Mois : août 2017

Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie Grimaldi

Il y a des livres tout simple et qui pourtant vous emporte et c’est l’effet que m’a fait Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie Grimaldi. Je ne connaissais pas cette auteur mais il me semblait bien que c’était une blogueuse qui avait publié d’autres livres avant et effectivement, il s’agit ici du 2ième livre de la personne derrière Femme Sweet Femme.

4ième de couverture : « Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit pas plus au bonheur qu’à la petite souris. Pire, une fois sur place, elle se souvient qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Et dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Au fil des jours, Julia découvre que les pensionnaires ont bien des choses à lui apprendre. Difficile pourtant d’imaginer qu’on puisse reprendre goût à la vie entre des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé… Et si elle n’avait pas atterri là par hasard ? Et si l’amour se cachait là où on ne l’attend pas ?
C’est l’histoire de chemins qui se croisent. Les chemins de ceux qui ont une vie à raconter et de ceux qui ont une vie à construire.
C’est une histoire d’amour(s), une histoire de résilience, une ode au bonheur. »

Il faut bien le dire une maison de retraite est un cadre assez rare pour un roman et ça ajoute au charme de l’ouvrage dont l’intrigue se déroule à Biarritz. On sort un peu des chemins classiques et, ici, on s’attache à des personnes en maison de retraite, on imagine un peu ce que ça fait de finir sa vie ainsi même si, pour le coup, on a un échantillon de personnes âgées en forme et très autonomes, ce qui est probablement rarement le cas dans la réalité.

Pour en revenir au livre, les personnages sont très attachants et l’intrigue, contrairement à ce que la 4ième de couverture laisse penser, ne tourne pas autour d’une histoire d’amour mais plus généralement autour de notre approche de la vie, de notre soin aux aînés ou encore des regrets qu’on risque d’avoir. Il y a un beau message et nos émotions font les montagnes russes entre le rire, les larmes parfois même la surprise.

Bref, je vous le recommande et moi je m’en vais lire ces 2 autres livres.

Quand vient le temps de partir

Après 7 magnifiques années passées dans notre maison, nous avons pris la décision de la vendre. Ce n’était pas une décision facile car on aime tout dans cette maison, sauf une chose : elle est loin de nos jobs! En fait, ce n’est même pas qu’elle est loin puisqu’il y a une vingtaine de kilomètres seulement, c’est que ces 20 km en semaine, à l’heure de pointe, prennent un temps fou!

On ne va jamais en voiture au centre-ville la semaine puisqu’on resterait pogné dans le trafic pendant 1h, dépensant de l’essence, usant la voiture et perdant notre patience alors on a toujours fait le choix du transport en commun… Mais si on a la « chance » d’avoir un bus de ville devant la maison qui va au centre-ville, le mauvais côté c’est qu’il traverse d’abord tout St-Hubert! Et comme on est au terminus, il faut compter un bon 50 minutes à s’arrêter tous les 500 mètres!
L’autre option est de laisser la voiture au stationnement incitatif Chevrier puisque c’est un bus express bien plus rapide (20 minutes) mais il faut y aller, ce qui prend un autre 15 minutes. Et dans tout ça, il faut intégrer les arrêts à l’école/camp de jour ou à la garderie!

Bref, on commençait à être tanné du trajet et surtout de la course que ça impliquait pour ne pas arriver en retard à la garderie (vous ai-je déjà parlé de la règle des 10h de présence maximum?) chaque soir…

Alors voilà, on a décidé de refranchir le pont et de revenir s’installer à Montréal! Mais comme le but est de sauver du temps de trajet, on cible des quartiers précis, à 10 minutes à pied d’un métro maximum et avec encore bien d’autres critères! Faut dire qu’on s’est habitué à avoir beaucoup d’espace et beaucoup de lumière alors revenir sur l’île pour être dans un 4 et demi, ce n’était pas pour nous. On cherche donc un duplex qu’on pourra convertir en cottage, qui ait quand même une cour sympa, une ruelle et si en plus il peut être du bon côté de la rue pour l’ensoleillement, ça sera le jackpot!

