Maudits français

jeremydemay.jpg Les « maudits français » c’est comme ça qu’on nous appelle au Québec car on a la réputation d’être arrogant et hautain… C’est aussi le nom donné au gala qui avait lieu hier soir dans le cadre du festival Juste pour rire où 4 humoristes de la relève française se produisaient, le tout animé par… Jeremy Demay!

Ce nom ne vous dit sûrement rien mais je sais qu’au moins une personne ici le connaît et qu’elle sera vaguement verte d’avoir raté ça.
Le jeune homme de 25 ans est un français installé au Québec depuis quelques années pour percer sur la scène humoristique et ça marche plutôt bien car il a remporté un concours dans le cadre d’une émission de télé pour faire plusieurs shows pendant Juste pour rire. C’est donc tout naturellement lui qui présentait le gala d’hier soir, et franchement c’était super bien réussi!

Parmi les 4 humoristes présents, il y avait Fabrice Éboué, vous savez celui qui passait chez Fogiel et qui fait partie du Djamel Comedy Show. Son passage était très réussi, il a fait pas mal de blagues par rapport au Québec, et le fait de s’adapter ainsi à son public (bien qu’à majorité française) était vraiment sympa.

Le deuxième homme présent était… j’ai perdu son nom, mince! En tout cas, ultra doué en capoiera, je bavais devant sa démonstration! Cependant, le sketch en lien était moins drôle que son premier sur les rapports homme-femme et la part de féminité de ces messieurs, vraiment bien marrant…

Au rayon des humoristes féminines, il y avait Cécile Giroud qui joue Ça y est, je suis grande à Paris depuis un an et qui fait dans l’humour plutôt noir, puisqu’il était question de son enterrement et de masochisme à peu près tout le long. Il y avait quelques bonnes choses mais cela restera toutefois celle qui m’a fait le moins rire.

L’autre femme présente, mise en scène par Florence Foresti elle-même, était Céline Iannucci qui a dépeint un tableau de la maternité très rigolo.

Pour finir, Jeremy Demay a fait un numéro sur Je l’aime à mourir de Cabrel, le temps de remarquer qu’il chantait très bien, en plus d’être vraiment très drôle! Mon nouvel objectif: voir un show complet de lui!

Revenez!!

DSC_0208.jpg Je suis du genre nostalgique, c’est-à-dire que passer des après-midis à feuilleter des albums photo que je connais par cœur, c’est pour moi un vrai plaisir. Seulement, les albums de famille sont à présents loin et il me faut me contenter des souvenirs numériques accumulés ces dernières années.

Ce soir, je me suis replongée dans mes vidéos de Vancouver et notamment une, qui dure 16 secondes précisément, que j’ai vu des dizaines de fois, et qui pourtant me fait toujours autant rire! C’est marrant comme des fois il suffit d’un rien pour vous donner le sourire. Le problème c’est qu’après un brin de nostalgie se met en place…
Dans la foulée, j’ai regardé la vidéo de 8 minutes que j’ai montée à la fin de mon PVT (permis vacances travail) au Canada, et revoir tout ces bons moments, tout ces lieux incroyables, toutes ces personnes qui ont compté me rappelle à quel point elles me manquent aujourd’hui.

Bien sûr d’autres souvenirs se créent, de nouvelles rencontres illuminent cette aventure mais ça n’est pas tout à fait la même chose…
C’est aussi le côté chiant de l’expatriation, tout ces au-revoirs, tout ces pas dans les rues empruntés auparavant ensemble, ces parcs où les pique-niques devenaient presque quotidiens, ces festivals et ces soirées sur lesquels notre amitié s’est construite… À présent, il faut faire avec les souvenirs et sans votre présence.

Ah la la, vous me manquez vous savez, j’aurais aimé être parmi vous jeudi soir, pour me souvenir, juste une dernière fois.

La discussion de grand-mère du jour

À Montréal l’été c’est bien, parce qu’il fait beau, il fait chaud, on a plein de spectacles gratuits, on fait la fête, on part au bord des lacs, on va même à la plage… Vous êtes jaloux là un peu quand même, non?

