait attéri sur ma pizza !! Grand moment de solitude devant les yeux consternés de ma coloc !

Je vous passe mon troisième malaise qui était lors d’un stage dans une maison d’édition, rien de bien excitant, pour en arriver directement à mon quatrième et dernier malaise qui pour la première fois avait lieu en public. Pourtant, je ne suis pas fan des grands auditoires généralement mais là je me trouvais Gare du Nord à Paris et ça m’a paru être une activité comme une autre…
Après avoir fait la queue des plombes pour renouveller ma carte 12-25 ans (à l’époque j’y avais encore droit), arrivée au guichet quelque chose ne marchait pas. La nana de la SNCF essayait toutes les manips possibles mais rien n’y faisait. On était en plein mois de juin, il faisait chaud, j’étais pressée (je prenais le train le même jour mais il fallait encore que je repasse chez moi) et à un moment j’ai senti que ma vue se brouillait et que les sons étaient de plus en plus loin. J’ai rouvert les yeux il y avait 2 filles au-dessus de moi qui me tendaient de l’eau et du sucre et 47 autres personnes qui conservaient leur précieuse place dans la fil d’attente en me regardant comme si j’étais une extra-terrestre !

Cela dit, vu que je ne me suis absolument pas fait mal, je me suis longtemps demandé si je ne m’étais pas allongée sur le sol de moi-même. Je crois que je préfère ne pas savoir, j’en suis mortifiée d’imaginer que j’ai pu m’allonger tranquille au milieu de la gare le temps de reprendre mes esprits !

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