Mais pour trouver la perle rare, il faut d’abord que nous vendions la maison. Et bien que la décision soit prise, le passage à l’acte est difficile pour moi. Vendre sans savoir où et quand nous allons trouver me botte moyen. Dans mon idéal, j’aurais déménagé de la maison au duplex sauf que c’est impossible dans les faits. Vous ai-je dit qu’on n’était pas millionnaire?

Mais comme le but c’est aussi d’éviter de changer d’école Zoé en cours d’année, nous allons chercher un appart à louer pas très loin de où on est actuellement pendant qu’on continue de prospecter tranquillement sur l’île et pendant le temps des travaux ensuite… Il faudra donc faire nos bagages plusieurs fois, mettre des affaires en storage et expliquer aux filles que non, on ne peut pas emmener la piscine, que non, on ne peut pas emmener le potager mais qu’un jour, elles auront une nouvelle maison à Montréal…

Alors voilà, dans les prochaines semaines, on passera à l’acte non sans une grosse boule au ventre pour moi!

The Handmaid’s Tale

Fouille-moi pourquoi je suis incapable de prononcer le titre de cette série à haute voix! Mais l’avantage c’est qu’en vous en parlant à l’écrit, vous n’avez pas à subir mes cafouillages!

La première saison de cette série a été diffusée sur Hulu au printemps 2017 et a reçu de nombreux éloges, sans compter des nominations à différents prix (les Emmys notamment à venir en septembre). Basé sur le roman culte de la canadienne Margaret Atwood, La servante écarlate ou The Handmaid’s Tale, cette série raconte ce que sont devenus les États-Unis dans un futur pas si éloigné quand une religion s’est imposée en exploitant terrorisme, désastre écologique et infertilité mondiale pour renverser le pouvoir et établir un nouvel ordre des choses plus près de la dictature que de la démocratie…

Imaginez une société où les femmes n’ont plus le droit de travailler ni même d’avoir un compte bancaire mais sont réparties en 3 castes: les Épouses (des hauts placés), les Martha (les cuisinières, bonnes à tout faire) et les « Handmaid » (Servantes), les rares femmes dont l’utérus est encore fonctionnel et dont le seul rôle est de porter les enfants des hauts placés. Ces femmes-là habitent chez leur « maître », prennent leur nom et doivent une fois par mois, au moment où elles sont fécondes, subir la Cérémonie, en croisant les doigts pour qu’un bébé en découle…

Sans rentrer dans plus de détails, ce qui est formidable dans cette série, c’est à la fois la certitude que cette société pourrait exister tant des pans de ce qui est décrit existent déjà ou ont existé à travers l’histoire et à la fois les flashbacks qui nous permettent d’effleurer les événements qui ont amené à cette société. C’est assez difficile de concevoir comment on a pu en arriver là et pourtant bien des choses paraissent crédibles voire probables. La force de la série repose sur ses acteurs bien sûr (exceptionnelle Elizabeth Moss, Joseph Fiennes, Max Minghella, Alexis Bledel, Yvonne Strahovski, etc.) mais aussi sur la maîtrise de ses deux fils narratifs. On est tenu en haleine de bout en bout, espérant que June, Elizabeth Moss donc, trouve une échappatoire à sa condition présente misérable mais en même temps assistant à son « réveil »: comment rester saine d’esprit en étant confinée dans une vie régie dans le moindre détail, ou prendre la parole est limite un acte de rébellion, ou posséder un livre n’est plus permis, ou être amoureux n’est pas loin du péché…

Alors c’est ça, la folie imposée par un groupe d’hommes qui a réussi à mettre sous son joug les États-Unis, devenus La République de Gilead, un retour de plusieurs siècles en arrière et une impression glaciale que la science-fiction pourrait devenir réalité un jour si on n’y prend garde, comme June a été prise de court dans un passé pas si lointain.