Rassurez-vous on a aussi un dieu de la météo à la con qui a décidé de pourrir la fin de week-end en réservant pluie, froid et ciel gris pour toute la journée du dimanche! Ça devrait être interdit! Il devrait y avoir des périodes, comme pour le stationnement, pendant lesquelles on prohibe le mauvais temps le week-end, genre du 10 juin au 10 septembre par exemple?? Ça me paraît assez sensé comme demande…
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Dans le registre inverse (de l’insensé, si vous suivez), il se passe un drôle de truc avec mes sous qui consiste à ce que je retire chaque jour de l’argent et qu’à la fin de la journée il ne reste plus rien alors que je n’ai rien dépensé! Étrange, n’est-il pas!
En vrai, je dois sûrement dépenser un peu mais c’est rien de concret, pas une fringue, une paire de chaussures, un sac, même pas de la nourriture pour le frigo! Du coup, je passe mon temps à essayer de retracer où sont passés les derniers 80$ que j’ai retirés! Bizarrement ils disparaissent beaucoup plus vite qu’ils ne réapparaissent sur mon compte en banque!
La vie est mal faite!

Trop (peu) d’infos tue l’info

tv.jpg Quand vous êtes expatriée, vous avez vite le risque d’être déconnectée avec l’information de votre pays d’origine, tout comme celle de votre nouveau pays, vu que de toute manière aucun nom ne vous est familier.

Si pour autant, vous voulez vous donner bonne conscience en lisant ce qui se passe dans l’un ou l’autre pays, vous faites comme moi, vous ajoutez des flux de site d’informations dans votre Netvibes, juste à côté des 36 blogs et autres sites gadgets.
Seulement, si vous êtes réellement comme moi, vous vous contentez le plus souvent de lire les titres des news parce qu’au fond vous trouvez juste ça ridicule la nouvelle polémique sur le dernier petit mot de Ségolène Royal ou l’énième rappel que le pétrole est trop cher au cas où vous hiberniez depuis un an!

Pour ce qui est des événements au Canada, je peux vous dire que la dernière news que j’ai lu en entier concernait la couleur de la margarine, qui dorénavant peut être blanche! Je sais, pathétique, mais c’est la seule info sur laquelle j’ai cliqué hier!
Tout de même, j’ai lu aussi que le personnel des Urgences a peur que l’été soit trop chaud et donc que les hôpitaux soient débordés mais comme c’était déjà la même chose en France, ça me passe un peu au-dessus de la tête!

Cela dit, je suis aussi abonné à un site people qui m’a tenu au courant minute par minute de la dernière journée de PPDA en tant que chef du 20h, je dirais bien « bon débarras » mais c’est même pas le beau Harry Roselmack qui le remplace! Et comme ledit site m’abreuve aussi d’infos sur Secret Story 2 et l’île de la tentation 14 je crois que je vais même me détourner de l’actu people, si c’est pas triste d’en arriver là!

Il paraît que c’est bientôt les JO en Chine en plus, je suis pas prête de rallumer ma télé moi! Ah, j’suis con, j’en ai pas!!

Deux en un

Hier je suis allée récupérer un routeur chez un copain, histoire d’avoir -enfin- le wifi chez moi et de pouvoir surfer de mon lit plutôt que du sol près de la table de salon!

Et bien, à l’aller j’étais en bus et au retour en vélo! Et oui, enfin (décidément), j’ai trouvé un vélo! En fait, juste à côté de chez le copain en question il y avait quelques vélos accrochés, avec une pancarte à vendre pour 40$!
Le routeur récupéré, je suis allée voir de plus près et j’en ai trouvé un, certes vieux, mais qui a des gardes-boue et un porte-bagages. Le frein arrière, lui, ne marche pas franchement et il faut aussi que je remonte la selle à part ça mon vélo a la classe mais pas beaucoup de vitesses par contre…

Passé ces petits désagréments, c’était vraiment cool de pouvoir rentrer en vélo, jusqu’à ce que je réalise qu’il faille le monter sur l’épaule au 3e étage vu que je n’ai pas de cadenas et que de toute façon je ne compte pas le laisser dehors. Parce que Montréal a beau être très sécure, niveau vol de vélos on est pas mal les champions! En même temps pour 40$, je risque pas grand chose.
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Eli Stone

elistone.jpg Eli Stone est une des séries qui m’a le plus émue cette année et pourtant elle n’était pas sûre de connaître une deuxième saison!

Quand on prend connaissance de l’histoire, on pense immédiatement à Ally McBeal, puisqu’il s’agit d’un avocat qui a des visions, mais en fait ça va bien au-delà. Eli Stone (à prononcer à l’anglaise, joué par Jonny Lee Miller) est un avocat d’affaire à succès quand il se met à entendre et voir George Michael, ce qui va forcément chambouler sa vie.
De là, il apprend qu’il a un anévrisme apparemment inopérable au cerveau mais aussi que ses visions semblent aller au-delà du symptôme de la maladie. Aidé par un acupuncteur, le Dr Chen, il va déchiffrer ses visions qui sont souvent liées aux affaires qu’il traite. Serait-il une sorte de prophète comme le pense ce fameux docteur?

