Mois : mars 2021

Construire un portique soi-même

Au bout de quelques semaines de confinement, alors que les beaux jours tardaient sérieusement à s’installer et que nos filles refusaient de mettre un pied dehors sans nous, on s’est dit que si elles avaient un module dans la cour, elles seraient peut-être plus enclines à sortir. Et donc à nous laisser travailler, CQFD.

C’est comme ça qu’on s’est mis à la recherche d’un portique en avril avec l’ensemble des habitants du Québec! Autant vous dire que les prix étaient ridicules et qu’en terme de disponibilité, il valait mieux en vouloir un XXL!

Sauf que comme bon nombre de montréalais, notre cour n’est pas très grande et que ça ne nous tentait pas qu’elle soit complètement occupée par un module.

C’est ainsi que mon chum s’est lancé dans la construction d’une balançoire qui serait proportionnelle à notre cour, soit PETITE!

L’avantage c’est que Pinterest regorge d’idées et même de plans alors on a très vite trouvé plusieurs solutions. On aurait d’ailleurs pu construire un chateau au passage tant il y a des modules de fou!

La solution la plus facile, celle pour laquelle nous avons optée, consiste à acheter 2 pièces préfabriquées qui vont permettre d’assembler très facilement le module. C’est aussi la partie la plus importante des coûts.

Si vous voulez que le module vous coûte vraiment moins cher, il vous faudra faire des coupes pour pouvoir assembler le tout. Ce n’est pas infaisable mais c’est beaucoup plus de boulot parce qu’il faut s’assurer que tout soit à niveau aussi.

Le matériel nécessaire

De notre côté, une fois nos pièces vertes reçues (par Wayfair car elles n’étaient plus disponibles dans aucune quincaillerie), nous avons commandé les 6 morceaux de bois pour pouvoir commencer l’assemblage. Il vous faut:

  • 4 planches 4x4x8 (Ou x10/12 si vous le voulez plus grand)
  • 1 planche 4x6x8 ou s’il n’y en a plus 2 planches de 2x6x8

Ensuite, rien de plus simple, il suffit de glisser les planches de bois aux emplacements prévus et de visser le tout. Une fois monté, on n’avait pas pensé que le portique serait si lourd alors on a eu quelques problèmes pour le déplacer, d’autant qu’il n’y avait pas vraiment de prise! Le lendemain, mon chum a ajouté les petites planches à mi-hauteur, ce qui permet d’avoir une prise plus facile au moins.

Il ne restait plus qu’à acheter des accessoires, nous avons choisi une balançoire, un trapèze et une corde étant donné que l’espace était limité. Depuis les filles y jouent beaucoup, non sans se chicaner pour avoir la balançoire au même moment!

Coût de l’opération : environ 300$ (dont 60$ de livraison du bois dans notre cas).

NB : on avait regardé pour acheter un portique usagé mais on s’est frotté à 2 problèmes. Le premier, c’est qu’on n’a pas de voiture et que ça ne serait pas rentré dans une Communauto. Il aurait donc fallu louer un van pour plusieurs heures, parfois pour se rendre assez loin, selon les articles à vendre à ce moment-là.

Le deuxième problème, c’est que les portiques usagés ont généralement déjà passé plusieurs hivers dehors et sont dans un état discutable. Alors on n’était pas sûr de pouvoir les démonter/remonter sans problème.

Que restera-t-il de la pandémie?

En mars 2020 quand les premières mesures de restriction ont été annoncées, je faisais partie de celles/ceux qui pensaient que ça ne durerait pas. Très cyniquement, je ne pensais pas qu’un gouvernement, quel qu’il soit, prendrait le risque de plomber l’économie à long terme en fermant tous les commerces, les écoles, tout ce qu’on sait. Et pourtant…

Un an plus tard, on est pas loin d’être dans la même situation. Parfois je me demande dans 15 ou 20 ans ce qui restera de cette période. De quoi se souviendra-t-on? Est-ce que ce sont les masques sur le visage qu’on racontera à nos enfants? Est-ce que ce sont ces premiers mois où, même à l’extérieur, on n’avait le droit de s’approcher de personne? L’isolement social encore qui aurait du durer 2 semaines et qui pourtant 1 an plus tard semble toujours aussi réel? Les restaurants désespérément fermés? La colère sourde qui monte en chacun de nous alors que les mesures s’éternisent et qu’on a l’impression qu’un retour à la normale n’arrivera jamais?

Je suis rendue à un stade où quand je vois des images de fêtes, de gens en groupe dans un film, je trouve ça presque choquant! C’est quand même fou, non?

Récemment j’ai mis la main sur l’épaule d’une amie qui pleurait la mort de son animal pour la réconforter. C’est le contact le plus rapproché que j’ai eu avec une personne en dehors de ma petite famille depuis 1 an! Une simple main sur l’épaule…

Je ne sais pas quand les mesures seront allégées au Québec et ailleurs mais je me demande avec quelle facilité on retrouvera une vie normale ou, si pendant longtemps, on aura toujours ce réflexe d’être à 2 mètres les uns des autres… D’ailleurs ces derniers 12 mois, c’est aussi tout un vocabulaire que nous avons sagement assimilé: distanciel et son pendant présentiel (uniquement pour parler d’un future hypothétique), distanciation sociale, quatorzaine, déconfinement (celui qu’on espère), télétravail (cette fois, vraiment généralisé) ou encore covidiot… Et parfois je ne peux m’empêcher de me demander si ce ne sont pas un peu nous les idiots, à continuer sagement de suivre toutes ces règles sans plus discerner si cela a encore un sens.