L’arrêt du biberon

Bien que mes filles aient été allaitées pendant de nombreux mois, elles ont su développer une dépendance importante au biberon par la suite! On avait beau leur proposer leur lait du matin dans une gourde, un verre, une tasse, n’importe quoi, à partir du moment où le lait n’était pas dans le biberon, elle le refusait tout bonnement!

Mais à l’approche des 4 ans, il était temps de couper cette habitude et je me souviens que la médecin de famille de Zoé m’avait dit que si elle avait une alimentation équilibrée, il valait mieux qu’elle ne boive plus de lait du tout plutôt que de continuer avec le biberon

Alors on avait arrêté le biberon pendant nos vacances à Cape Cod si je me souviens bien. Le problème c’est qu’elle avait une petite sœur qui, elle, avait le droit au biberon ce qui a suscité des incompréhensions mais au bout de quelques semaines, elle a fini par arrêter de le réclamer tous les matins.

Les vacances en Europe approchant, je n’avais aucune envie de me trimballer un biberon dans la valise pour ma cocotte qui va avoir 4 ans en octobre. J’ai donc sauté sur l’occasion pour décréter qu’on stopperait les biberons pendant les vacances… La seule chose, c’est que la première semaine de vacances, les filles étaient en France chez mes parents, sans nous! Ce sont donc eux qui ont du gérer les protestations des premiers jours, voire les crises! Hé oui, Mia, comme sa sœur au même âge, était très accro au biberon!

L’avantage c’est qu’en n’étant pas à la maison, en ayant un rythme bien différent entre le décalage horaire et les vacances, le biberon a été relativement vite oublié. On a essayé de le remplacer par du cacao mais elle a du accepter d’en boire 2-3 fois à peine sur 3 semaines à l’étranger.

Alors, comme sa sœur, elle ne boit plus de lait maintenant mais on sait qu’elle a tous les apports qu’il faut par son alimentation et notamment par tout le fromage qu’engouffre Miss Comté!

Elle a bien tenté ce week-end de me parler de ses biberons (que je me suis empressée de jeter dès mon retour à Montréal) mais je lui ai rappelé que c’était pour les bébés alors qu’elle, c’est une grande! La preuve, elle a même changé de groupe à la garderie cette semaine!

Les vacances en France et son flot de remises en question

Les petites places de Provence… le bonheur!

Alors voilà cette année on a décidé de partir en vacances en Europe, ce qui n’était pas arrivé depuis 4 ans si on omet mon saut en France en solo l’an passé pour les 40 ans de mon frère.

Il avait été décidé que ce serait de vraies vacances donc dans des régions qu’on avait envie de visiter, soit la Provence et l’Espagne, sans course à travers la France pour tenter de voir tout le monde.

Et vous savez quoi? C’était bien, c’était même très bien! J’ai passé la première semaine avec les filles dans le camping de Provence de mon enfance avec mes parents et mon frère et sa famille. On en a profité à fond, les filles ont aimé leur liberté, moi j’ai aimé ce rythme propre aux vacances, qui plus est dans le Sud.
Puis là, pendant que les enfants jouaient ensemble et que les adultes feuilletaient des magazines, je me suis demandais pourquoi on s’infligeait ça. Pas les vacances en famille hein, le reste. Vivre loin de sa famille, vivre dans un pays qui connaît un long hiver… alors qu’on pourrait vivre dans une région qui ne connaît pas la pluie, qui est ensoleillée, où les gens ont un accent chantant et où nos familles ne seraient pas très loin.

En balade, on se prend à calculer le prix des maisons à vendre par rapport à notre maison en dollars canadiens, on se demande si y a du travail dans cette région, si on se (re)ferait au rythme français mais surtout à la mentalité.