Le fait qu’Eli ait des visions entraine des situations cocasses souvent très drôles comme lorsqu’il se prend à chanter au beau milieu du lobby de son cabinet d’avocat. Mais bien plus que cela, il y a de nombreux moments très émouvants qui font que régulièrement j’avais les larmes aux yeux, notamment quand on comprend ce que vivait le père dEli…
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J’ai beaucoup parlé du protagoniste mais il faut dire qu’il est entouré d’une galerie de personnages secondaires savoureux, à commencer par son assistante, Patti, joué par Loretta Devine (la femme du Chief dans Grey’s Anatomy) qui est géniale à chacune de ses apparitions!
Il y a aussi Taylor la copine d’Eli en début de saison, Maggie une jeune avocate un peu naïve, Jordan le père de Taylor, qui se trouve être également le boss d’Eli et qui est interprété par Victor Garber, le père de Sydney dans Alias. Je pourrais encore citer Matt le collègue sarcastique, Nathan le frère médecin ou Chen l’acupuncteur.
Tout ces personnages ont des rôles plus ou moins importants selon les épisodes mais fonctionnent parfaitement avec le protagoniste et c’est là la force d’Eli Stone.

Difficile de résister à ce personnage, à son entourage et bien que le pitch de départ ressemble à Ally McBeal, le traitement n’est pas le même, ni le sens des visions. Et comme une saison 2 a bel et bien été commandée, ça nous laisse tout le temps de nous attacher encore un peu plus à Eli Stone et à son univers.

Les grands espaces

lac.jpg« Grands espaces, forêt, lac« , ce sont généralement les mots qui viennent à l’esprit quand on mentionne le Canada à quelqu’un, du moins juste après « bucheron, froid, neige« ! Et bien, ce week-end j’étais en plein dedans, je parle de la nature pas du bucheron, et ça valait franchement le détour…

On est partis (et revenus, je vous rassure) à 15 (moitié québécois, moitié français), presque à l’heure si on omet ma petite demi-heure de retard (c’est pas ma faute si l’ETS est perdu au milieu de nul part… en centre-ville) et malgré les bouchons et quelques petits détours on est tous arrivés à bon port vers 22h dans un chalet lové au milieu des arbres.

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Comme il faisait nuit on a fait un feu de bois et bu une bière bien méritée, tout en se faisant peur avec des histoires de tronçonneuse, mais il a fallu attendre le lendemain pour découvrir le paysage.
Quelques mètres plus bas, nous donnions sur un lac d’une sérénité à toute épreuve, sur lequel étaient amarrés 2 chaloupes et 1 canoë, de quoi bien s’amuser. Un peu partout, le calme, les arbres, les bibittes* nous entouraient, il y avait même quelques emplacements de camping suffisamment distants pour qu’on ne se voit pas, et apparemment qu’on ne s’entende pas.

jeu.jpg On a donc profité du lac, du feu de bois, du barbecue, du soleil pendant 2 jours. On a bien rigolé, certains sont allés à l’eau involontairement, certains ont même descendu des rapides mais sans vraiment pouvoir les remonter, on a ramé, nagé, on s’est fait couler, bref on a tous passé un excellent week-end. On n’est pas allés dans le Sud pour ça, comme ce sera le cas en France mais dans le Nord, et ça faisait vraiment plaisir de quitter un peu Montréal pour changer d’air, d’autant que l’organisation a été gérée d’une main de maître. Vivement le prochain!

*Les bibittes, c’est le nom qu’on donne aux insectes ici, et entre les maringouins (sorte de moustiques), les mouches à chevreuils et tous les autres trucs inidentifiés, le moins qu’on puisse dire c’est heureusement qu’on avait prévu l’anti-insectes!

On/Off

Là, maintenant, tout de suite, je devrais vous raconter le week-end génial que j’ai passé au bord d’un lac mais comme il fait 37° en ressenti et que mon cerveau est en train de se liquéfier, je vais plutôt aller prendre une douche glacé en rêvant au doux hiver canadien, ses mètres de neige, ses -30° et prier pour qu’il revienne vite, parce que l’été c’est quand même pas vivable avec la chaleur, le soleil et toutes les activités qu’il y a à faire!

