naissance.jpgUne accompagnante ou doola en anglais ne fait pas partie du corps médical, ce n’est donc ni une sage-femme, ni une infirmière mais simplement une femme qui a suivi une formation pour aider les futurs parents à la naissance de leur enfant. La plupart des personnes qui font appel à une accompagnante souhaitent un accouchement le plus naturel possible, surtout si elles doivent accoucher à l’hôpital (par opposition aux maisons de naissance lorsqu’on a la chance d’être suivie par une sage-femme).
Au départ, j’étais réticente car il me semblait qu’avoir une « inconnue » près de moi au moment d’accoucher me gênerait si elle ne faisait pas partie du personnel médical. Chéri, quant à lui, n’aimait pas le côté « magasinage de personne » puisqu’il fallait choisir un peu au hasard en surfant sur internet (réseau québécois d’accompagnates à la naissance) qui nous suivrait…Au final, en rediscutant de tout ça avec nos amis, il est devenu évident qu’on passerait à côté de quelque chose si on se passait de ce « service ».
Dans notre cas, comme je l’expliquais ici, nous souhaitons dans la mesure du possible nous passer d’épidurale mais on sait bien que cela ne va pas être facile (enfin surtout moi quoi). L’accompagnante est là pour nous guider, nous donner des moyens d’y arriver et nous indiquer quoi faire. Concrètement, selon l’accompagnante qu’on choisit, on se rencontre un nombre de fois défini avant l’accouchement (3 dans notre cas mais cela peut être plus) et après celui-ci (1 pour nous) pour revenir sur cette expérience. Bien sûr le gros de son « travail » se fera le jour de l’accouchement puisqu’elle sera là tout le long à partir du moment où on l’appelle.

Lors de notre première session, nous avons parlé de tous les actes médicaux possibles lors de l’accouchement, de nos droits comme future maman (boire, manger, bouger, ne pas être attachée s’il devait y avoir une césarienne, etc.) mais aussi des positions à favoriser dès maintenant pour s’assurer que le bébé se place le mieux possible. Ce ne sont que des exemples mais on est ressorti de là le sourire aux lèvres et avec une grande hâte à la prochaine rencontre et toutes sortes de support matériel.
Lors de la 2e rencontre, nous sommes rentrés dans le vif du sujet puisqu’il était question des moyens de soulager la douleur, à l’aide d’accessoires (banc de naissance, ballon, électrodes) mais aussi de techniques diverses (massage, points de Bonapace, etc.). L’accompagnante nous a expliqué tout ce qui était à notre disposition, a enseigné à Chéri certains gestes et le jour J elle sera là pour nous rappeler quoi faire, nous inciter à changer d’activité, de positions si cela devient trop dur et nous encourager pour continuer sur la bonne voie.
La 3e session sera centrée sur le retour à la maison, l’allaitement (puisqu’on souhaite allaiter) et les soins du nouveau-né.

Étant suivi par un médecin que je vois environ 10 minutes chaque mois, j’apprécie beaucoup d’avoir quelqu’un avec qui parlait de tous les à-côtés de cet événement. En suivant les « cours » qu’elle a préparé on a l’occasion d’aborder plein de thèmes et de poser des questions auxquelles on ne pense pas quand on voit son médecin quelques minutes par mois (c’est bête mais par exemple quels vêtements prévoir le jour J, un maillot de bain pour le bain tourbillon ou pas, est-ce qu’on est capable de bouger juste après l’accouchement, etc.).

Là encore c’est un choix personnel mais j’invite vraiment les futurs parents à se renseigner sur ce qu’offrent les accompagnantes à la naissance car pour moi cela a été une vraie révélation. Côté prix, nous payons 80$ la session, 400$ l’accouchement mais comme elle est naturopathe et que mon assurance collective couvre cette « médecine » alors nous sommes remboursés à 90%. 🙂