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Vous avez remarqué comme à partir du moment où on prend une décision, notre point de vue s’en trouve altéré? Par exemple, vous décidez de quitter la France et vous ne lui trouvez tout à coup que des défauts, ou alors vous décidez de changer d’appart et d’un coup vous ne remarquez que les imperfections de celui-ci?
Nous on a décidé de quitter la « ville » pour s’installer en « banlieue », du moins au vert, sur la Rive-Sud. Plus le jour du déménagement approche et plus je trouve la vie en ville insupportable!

Alors bien sûr habiter en ville, c’est être proche de tout, que ce soit de son travail ou des dizaines de restaurants. C’est aussi pouvoir faire plein de choses à pieds, sans voiture ni transport en commun, ne pas avoir d’horaires à gérer pour se déplacer ou dépendre tout bonnement de la voiture.

Par contre, habiter en ville, ce sont des nuisances sonores en permanence. Par exemple, en ce moment, dès qu’on se couche, je ne remarque que les bruits des pick-ups, trucks, ou autres véhicules à moteur qui roulent toujours trop vite à mon goût et avec des bruits de vieil engin bons pour la fourrière. Vous me direz avoir une chambre qui donne sur la rue (pourtant résidentielle), ça n’aide pas, surtout quand on est au rez-de-chaussée et qu’on dort la fenêtre ouverte…
En terme de bruit, on a aussi les voisins qui descendent (ou montent) les escaliers (métalliques) avec des poids de 15 kg à chaque jambe ou alors comment expliquer qu’ils font autant de bruit? Sans compter les discussions dans la rue, que ce soit les poivrots perdus par là ou juste les voisins qui se racontent leur vie à 7h du mat’ un dimanche!

Habiter en ville, c’est bien souvent habiter en appartement, dans des bâtisses relativement mal isolées, qui laissent passer aussi bien le bruit que la chaleur, notamment quand c’est le temps de payer la facture Hydro en hiver! Sans compter que tant qu’on est locataires on ne veut pas trop s’investir dans l’appart, donc décoration minimum, entretien du jardin qui se résume à la tonte de la pelouse, tant pis pour les massifs, et encore je ne vous parle pas de l’état des vitres! Mais qui a envie de démonter des moustiquaires et sortir sur le pas de la porte pour pouvoir faire les vitres quand on sait qu’on ne restera que quelques mois??

Pour moi, habiter sur la Rive-Sud, ça veut dire dépendre de la voiture et des bus (mince) mais aussi ne plus avoir de voisins (en tout cas pas au-dessus de nous, ni collés à nous), pouvoir dormir les fenêtres ouvertes sans subir les bruits de la ville, ne pas entendre ce que font nos voisins (encore qu’on n’entend pas souvent les nôtres), ou ne pas éviter de faire du bruit à des heures indues parce que nos voisins risquent de nous entendre.

Vous aurez compris à mon introduction que mon point de vue est totalement biaisé maintenant, mais plus les jours se rapprochent et plus j’ai hâte d’être « banlieusarde », moi qui déteste la voiture et qui adorait pouvoir tout faire à pieds justement! Si c’est pas ironique…