Déconnectée

C’est marrant comme le fait de faire 4 déménagements sur 5 jours vous coupe du monde! Peut-être aussi le fait qu’Internet ait marché pendant environ 1min30 dans mon nouvel appart avant de m’abandonner hier a joué mais du coup c’est avec stupeur que je viens d’apprendre qu’Ingrid Betancourt avait été libérée! Le miracle!

Mardi, j’ai donc quitté mes colocs Alex et Sam pour enfin emménager dans mon appartement et vraiment, il n’y a pas à dire, je le trouve génial! Il lui manque par contre sérieusement un canapé parce que les chaises en bois Ikea ça fait vraiment mal aux fesses à la longue mais à part ça rien à redire. J’ai tout de même trouvé le moyen le premier matin de me prendre un des stores de ma chambre en pleine tête en forçant un peu trop pour le lever! Ça c’est fait!

Sinon, histoire de reposer tous ces muscles endoloris par les cartons (en fait pas tant que ça mais faut pas le dire), je pars demain soir pour un week-end dans un chalet avec 14 autres personnes. Tout ce que je sais c’est que c’est au bord d’un lac (donc il faut prévoir l’anti-moustique), que l’eau n’y est pas potable car trop éloigné de… l’eau potable! et que ce sont des chambres de 2 avec lits superposés, « J’veux être en haut, j’veux être en haut »! Ça devrait être fun!

D’ici-là il va tout de même falloir que je finisse de ranger mon appart car à part les fringues, tout le reste est éparpillé partout. La vaisselle neuve attend d’être lavée pour s’installer dans les placards mais elle attend aussi un égouttoir avant de se laver car croyez-pas que je vais essuyer 24 verres et autant d’assiettes! En plus, il faudrait que j’utilise des torchons, qui eux attendent d’être lavés mais comme je n’ai pas encore acheté de lessive ça pose problème. Enfin vous comprenez, il faut que je fasse des courses mais c’est que là il pleut et que ça ça a toujours été mauvais pour mes brushings de sortir dans ces cas-là…
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En progrès

Vous vous souvenez de cet article où je me ridiculisais en vous racontant mes malaises? Et bien ça m’a servi de leçon car après plusieurs années sans problème, j’ai eu le temps de retenir les « premiers gestes d’urgence » à savoir: chercher une chaise et l’atteindre avant de tomber!

Vendredi après-midi, je cours à la banque avant qu’elle ferme pour déposer un chèque et je dis après-midi mais c’est presque le matin vu qu’à 15h les portes sont closes! Ça ne m’arrangeait pas des masses vue que j’étais en train de nettoyer à fond mon appartement mais que voulez-vous l’appel des sous sur mon compte a été le plus fort!

Après avoir attendue de longues minutes, quand ce fut mon tour de m’avancer au guichet, je commençais à ne pas me sentir bien. C’est toujours dans ces cas-là que l’opération prend 3 plombes, que l’ordinateur bloque, que la guichetière vous propose de rentrer l’employeur dans le système pour qu’il ne soit pas retenu 4 jours, etc. Sauf que moi j’étais en train de tourner de l’œil, à essayer de respirer profondément et de lui dire d’accélérer le mouvement!

À un moment, n’y tenant plus j’ai marmonné : »je suis pas bien, je reviens » en avisant une chaise un peu plus loin! À vrai dire, heureusement qu’elle était là, j’ai failli piquer le déambulateur de la vieille dame d’à côté qui faisait siège en même temps! La classe!
Quelques secondes plus tard, croyant aller mieux, je suis retournée au guichet où la pauvre employée se demandait ce que j’étais devenue! Sur ce, elle me sort qu’elle aussi ne se sent pas bien, la chaleur, l’humidité, tout ça, mais qu’il faut bien travailler en même temps, pendant que je commençais à ne plus rien calculer de ce qu’elle me disait. Commençant à la voir trouble, je lui ai dit de laisser tomber la fin de l’opération et je suis partie tremblotante m’asseoir sur les marches devant la banque en attendant que ça passe!

Moralité: alors qu’il y a 3 ans, je n’avais pas osé dire à la nana de la SNCF que ça n’allait pas et abandonner mon tour au guichet, cette fois j’ai pris les devants et je me suis évitée une belle honte en m’évanouissant devant tout le monde! Ça n’a pas empêché les gens de me regarder bizarrement en me voyant prostrée sur ma chaise!