Comme les vacances c’est bien différent de la routine boulot-école-métro-dodo, on revient sur terre. On est parti pour une raison et surtout si on n’est pas encore revenu, c’est bien justement parce que la vie à Montréal est douce et agréable. Alors on se raccroche à ça et on continue à passer de super vacances!

À défaut de rentrer pour de bon en France, on se dit qu’on reviendra peut-être plus souvent pendant l’été… Ça c’est faisable facilement! Enfin presque.

Mon premier potager

Cette année, mue par je-ne-sais-quelle idée, j’avais envie d’avoir un vrai potager, pas juste un bout de plate bande dans lequel on plante des fraises et un plant de tomates.

Pour rendre la chose un peu plus esthétique, je souhaitais un bac surélevé alors plutôt que d’en payer un tout prêt mais cher en magasin, Chéri s’est porté volontaire pour en construire un. Comme c’était une première, on ne le voulait pas immense, on s’est plutôt dit qu’on en ferait un deuxième dans un autre espace plus tard si besoin.

J’avais choisi de planter des tomates, des carottes, des haricots et des fraises essentiellement. La météo n’ayant pas été de notre côté ce printemps, c’est seulement à la toute fin du mois de mai que le bac était construit et prêt à être planté. En choisissant les plants à la serre, j’ai ajouté à ma liste un pied de roquette et du basilic puisque ce dernier pousse très bien au milieu des tomates.

Une fois construit, on a hésité à retourner la terre ou à simplement mettre du papier journal avant de le remplir de terre mais on a finalement opté pour notre première idée en essayant de faire ça bien. Une fois la terre retournée, on a acheté différents mélanges, compost, engrais puis j’ai pu passer aux choses sérieuses!

Pour planter les tomates, j’ai suivi la méthode de MJardiner de les planter penchées et je dois dire que ça leur a bien réussi. J’ai eu un peu peur au début car un des pieds (de tomates cerise) semblait avoir souffert et avoir le bas de la tige fendu mais quelques semaines plus tard, il se porte très bien et on voit plein de bébé tomates! Par contre, j’ai planté mes 4 pieds de tomates trop proches, ils se chevauchent un peu!

J’ai choisi de planter mes 4 pieds de fraises de chaque côté du bac (on a d’autres plants dans l’ancienne plate-bande) et de faire des rangées de carottes et haricots au milieu. Le plan n’était pas mauvaise mais si les carottes poussent bien, bizarrement pas un haricot n’était sorti! En me renseignant, on m’a dit que mes graines avaient sans doute étaient mangées par un oiseau, j’en ai donc resemé tout début juillet mais pour éviter une nouvelle déconvenue, j’ai protégé la terre en attendant que les germes sortent. On recommande un filet mais n’ayant pas envie de faire une dépense rendu là, j’ai pris des morceaux de treillis qu’on avait pour « cacher » mes graines et ça a très bien marché! Je n’avais juste pas pris en compte que mes plants de tomate allaient devenir aussi énorme, au final ce sont eux qui sont en train de tuer mes haricots en les écrasant!

J’ai aussi pris un plant de courgette mais lui se trouve remisé dans la plate-bande vu la place que ça prend en poussant. Et effectivement, mon plant est énorme mais pas une courgette en vue pour l’instant, ça augure mal mais allez savoir pourquoi?

Si on a commencé à manger quelques fraises, il est encore trop tôt pour les légumes mais j’espère bien en profiter avant la fin de l’été! Quoiqu’on a mangé la roquette, qui était délicieusement parfumée mais maintenant on se demande si ça va repousser comme de l’oseille ou si c’est plutôt fini comme pour une laitue… Reste aussi à trouver quand récolter les carottes vu que la novice que je suis n’a aucune idée à quoi reconnaître qu’elles sont prêtes! Toutes ces questions existentielles qu’on ne s’était jamais posé avant!